Le sport - Le Grand Prix cycliste

2017Battu au sprint, Sébastien Fournet-Fayard (Team Pro Immo) l’avait mauvaise. Axel Flet (EC Saint-Étienne), le vainqueur, pouvait savourer. Après n’avoir pris aucun relais dans le final.

Le suspens fut total, hier, à La Machine, et il se prolongea quelques instants après même que le duo constitué du Stéphanois Axel Flet et de l'Auvergnat Sébastien Fournet-Fayard a franchi la ligne, car les officiels ont dû visionner le film afin qu'il n'y ait pas d'ambiguïté possible concernant le nom du vainqueur. Le sociétaire de Saint-Étienne-Loire l'emportait pour quelques millimètres.

Avant même que ne soit entériné le résultat, Sébastien Fournet-Fayard, à sa descente de vélo, reprochait à Axel Flet son attitude « peu fair-play et anti-sportive ». Ce dernier s'était cantonné à suivre le rythme fou imposé par l'Auvergnat, incontestablement le plus costaud des deux. « Je ne gagne pas, mais mon adversaire n'a pas daigné me relayer sur les quatre boucles du final. Je trouve très limite l'excuse d'un dérailleur ne jouant plus son rôle, les vitesses ne passant plus. Mais, pour le sprint, tout s'est bien passé pour lui. Je suis franchement déçu. Il le regrettera sans doute un jour, car je suis quelqu'un de gentil, mais quand on me fait une entourloupe, je sais rendre. Je méritais la victoire », expliquait-il.

Vainqueur, dernièrement, du Tour de La Guadeloupe, Sébastien Fournet-Fayard soulignait toujours : « Le contenu de ma course est de bon augure pour la suite de la saison. Cela n'enlève toute fois rien à ma déception. L'année passée, j'avais laissé le succès à l'un de mes équipiers. Aujourd'hui(hier),je le voulais tellement… ».

La course démarrait en trombe avec déjà Fournet-Fayard dans l'action. Vers le kilomètre 8, il se dégageait véritablement accompagné par Axel Flet (Saint-Étienne), Alex Pacot (SCOD) et Florian Dumourier (Roanne). Le peloton se morcelait à l'arrière et le quatuor augmentait son avance qui était de 41 secondes au kilomètre 28. L'écart devait se stabiliser à 36 secondes un long moment. Après la mi-course, la poursuite semblait s'organiser quelque peu, Miguel Martinez menant la révolte. Au kilomètre 70, Fournet-Fayard décidait de passer à l'offensive et il gardait le seul Axel Flet à ses côtés. Le Stéphanois, comme une sangsue, s'accrochait aux basques de l'Auvergnat. On sait la suite.

Troisième, Romain Barroso était assez satisfait de sa course. « Je pensais à la gagne, car j'apprécie La Machine. Mais face à l'armada du SCO Dijon et de Roanne, nous étions trois. C'était compliqué. C'est parti vite et je n'étais pas trop pour accumuler les efforts. Je visais le sprint, car je sais que sur une telle arrivée, je peux tirer mon épingle du jeu », expliquait le Nivernais qui restera au sein du Team Peltrax la saison prochaine.

Axel Flet le vainqueur, 23 ans (Saint-Etienne) rejoindra le Nord et Lille en 2018.

Que répondez-vous à votre adversaire mécontent ? «J'ai pris le départ avec mon câble de dérailleur cassé. Je n'ai pas pris de relais c'est vrai. Mais je n'étais pas là pour faire des cadeaux. Fournet-Fayard aurait pu m'attaquer dans la partie descendante du circuit. J'entretiens de bons rapports avec tous les coureurs, ça me chagrine que l'on remette en cause mon intégrité.»

Comment avez-vous trouvé cette course ? «Je suis content d'avoir connu La Machine. Cela m'a fait penser à la Belgique où je cours souvent. Les belles courses avec un public, de l'ambiance, sont rares en France. De telles courses font du bien au vélo.»

Le podium :

Axel Flet

Sébastien Fournet-Fayard

Romain Barroso