2001Un public beaucoup plus dense que l'an dernier, un plateau de grande qualité : le comité d'organisation du Grand Prix de La Machine, présidé par René Vingdiolet, pouvait être satisfait de la quarante-cinquième édition. Dans des conditions climatiques très clémentes, la course a été spectaculaire à souhait du début à la fin.

Dans le peloton de trente-huit unités, libéré par Daniel Barbier, conseiller général et maire, beaucoup avaient sillonné les routes nivernaises en juin dernier, lors du Tour du Nivernais-Morvan. Des coureurs chevronnés, et qui comme l'a souligné René Vingdiolet, ont « honoré leur contrat », et respecté le public en lui offrant un spectacle tout à fait exceptionnel. De quoi ramener les spectateurs sur les circuits.

Le premier à montrer l'exemple, a été ni plus ni moins que le champion de France amateur, en titre, le sociétaire du CC Etupes, Nicolas André. Fringuant dans sa belle tunique, il allumait la première mèche d'un feu d'artifice qui allait durer plus de cent kilomètres d'une épreuve comptant pour le challenge du conseil général de la Nièvre.

Il recevait tout de suite le renfort, du Nivernais Stéphane Auroux (CR4C Roanne) et de Jérémie Derangère (SCO Dijon). Pas mal, pour un début ! Avec le train imprimé par André, le peloton commençait à s'étirer. Un premier regroupement s'effectuait sous l'impulsion de Marek Lesniewski (Aubervilliers).

Mais le champion de France,voulant sans doute se montrer digne de son rang, repartait de plus belle avec cette fois-ci, le Nivernais Arnaud Plaisant (ASPTT Dijon) pour une fugue de courte durée, il est vrai. Malgré l'allure très rapide,les attaques et les regroupements s'enchaînaient à la vitesse grand V.

Au quinzième tour, Julien Philibert (PS Creusot) tentait de se faire la belle. Il était vite remis à la raison par un certain Denis Leproux (CG Orléans), ancien professionnel, qui tenait à se rappeler au bon souvenir du public. A la première prime importante, Nicolas André remettait la gomme. Il s'imposait devant Mercier (Corbeil-Essonnes) et Peyramaure (VS Chartres) qui préparait l'avenir.

A partir du vingt-deuxième tour, les grosses pointures devaient commencer à prendre possession du terrain. C'était le cas de Sébastien Bordes (US Montauban). Il insistait dans son effort et provoquait des cassures dans le peloton. Sa présence, jugée dangereuse à l'avant, provoquait la réaction d'Alain Saillour (23 La Creuse), puis celles de Guillaume Lejeune (CRC4 Roanne) et Peyramaure (VS Chartres). Tiens, tiens...

Le Grand Prix cycliste de 2001C'est à cet instant précis que le tour le plus rapide était effectué, en 2'34', à deux secondes du record absolu (2'32"), établi par le Creusotin, Robert Jankowski, en 1968. Tour à tour, André encore lui, secouait le peloton, flanqué de Moretti (AC Bourg) et Kasuba (US Montauban). La même réaction venait de Lesniewski et Mercier (Corbeil-Essonnes). Un groupe, qui devait s'avérer le bon, se formait. Il était composé de Lesniewski, Bordes, Saillour, Lejeune, Moretti et Peyramaure.

Derrière, se composait alors un quatuor avec du beau monde : André, Dérangère, Delalande (Vainqueur cette année d'une étape du TNM à Clamecy) et Leproux. Les six de tête, s'entendant comme larrons en foire, creusaient un écart qui devait atteindre un instant la demi-minute. Le peloton jouait alors battu, même sous l'impulsion de Arnaud Plaisant, très actif hier.

A trois tours du final, sur la grosse prime du public, Saillour, dernier vainqueur de Villapourçon, craquait. Un final qui devait s'avérer exceptionnel, pour un public ravi. Trois coureurs réussissaient à prendre une petite poignée de secondes, dans la côte précédant l'arrivée : Peyramaure, Mercier et Lejeune, vainqueur de l'édition 2000.

C'est le premier nommé qui, en fin de compte, s'arrachait à quelques dizaines de mètres de la ligne et qui réglait dans l'ordre Mercier et Lejeune. Derrière, Bordes et Lesniewski conservaient assez de ressources pour repousser les assauts de Dérangère, André, Delalande et Leproux. Rien que du beau monde ! Auroux (CR4C Roanne) et Arnaud terminaient douzième et treizième, dans ce beau concert en sol mineur.

La quarante-cinquième édition du Grand Prix de La Machine a vécu. Elle restera dans les mémoires comme ayant connu une réussite totale. L'envers du décor par rapport à l'édition 2000. Jeudi, les prémices sont apparus une heure avant la course.

Dès l'annonce, dans la presse, des engagés et la vente des premiers programmes, a été ressenti un engouement tout à fait inhabituel dans la cité des mineurs.Le public a commencé à prendre possession de l'avenue principale, et chacun a attendu avec impatience l'arrivée d'un coureur, revêtu d'une tunique tricolore. Dès 14 h 30, il est apparu. Trente minutes plus tard, il a allumé la première fusée d'un feu d'artifice, le jour de... l'Assomption. C'était parti pour plus de deux heures de spectacle.

Un spectacle haut en couleurs, qui a ravivé les mémoires, et rappelé les exploits du Creusotin Robert Jankowski, toujours détenteur du record du tour, et du Limousin Francis Duteil qui, en solitaire, avait réussi à prendre un tour à tout le monde, avant d'attendre en père tranquille une heureuse échéance.
Un spectacle qui aura permis de ramener le public sur les circuits et de satisfaire, globalement, les organisateurs machinois.

René Vingdiolet « Merci aux coureurs »Président du comité d'organisation du Grand Prix, René Vingdiolet, ancien maire, était visiblement heureux du déroulement de la quarante-cinquième édition.
« En tant que président fondateur du comité d'organisation, je suis très satisfait du déroulement de cette quarante-cinquième édition. Nous avons eu un très beau plateau, avec un public beaucoup plus fourni que l'an dernier. Les coureurs, et c'est très important, nous ont offert un spectacle exceptionnel. Ils ont vraiment honoré leur contrat. Ce qui est formidable pour le public et encourageant pour l'année prochaine. »

Souvenirs : Depuis sa création, le Grand Prix de La Machine est placé sous le contrôle technique du Vélo Sport Nivernais-Morvan, présidé par Denis Lafay. Le club neversois a connu bien des joies cette année, mais aussi des peines cruelles. Avec la disparition de Maurice Piffard, président du club pendant de longues années, de Philippe Gauthé, membre du comité d'organisation et de Josette Lafay, dernièrement. Une minute de silence a été observée, à leur mémoire, par les responsables du comité d'organisation, les coureurs et le public.

Speaker : L'épreuve machinoise a été animée par le talentueux speaker Guy Page, de Sancoins. L'homme aux cinq mille pages d'archives.

Handicap : Le plus remarqué sur la ligne de départ aura été sans conteste Denis Finot. Victime d'une chute spectaculaire, le grand Denis s'en est tiré avec seulement une fracture d'une vertèbre cervicale et d'un tassement des lombaires. Ce qui ne remet. en rien sa passion du cyclisme.

Partenariat :Comme l'a souligné Daniel Barbier, conseiller général et maire de la Machine, le département a sérieusement encouragé le comité d'organisation. Sous la forme d'une subvention substantielle et d'une coupe. Un réel effort pour soutenir le sport dans le département et le cyclisme en général, avec entre autres, le challenge du conseil général.

Elus :Le sport occupe une place de choix dans le programme municipal. Les élus sont toujours sur le pont, comme jeudi dernier, avec la présence de Jacqueline Narat, et Jean Coulon, maires adjoints.

Bureau du comité d'organisation : Présidents d'honneur, Daniel Barbier, conseiller général, maire et Marcel Guillaumat ; président, René Vingdiolet, maire honoraire ; vice-président, Serge Blanchard ; secrétaire, François Vincent ; trésorier, Jean Talpin ; membres, René Marceau, Edmond Marciniak, Jacques Rouby, DanielVingdiolet, Michel Rapiat, Jean-Louis Torunois, Aldino Della-Toffola, Pascal Monin, Jean CouIon, Jacqueline Narat.

Le podium : vainqueurPascal Peyramaure secondBertrand Mercier troisièmeGuillaume Lejeune

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