1997Frank Morelle et Denis Marie, les deux premiers engagés du 41ème critérium de La Machine, se sont fait attendre, en vain, hier, et avec une demi-heure de re tard, Daniel Jaubertje, le maître de la Cité minière, a dû se résoudre a abaisser le drapeau.

Heureusement, l'absence de ceux qui étaient considérés comme des épouvantails, était largement compensée, puisqu' une douzaine d'engagés de dernière minute, prenaient place sur la feuille d'émargement, on n'allait pas tarder à en retrouver une partie à la pointedu combat.

Sébastien Laroche, qui s'était échauffé le matin, avec une sortie de cent kilomètres, pour des raisons que nous indiquons par ailleurs, attaquait comme un bolide accompagné de Denis Dubouchet, du CM Aubervilliers, l'un des derniers engagés, Le duo avait fière allure, mais l'arrivée étant encore très loin, et c'est avec un certain soulagement que les deux garçons voyaient revenir Guillaume Lejeune, (CRC Roanne), et Raphaël Martinez. Deux nivernais sur quatre fuyards, il y avait de quoi exulter dans les rang du public, aussi les spectateurs ne manquèrent pas d'applaudir et d'encourager cette initiative.

Le Grand Prix cycliste de 1997Au bout de quelques tours de route, du peloton étiré comme un élastique, par de fulgurants démarrages, un autre duo se dégageait, et de nouveau, un Nivernais en faisait partie : Greg Daulny, accompagnait André Pozak. Au 16e des cinquante-cinq tours programmés, la jonction s'effectuait, et, alors que le peloton accumulait les secondes de retard, une dernière escouade semanifestait, composée de Denis Jusseau, Yves Beau et Jacek Bodyk. Avec deux anciens vainqueurs du critérium, il était impensable que cette contre-offensive reste un coup d'épée dans l'eau, et, effectivement, au 25ème passage sous la banderole, le groupe de tête comprenait neuf unités. Personne n'allait plus revenir, les meilleurs étant devant et les grosses primes affluaient. D'ailleurs, Laroche, victime d'une crevaison compensé toutefois par un tour rendu, avait dû se résigner à voir ses accompagnateurs la disputer alors qu'il effectuait le changement de roue.

La course était emballée, dans ce cas, toutes les autres tentatives de retour étaient vouées à l'échec et un trio composé de Arbault, Derangère et Mercier parvenait à s'intercaler pour préserver les places d'honneur. En fait cette contre-attaque allait conserver les places d'honneur... derrière les neuf échappés et celà constituait un exploit en soi.

A l'avant, alors que les primes accentuaient la pression, la bagarre faisait rage, et, à une trentaine de tours de l'arrivée, les attaques se mirent à fuser de toutes parts. Beau se sentait des fourmis dans les jambes, mais bientôt, alors que Laroche payait ses efforts, y compris ceux de la matinée, Raphaël Martinez, Jacek Bodyk, Denis Jusseau et le jeune Greg Daulny rejoignaient l'ancien vainqueur des Classiques printanières. L'affaire était dans le sac. Les cinq de tête semblaient tous attendre l'emballage, mais Yves Beau, une nouvelle fois tenta le tout pour le tout, ce qui était surprenant eu égard à une pointe de vitesse notoire souvent mise à contribution et à l'amorce du dernier tour, l'ancien creusotin semblait tenir le bon bout, mais il ne tint pas la distance.

Raphaël Martinez, qui va toujours aussi vite, trouvait après le regroupement, l'occasion de rappeler que lui aussi était rapide et ce fût, pour lui, le moyen de signer son premier succès de l'année.

«Sorti » du Tour de France de VTT par une chute à deux jours de l'arrivée, Raphaël avait alors fait de La Machine, une priorité : « Depuis mon retour, j'ai multiplié les sorties derrière cyclomoteur pour préparer cette course ». Fred Moncassin aurait-il des imitateurs ? ...

Depuis plus d'un quart de siècle, la famille Martinez opère dans les pelotons cyclistes et jamais leur nom n'avait figuré au palmarès, malgré un tableau de chasse des plus fournis, particulièrement par Martin le père de Raphaël et Mariano. « Il en fallait bien un au palmarès », s'exclamait Micheline, la maman, après le succès de son fils. Tant qu'à faire, il fallait mieux que ce soit lui.

Absences : Celles, marquantes de Denis Marie et Frank Morelle, le frère de l'ancien pro, Thierry Marie et l'ex-champion de France avaient pourtant étés les premiers à s'engager auprès des organisateurs. Dans l'espoir de les voir arriver, le départ fut retardé. En vain.

Silence : Une minute de silence a été respectée à la mémoire de Jean-René Gamet, membre du comité d'organisation, décédé dernièrement.

Anciens : Gérard Collinelli, Vincent Brucci, anciens vainqueurs à La Machine, étaient au rendez-vous, de même que Roger Napolitano qui n'en manque pas un.

A la Page : Comme le speaker du jour, de son prénom Guy, dont les commentaires ont été appréciés.

Solidarité : Le Bar du Centre et sa patronne Marie-Claire, affichent chaque année une attention toute particulière à la réussite du critérium. La règle a été respectée cette année encore.

Le podium : vainqueurRaphaël Martinez secondJacek Bodyk troisièmeYves Beau

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