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Le sport - Le Grand Prix cycliste

2013Seul professionnel engagé à La Machine, Yannick Martinez n’a laissé le soin à personne de remporter le 57ème Critérium, hier.

Avec la défection des coureurs de Saint-Étienne, inquiets pour l'un des leurs ayant chuté lourdement lors d'une course, jeudi, et de quelques autres (dix au total), le peloton constitué de 32 éléments et libéré par le vainqueur du critérium de La Machine en 1958, Michel Sallé, paraissait vraiment maigrichon, hier.

Le Grand Prix cycliste de 2013À défaut de quantité, il y avait la qualité et surtout la présence de l'unique professionnel nivernais actuel, Yannick Martinez. Le fils de Mariano a dominé cette 57e édition de manière indiscutable, s'imposant même en solitaire, alors que sa pointe de vitesse pouvait l'autoriser à l'emporter au sprint, sur le bitume, neuf et roulant, de l'avenue de la République.

Ce n'est toutefois pas son point de vue. « J'avais de bonnes sensations, c'est pourquoi j'ai tenu à terminer seul. De fait, je redoutais Marc Sarreau dans ce groupe d'échappés, car il a une bonne pointe de vitesse », expliquait-il. « Quoi qu'il arrive, j'aurais attaqué dans le final. J'ai démarré loin de l'arrivée, et je suis allé au bout ». Yannick Martinez, avant d'être chirurgical dans son intervention, à 38 kms du but, a filtré les offensives dès le départ. « Je n'ai pas laissé partir les groupes de coureurs sans en être », précisait-il.

Guillaume Barillot, de la bonne échappée ayant pris corps au km 8, en compagnie de Stievenard, Pascual, Sarreau (les seuls à ne pas avoir été doublés par le vainqueur), Préau, Bisceglia, Pacot, reconnaissait la domination de Yannick Martinez.
« On a essayé de résister mais on s'est vite rendu compte qu'il était un ton au-dessus. Quand il a attaqué, on n'a jamais pu revenir. Il était trop fort ». L'épreuve machinoise fut limpide avec l'échappée de huit hommes et cinq autres en contre, Tévenot, Forestier, Bernard, Mainard et Brunet, qui n'ont pas réussi à opérer la jonction, bien qu'ayant lutté.

L'écart alla constamment grandissant, Yannick Martinez réalisant un grand numéro et battant même le record du tour datant de cinq ans (32ème boucle) l'abaissant à 2'32'' contre 2'35''. Le sportif et nombreux public de La Machine a applaudi au succès de Yannick avec ferveur. Du bonheur presque partout.

La fin de saison approche pour Yannick Martinez. La fin de son contrat avec La Pomme Marseille aussi. Après une saison marquée par cinq victoires, dont deux étapes remportées en professionnel, le Fourchambaultais a attiré l'attention de plusieurs clubs de standing.Le nouveau vainqueur du Grand Prix de La Machine revient sur la course d'hier à La Machine, sur ses performances cette saison et évoque son avenir.

Le Grand Prix cycliste de 2013C'est votre première victoire à La Machine, la cinquième de l'année. Vous êtes satisfait de votre saison ? : «Je suis heureux de remporter ce Critérium, devant un public nombreux. La victoire est d'autant plus belle, parce que je gagne en solitaire. Et celle-ci, ni mon père ni mon frère (NDLR : Mariano et Miguel Martinez) l'ont gagnée ! Elle vient s'ajouter à mes quatre victoires cette saison. J'en ai remporté deux autres en amateur et deux en professionnel, avec ma victoire lors de la cinquième étape des Quatre Jours de Dunkerque et lors de la première étape de la Route du Sud Mirande. C'est pour moi une bonne saison.»

Vous êtes en fin de contrat avec La Pomme Marseille. Vous devez certainement être sollicité par d'autres clubs...: «Effectivement, j'ai plusieurs sollicitations. Je suis en contact avancé avec certaines équipes, mais ce n'est pas encore fait. Je ne peux pas dévoiler leurs noms tout de suite. Cela devait cependant se décanter d'ici une semaine.»

En attendant, quels objectifs vous êtes-vous fixés pour conclure de la saison ? : « Dans un premier temps, je vise une victoire sur le Tour du Limousin qui aura lieu le 20 août. C'est une course professionnelle de catégorie 2.1. Les étapes sont plutôt vallonnées avec des arrivées qui se feront au sprint. Ensuite, je vais tout faire pour bien aborder la Classic de l'Indre, en fin de mois à Châteauroux. C'est une course qui va compter pour le classement de la Coupe de France (il est en tête au classement des jeunes). Je vais essayer d'obtenir le meilleur classement possible pour grappiller quelques points.»

Podium vainqueurYannick Martinez secondMarc Sarreau troisièmeGuillaume Barillot
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