2008Hier, c'est un duo dijonnais qui a remporté le 52èmeGrand Prix machinois. Jérémie Dérangère (SCO Dijon) a joué les lièvres dès le trentième tour (sur cinquante) pour son acolyte Romain Mary, qui a remporté la course de 95 km au sprint, Dérangère finissant à la septième place.

Sur les trente-six coureurs alignés au départ de l'épreuve, ouverte aux élites première et deuxième catégorie, seuls vingt-huit ont passé la ligne d'arrivée. « Le but du jeu dans cette course est d'attraper la bonne échappée ... Et j'ai beaucoup compté sur Jérémie, qui est un véritable épouvantail », indique Romain Mary. « Quand il attaque et se retrouve 100 mètres devant, en général, ça en décourage beaucoup... Si on n'est pas tout de suite dans la roue, c'est fini. Il a donc fait l'effort à ma place. »

« On avait plus ou moins défini cette tactique avant, même si on n'a plus besoin de se parler pour se comprendre... Cela fait dix ans qu'on roule ensemble », indique Dérangère. J'ai eu quinze victoires cette année, lui pas. Je lui ai dit « Je m'occupe de tout, toi, tu sprintes. »

Face à cette stratégie dijonnaise, Le Roannais Benoît Luminet n'a pas réussi à s'imposer au final, Mary ayant décollé trop vite. « Je n'ai jamais vraiment cru pouvoir revenir dans le dernier tour, je suis plutôt un grimpeur qu'un sprinteur », déclare Luminet, qui n'a jamais réussi à l'emporter à La Machine, malgré ses dix participations et un palmarès impressionnant : Professionnel en 1999, vainqueur du Tour Nivernais Morvan en 2006 et 116 courses gagnées en élite 2. Le coureur roannais a cependant réussi à s'immiscer dans le duel Dijon-Le Creusot, reléguant le Polonais creusotin Bartosz Banach à la troisième place.

« J'ai tenté d'être dans chaque échappée », explique ce jeune espoir (22 ans), venu de Gdansk pour "être dans une bonne équipe". « Au vu du niveau du peloton de tête, je suis assez satisfait d'être arrivé troisième. Cette course était une très bonne préparation pour la suite. »

Le podium :

Romain Mary

Benoît Luminet

Bartosz Banach