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Le sport - Le Grand Prix cycliste

2002Stéphane Auroux en rêvait. Hier, il l'a fait. Le Nivernais, chef de file de l'impressionnante équipe du CR4C Roanne, a conquis, de haute lutte, la quarante-sixième édition du Grand Prix de La Machine, couru devant un public assez fourni.

L'ancien sociétaire de la JGS Nevers s'est débarrassé, quelques mètres avant la ligne d'arrivée, de Pascal Peyramaure, double vainqueur en 1999 et 2001.

C'était un peu la piste aux étoiles, hier, à La Machine, car une grande partie des meilleurs amateurs français s'alignaient au départ. Le premier a avoir des fourmis dans les jambes fut le Castelroussin Loïc Herbreteau, vainqueur, cette année, notamment, de l'étape du Tour Nivernais-Morvan à Cercy-la-Tour. Il partait seul pendant deux tours, sans que le peloton ne réagisse vraiment.

Le Grand Prix cycliste de 2002Mais Benoît Luminet ne l'entendait pas de cette oreille. Il rappliquait à grandes enjambées sur Herbreteau dans le cinquième tour, alors que, derrière, Pascal Peyramaure (déjà !) tentait de fausser compagnie au peloton.

Alors que le Machinois Fabien Kaplon abandonnait, Marc Thévenin (Roanne) se portait, à son tour, aux avant-postes et ramenait le peloton sur Peyramaure, Luminet et Herbreteau (dixième tour).

Trois tours plus tard, Dominique David (Sablé-sur-Sarthe) prenait quelques longueurs. Il était immédiatement rejoint par Peyramaure et par trois... Roannais, Auroux, Luminet et Thévenin. De dix secondes, l'écart grimpait rapidement à vingt-huit. Derrière, le peloton faisait avec les moyens du bord, tant la mainmise de Roanne sur la course semblait impressionnante.

Le Grand Prix cycliste de 2002L'écart des cinq fuyards grandissait au fur et à mesure des tours, alors que la chaleur devenait écrasante. Au podium, les primes s'enchaînaient, ce qui motivait encore plus les cinq compagnons d'échappée. Auroux, Luminet et Thévenin jouaient à fond la carte de l'équipe. Pas facile pour Peyramaure et David de se faire une place au soleil. Le Stéphanois Cédric Célarier, alors que le retard du peloton atteignait les deux minutes, tentait un coup de poker pour revenir sur les échappés, mais sans réussite. Devant, à cinq tours du terme, David jouait son ultime joker et partait seul. Mais l'armada roannaise faisait le ménage et revenait sur le fuyard.

Stéphane Auroux et Pascal Peyramaure en remettaientaussitôt une couche et prenaient la poudre d'escampette, alors qu'il ne restait plus que trois tours. L'écart grimpait jusqu'à trente-quatre secondes. Peyramaure menait le train, alors qu'Auroux semblait attendre son heure, tout en prenant les relais.

Dans les derniers hectomètres, le scénario semblait écrit. La victoire ne pouvait plus échapper à Stéphane Auroux, qui ne s'en privait pas et inscrivait son nom au palmarès de cette quarante-sixième édition du Grand Prix de La Machine, qui restera dans les annales.

Stéphane Auroux : « A chaque fois que je courais à La Machine, je n'arrivais jamais à me glisser dans la bonne échappée car j'étais très surveillé. Cette année, j'y suis parvenu. Au début, j'ai un peu laissé faire. Après, j'ai pris le bon wagon. Nous étions trois de Roanne dans le groupe des cinq, avec Benoît Luminet et Marc Thévenin. J'ai attendu le dernier moment tout simplement. Cette victoire me tenait vraiment à cœur car d'habitude, à cette époque, je ne marche pas très fort ».

Gilles Pauchard, directeur sportif du CR4C Roanne :« Nous avions fait l'impasse, jeudi, sur le Grand Prix de Gien pour bien nous préparer pour La Machine. Stéphane avait du mal, d'habitude, à La Machine. Cette année, il a donc beaucoup mieux couru que d'habitude, car il s'est moins dispersé. Cela lui a bien réussi ».

Pascal Peyramaure, deuxième : « Dans l'échappée des cinq, il y avait trois coureurs de Roanne et pas des moindres. Ce n'était pas facile pour moi. En plus, je m'échappe, sur la fin, avec celui qui allait le plus vite. Il m'a mis un peu loin au sprint. C'est dommage car j'avais pris la bonne habitude de gagner à La Machine, car la course tombe toujours le 16 août, jour de la naissance de ma fille. Stéphane Auroux était le plus fort, c'est tout. Terminer deuxième derrière quelqu'un comme cela, il n'y a pas à rougir ».

René Vingdiolet, président du comité d'organisation du Grand Prix de La Machine : « En toute honnêteté, j'arrête. Il faut savoir passer la main et laisser la place aux jeunes. Le comité d'organisation sera entre de très bonnes mains, je ne me fais aucun souci. Avec Jean Talpin et François Vincent, nous pouvons partir avec une grande fierté. Nous étions les trois derniers "survivants" du premier comité d'organisation. Désormais, nous viendrons en dilettante. Mon plus beau souvenir en quarante-six ans de Grand Prix ? Pour moi, ils ont tous été réussis ».

Le podium : vainqueurStéphane Auroux secondPascal Peyramaure troisièmeDominique David
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