Le sport - Le Grand Prix cycliste

2009Revenu en costaud sur les échappés, Frédéric Finot s'est imposé au sprint, hier, pour ajouter le Grand Prix de La Machine à son riche palmarès.

« Quand on est Nivernais, on a envie de gagner les grandes courses du département et La Machine en fait partie. » Même dans sa jeunesse, avant sa décennie chez les professionnels, Frédéric Finot (Creusot Cyclisme) n'avait pu accrocher le Grand Prix de la cité minière à son palmarès. Hier, il a comblé ce vide au terme d'une course très nerveuse.

La chaleur (36 degrés) n'entamait pas les ardeurs des trente-quatre engagés. « C'est La Machine, il y a vraiment du monde qui veut s'imposer ici », analysait le vainqueur. Du coup, les multiples soubresauts du peloton en début de course ne débouchaient sur la première véritable échappée qu'après une trentaine de kilomètres sur les 95 à parcourir.

Huit puis dix hommes dont cinq coureurs du Creusot, qui imposait sa supériorité numérique (onze au départ), se portaient aux avant-postes. Pas pour longtemps. Ce groupe avançait cahin-caha et Brunet lançait la grande offensive peu avant la mi-course accompagné de son équipier creusotin Fédrigo et de l'incontournable Roannais, Luminet.

L'avance des trois hommes s'approchait rapidement de la minute sur un peloton qui s'organisait par à-coups. « Ça roulaitbien, On était deux du Creusot devant, on pensait que cela irait au bout. »témoignait le grand espoir bourguignon Étienne Fédrigo.

L'écart n'était cependant pas assez important aux yeux de Finot : « Ils plafonnaient devant. Je me sentais bien, j'ai donc fait l'effort ». Flanqué de son beau-frère, Plaisant (UC Orléans), et de son équipier, Brucci, il comblait la quarantaine de secondes de débours en une quinzaine de kilomètres. « On a arrêté de coopérer, on savait que Fred (Finot) voulait la victoire », assurait le fuyard, Étienne Fédrigo.

La jonction s'opérait à moins de dix bornes du but. L'explication finale à six attendait l'ultime ascension de l'avenue de la République et Finot réglait le sprint devant Fédrigo et Plaisant pour signer son neuvième succès de l'année.

« Quand on est en forme, on ne se prend pas la tête et on se fait plaisir », se réjouissait l'ancien pro qui reste sur neuf courses en douze jours... et prenait la direction de la Bretagne, hier soir, pour la manchede Coupe de France, aujourd'hui.

Chute : Gêné par Olivier Grammaire, Stéphane Bénetière a heurté un signaleur avant de chuter. Si le coureur s'est relevé, le bébévole a peiné à récupérer et a été pris en charge par les sapeurs-pompiers.

Déception : Omniprésent aux avantpostes, le Roannais Benoît Luminet, membre de la longue échappée reprise à dix kilomètres du but, pestait de ne terminer que quatrième. À l'arrivée, il commentait lapidairement : « Ça n'a pas collaboré devant pour expliquer quelques gestes de dépit en course. »

Concurrence : Malgré tous les efforts de l'équipe d'organisation machinoise aidée par le VSNM, la 53ème édition n'a attiré que 34 engagés. La faute à la Coupe de France, aujourd'hui en Bretagne, à laquelle participeront Finot et Bourdillat (à droite sur la photo)

Le podium :

Frédéric Finot

Étienne Fédrigo

Arnaud Plaisant