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Le sport - Le Grand Prix cycliste

2018Déjà vainqueur en 2016, Karl-Patrick Lauk (Pro Immo) a réalisé un grand numérohier. L'Estonien s'est s'imposé sur le Grand Prix de La Machine devant son compagnon d'échappée et coéquipier, Florent Pereira.

Après la course, il a parfois peiné à trouver ses mots. Pas tant à cause de la fatigue qu'en raison d'un français en progrès. Déjà le plus fort il y a deux ans avenue de la République, l'Estonien Karl-Patrick Lauk (21 ans) s'est baladé, hier après-midi, sous la chaleur. Le coureur de Pro Immo, qui sait faire valoir sa pointe de vitesse (Une victoire au sprint sur le Tour Nivernais Morvan cette année) a montré qu'il savait aussi tenir la distance.

Le Grand Prix cycliste de 2018« J'aime bien partir tôt », résume-t-il. Ce qu'il a fait en accompagnant Florian Dumourier (EC Saint-Étienne), instigateur de l'échappée dès le début de la course: « Quand on est seul, ou à deux, c'est plus facile de gérer ses trajectoires », souligne Lauk. Le duo, vite rejoint par Florent Pereira (Pro Immo), comptait déjà 1'15" d'avance sur le peloton, après une heure d'efforts. La paire de Pro Immo a même fait exploser Florian Dumourier, qui a fini par prendre 27 secondes en un tour peu après la mi-course.

Un groupe de contre-attaquants, emmené notamment par Ronan Racault (Peltrax), avait bien essayé revenir sur la tête, en vain. « J'ai vu que Pro Immo s'alignait à neuf, j'ai su que ce serait compliqué », souligne Ronan Racault, qui a pu se en consoler remportant le sprint du peloton.

En réussissant à prendre un tour sur la meute, après 1 heure 30 de course, Lauk et Pereira avaient fait le plus dur. « Ça roulait fort, mais je gérais à l'arrière », raconte le Clermontois Florent Pereira (24 ans), qui n'a finalement pas disputé le sprint à son coéquipier, tentant de l'applaudir avec le public, quelques mètres derrière.

« On a décidé que ce serait lui » précise Florent Pereira, ancien professionnel (En 2016, avec Roubaix Métropole européenne de Lille). « C'est le jeu quand on est deux de la même équipe devant. J'avais gagné lundi (le Prix Albert Gagnet, dans la Creuse), et aujourd'hui (hier) c'est un peu comme si j'avais gagné. Et Karl a besoin de victoires pour passer pro. »

L'Estonien, en stage chez Astana l'été dernier, a été approché par la formation bretonne Fortuneo-Samsic, qu'il rejoindra en septembre en tant que stagiaire. « Il y a des Français, avec une victoire en Élite, ils passent chez les professionnels. Quand on est Estonien, j'ai l'impression de devoir en faire plus... », regrette le vainqueur du Tour de Loire-Atlantique, en juin dernier. Déjà, il avait résisté à un peloton.

Bémol : Manager de l'équipe cycliste Pro Immo Nicolas Roux, Patrick Bulidon n'était pas totalement satisfait. « Derrière le duo de tête, on n'a pas été capable de chercher les places d'honneur. Maintenant qu'on a pris la tête du Challenge BBB-DirectVelo, on veut marquer des points. Mais on reste dans nos objectifs de début de saison : un podium sur ce Challenge, et 50 victoires dans la saison (38 pour l'instant avec celle de Lauk). »

Sous l'oeil de ... : Bernard père et fils. Hier à La Machine, avec son père Jean-François, le Nivernais Julien Bernard a vu Lauk gagner. Le coureur pro (Trek) sera sur le tour du Poitou-Charentes, du 21 au 24 août.

Podium : vainqueurKarl Patrick Lauk secondFlorent Pereira troisièmeRonan Racault
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