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Le sport - Le Grand Prix cycliste

2010Benjamin Le Roscouët a remporté le 54e Grand Prix de La Machine, hier. Le podium a été complété par deux autres espoirs : le Nivernais Anthony Tévenot et Camille Chancrin.

19, 22, 21. Ce ne sont pas les numéros de dossard mais les âges des trois coureurs qui sont montés sur le podium du 54e Grand Prix de La Machinehier. Après la victoire du Neversois Frédéric Finot, 33 ans, l'an passé, le Critérium de la cité minière s'est offert une véritable cure de jouvence cette année.

Le Grand Prix cycliste de 2010Sans complexes, les trois espoirs Benjamin Le Roscouët (CR4C Roanne), Anthony Tévenot (Guidon Chalettois) et Camille Chancrin (EC Saint-Étienne) dans l'ordre d'arrivée, ont attendu le dernier tour pour s'expliquer. Alors que sept coureurs étaient en tête depuis le 38 e tour, Tévenot, dont c'était l'anniversaire hier, plaçait une banderille au passage de la cloche. « Je ne suis pas rapide au sprint, il fallait que j'attaque pour avoir une chance de l'emporter », racontait le Nivernais.

Frédéric Finot (Creusot Cyclisme) mettait un coup de pédale pour ramener les échappés, dont son compère Nicolas Bourdillat. « Je voulais jouer
ma carte et celle de "Bourdi"
», soufflait l'ancien pro.

En difficulté pour revenir, c'est finalement Benjamin Le Roscouët qui faisait l'effort. Antony Tévenot tentait de s'accrocher dans la roue du Roannais. Sans succès. « Être sans équipier, c'est difficile. J'ai laissé beaucoup de jus dans la course. Sur la fin, j'avais les jambes qui piquaient », expliquait-t-il. « C'est parti de trop loin. »

Plus malin que les autres, Benjamin Le Roscouët s'imposait pour la première fois de sa jeune carrière à La Machine. Antony Tévenot devait se contenter de la deuxième place et Camille Chancrin (EC Saint-Etienne) de la troisième. « Au sprint, j'avais mes chances. Mes compagnons d'échappée le savaient », commentait le Stéphanois. « C'est parti trop loin pour que je puisse prétendre l'emporter. » Frédéric Finot septième, était bon joueur au moment de rendre son titre. « Les jeunes ont su tirer leur épingle. C'est bien comme ça. »

La jeunesse au pouvoir

Il était l'un des plus jeunes à s'aligner, hier, et c'est lui qui l'a emporté. Benjamin Le Roscouët, 19 ans, gagne ainsi sa première course de 1re catégorie. Le fils de l'ancien professionnel Christophe Le Roscouët (Big-Mat Auber), qui a signé cette année au CR4C Roanne, avoue avoir "franchi un palier" ces dernières semaines après un début de saison compliqué.

Comment s'est déroulée votre course ? : « Nous n'étions que quatre du CR4C Roanne. L'objectif était d'être devant, nous avions un peu peur du Creusot, l'équipe la plus fournie (10 coureurs). Je n'ai pas accroché le bon wagon au départ. J'ai dû attaquer pour rattraper le groupe de tête. Un de mes coéquipiers est rentré avec moi. »

Puis, lorsque vous vous êtes retrouvés à sept devant, vous étiez sans coéquipier, contre deux pour Le Creusot... : « Je craignais beaucoup les Creusotins. C'est pourtant Tévenot qui attaquait au bon moment, avant la cloche. Finot a essayé de nous ramener. J'ai paniqué, j'ai décidé d'attaquer tout seul. Dans le dernier virage, j'ai rattrapé puis attaqué Tévenot. Il a pris ma roue sans me dépasser. Je suis content de remporter ma première course de première catégorie. »

Le Grand Prix cycliste de 2010Vous n'êtes qu'espoir première année. La transition avec les juniors n'a pas été trop difficile ?: « C'était dur au début de saison. J'avais du mal à faire la course. Dès que j'attaquais, je mettais 15 bornes à m'en remettre (rires). Je m'étais cassé le poignet fin décembre, j'ai coupé totalement pendant trois semaines. Ça explique mes difficultés. Au fil des courses, ça va mieux. J'avais bien marché en mai. Depuis trois semaines, j'ai franchi un gros palier, j'arrive à suivre les meilleurs. Mes sacrifices paient.»

Vous avez rejoint le CR4C Roanne cette année. Ce changement vous a aidé à progresser ? : « Quand j'étais junior, je ne faisais pas de gros entraînements. C'était un peu quand je voulais. Au CR4C Roanne, j'ai de nouvelles obligations. J'ai envie de bien faire. Mes sacrifices paient, ça fait plaisir. Et mes dirigeants me font confiance, c'est important. Après ma fracture du poignet, ils ne m'ont pas mis la pression. Aujourd'hui, ils sont contents de moi.

Quels sont vos objectifs à l'avenir ? : « J'aimerai être sélectionné en équipe de France espoirs. La suite, mon objectif principal, ce sera de passer professionnel. J'espère que ça arrivera. »

Le podium : vainqueurBenjamin Le Roscouët secondAntony Tévenot troisièmeCamille Chancrin
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