1987Tel est pris qui croyait prendre. Cet adage caractérise à souhait cette 31' édition du Grand Prix de La Machine. Et les dindons de la farce si l'on peut dire, ce furent pour une fois les Polonais du VC Auxerrois.

Très en forme, écumant les épreuves régionales depuis une bonne période, on leur accordait assurément les faveurs du pronostic. Mais les coureurs de l'Est, jalousés par la plupart des concurrents étaient attendus au coin du virage.

Fidèles à leur habitude, ils déléguaient dès les premiers kilomètres deux des leurs. Pozak et Charucki, les autres se tenant en tête du peloton pour contrôler les opérations. Une telle stratégie maintes fois pratiquée avait connu à plusieurs reprise une réussite totale. Hier, dans ce critérium suivi par une foule très dense et disputé sous une chaleur caniculaire, cette tactique échouait bien vite sous l'impulsion de jean-Pierre Duracka trèsméfiant.

Très persévérants, Charuckiet Cieslak tentaient à nouveau la belle mais flanqués cette fois de Lefèvre (Villeurbanne) et de Bruet (VC Charolles), l'engagé de dernière heure.

Le Grand Prix cycliste de 1987L'allure très vive avait pour conséquence de rejeter très loin des hommes comme Bieniek, Percy, Terrier et Peroche notamment. Sentant le danger, Janin se lançait seul à la poursuite du quatuor, bientôt relayé par Demarigny, Jean Chassang, Jérémie et Guitard. Jean-Luc Vernisse en net regain de forme et toujours aussi à l'aise sur ce circuit, partait en solitaire. Tant et si bien que les dix coursiers se retrouvaient devant pour peu de temps malgré tout, car après 40 kms de course, un regroupement général s'opérait. C'est au moment de la jonction que Janin, Bruet, Chassang, Demarigny et Jean-Pierre Duracka plaçaient un nouveau démarrage, décisif semble t'il. Du moins fatal aux Polonais du VC Auxerrois piégés en la circonstance et subissant un marquage étroit.

Le train était toujours aussi soutenu et la moyenne de 40,4 kms/h pour la première heure enlevait pas mal d'espoirs à certains prétendants. Le sociétaire de la JGAN, Vernisse lui, ne s'avouait pas vaincu, prenant en chasse les fuyards avec dans sa roue Jean-Philippe Duracka. Arbault, également très en vue - auteur d'une troisième place en Bretagne dimanche dernier - Ruiz et Charucki les imitaient, mais l'écart beaucoup plus conséquent pour ce trio au sein duquel Charucki jouait les "serre-file", interdisait tout retour.

Vernisse et Jean-Philippe Duracka réussissaient dans leur entreprise, fondant sur les attaquants. Mais ceux-ci n'étaient plus que quatre : Jérémie, Chassang, Demarigny et Bruet car Jean-Pierre Duracka et Janin à une quarantaine de kilomètres du but, s'étaient enfuis avec la gagne au bout, leur avance ne cessant de croître.

Chassang et Vernisse, puis Jérémie partaient à la conquête du troisième rang qui revenait au dernier nommé qui coiffait le Nivernais Vernisse décidément très en verve.

Quant aux deux coureurs de tête, grands animateurs de l'épreuve, Jean-Pierre Duracka et Patrick Janin, ils disputaient l'emballage final à la régulière, le Bourbonnais beaucoup plus véloce l'emportait facilement. Après s'être imposé au Grand Prix de la ville de Nevers le 1er mai, il signait son cinquième succès, dès son retour des Etats-Unis, succédant ainsi à Patrick Hosotte, lequel se consacre désormais au "Mountain bike" avec son frère Jean-Paul.

Podium vainqueurJean-Pierre Duracka secondPatrick Janin troisièmePatrick Jérémie

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