2012En plaçant une attaque dans l'ultime kilomètre, l'Angoumoisin Marc Staelen a démontré ses qualités de puncheur pour s'imposer, hier, dans le Critérium de La Machine.
Les spectateurs, toujours aussi nombreux, attendaient, hier, un troisième succès à La Machine de Benjamin Le Roscouët, vainqueur des deux précédentes éditions. Celui-ci, bien présent, tenant en cela la promesse faite à Daniel Vingdiolet, lors du dernier Tour Nivernais-Morvan, devait être piégé par les circonstances de la course.
Ses deux partenaires de club, Jeannin, qui a eu le mérite de lancer les hostilités dès le départ donné par Jean-François Bernard, et Chiocca, figuraient dans l'échappée décisive. Le Roscouët, qui a mis directement le cap sur la Bretagne, où il disputera, dimanche, le championnat de France espoirs, s'est contenté d'un rôle anonyme.
Ces mêmes spectateurs, ont ensuite pris fait et cause, pour le Nivernais licencié au Guidon Chalettois, Antony Tévenot, constamment au contrôle du groupe de neuf coureurs, s'étant dégagé après seulement 20 kms.
Devant son aisance et son esprit d'initiative, Tévenot donnait un aperçu de l'excellence de sa forme. Il était, en tout cas, l'un des plus actifs de cette échappée de neuf, qui a pris, très vite, un tour à l'ensemble des participants et composée de Jeannin et Chiocca (CC Étupes), de Brunet et Mainard (CR4C Roanne), de Mespoulède (CC Périgueux), de l'Estonien Schultz (EC Saint-Étienne) parti dès le baisser de drapeau avec Jeannin, et d'un autre Nivernais, Anthony Biscéglia (VC Caladois).
Précisément, Tévenot se sentait fort. Après une première tentative en compagnie de Mainard, il tentait sa chance, seul, à cinq tours de l'arrivée. Mais ses compagnons de fugue ne l'entendaient pas ainsi. Repris, il fulminait à l'arrivée : « Rien ne change. Dès que je tente quelque chose, j'ai l'impression que tout le monde court pour me faire perdre. Personne ne veut rouler avec moi. C'est rageant. Je suis déçu. »
Brunet, puis Maspoulède abordent, à leur tour, en solitaire, les deux boucles suivantes. Mais le dernier mot reviendra à Marc Staelen, très discret jusque-là, et auteur d'une attaque dans l'ultime kilomètre. L'effet de surprise a joué. Aucun ne prenait l'initiative de la poursuite. L'affaire était réglée. Staelen exploitait ce léger flottement pour empocher son cinquième succès de la saison.
Marc Staelen jouit d'une certaine notoriété dans les pelotons pour avoir évolué au niveau professionnel, dans l'équipe Agritubel, en 2005. « Mais un accident de la circulation a perturbé ma saison et par la suite on ne m'a pas fait confiance », avoue le coureur de 31 ans, reconnaissant queréussir parmi les pros dépend un peu de la loterie.
Et son expérience l'a remarquablement servi, hier, à La Machine. Un circuit superbe, dont on lui avait dit le plus grand bien et qu'il découvrait : « Je suis en vacances chez des amis à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) et compte tenu de la proximité, je me suis engagé ». Bien lui en a pris.
Puncheur Il était tout de même surpris d'avoir pu rallier l'arrivée en vainqueur. « À 300 m de la ligne, je n'étais sûr de rien. Au kilomètre, j'ai tenté le coup en misant sur un temps de réaction tardif de mes partenaires d'échappée. Ma principale qualité est le punch. J'ai bien résisté, au courage et au mental. Mais la concurrence était relevée au sein de cette échappée royale. Je pense qu'au sprint j'avais mes chances également. Mais je me méfiais de Chiocca. Quant à Antony Tévenot que je connais bien, il est peut-être parti un peu trop tôt. Mais quelle activité. Chapeau », concluait un Marc Staelen, grand seigneur, qui évolue, tout en étant licencié au club d'Angoulême, au sein de la formation Top 16.
C'est une sélection qui regroupe les meilleurs coureurs de Charente et dispute le championnat de Division Nationale 1 avec actuellement, une sixième place au classement. Assurément, Marc Staelen n'est pas le premier venu.
Le podium : | Marc Staelen | Aymeric Brunet | Mathieu Chiocca |
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