Le sport - Le Grand Prix cycliste

1996Avec un coureur de la trempe de Jean-Philippe Duracka, le critérium de La Machine a trouvé un lauréat qui ne dépare pas le palmarès, d'autant plus que le meilleur coureur français amateur actuel a employé la manière forte pour succéder à... ses deux suivants : Jacek Bodyk et Jean-Pierre Duracka, en l'occurrence.

Le tour de chauffe avait propulsé à l'avant-garde un trio composé de Carlot (Persan), Bruet (Montauban) et Jean-Charles Fabien, le Nivernais, licencié à l'ASPTT Dijon. Le temps de se partager la première prime, et c'en était terminé de l'aventure. Derrière, les mécaniques avaient chauffé et Lafay, Finot et Jean-Pierre Duracka avaient pris le mors aux dents.

Si bien qu'au septième tour, soit au 2ème kilomètre, une nouvelle attaque changeait les données du problème et la course prenait une autre physionomie. Cette fois, Morelle (Mantes), Beau, Pozak (Châteauroux), Henriet (Rouen), les deux frères Duracka, Bodyk et le Charitois Sébastien Laroche, nullement marqué par le championnat de France contre-la-montre de la veille, composaient le groupe d'avant-garde, le critérium se trouvait à un tournant capital. D'ailleurs le peloton allait bientôt connaître l'humiliation de concéder un tour de retard. Seuls, Terrier, coéquipier des Sayatois et Zaïkov refusaient de capituler. D'ailleurs à l'annonce d'une forte prime offerte à ceux qui mettraient un terme à l'échappée, ils empochaient ladite prime. Didier Arbault, Nicolas Dubois, Carlot et Peyramaure qui, à leur tour, avaient tenté d'échapper au naufrage devaient eux aussi, rendre un tour.

Ils se retrouvaient ainsi dix en tête, soit beaucoup trop au gré de Jean-Philippe Duracka et « l'Indien » décidait de se désolidariser de l'échappée, mais le Rouennais Henriet avait flairé le coup et il sauta dans le sillage du vainqueur de l'an dernier. Cette nouvelle évasion mit alors la puce à l'oreille des Sayatois. Alors, Jean-Philippe Duracka et Bodyk décidèrent de venir prêter main-forte à Jean-Pierre, trois sécurités valant mieux qu'une. En deux temps et trois mouvements, ils rappliquèrent sur le tandem de tête. Restait à savoir qui, des Auvergnats, prendrait les devants. Jean-Philippe Duracka employa la manière forte, en toute logique ; peut-on être le meilleur coureur français et ne pas gagner à La Machine ? Ses équipiers ne cherchèrent pas à épiloguer. Comme Jean-Philippe était le seul des trois à ne pas avoir connu la victoire à LaMachine, on le laissa faire. Mais ses équipiers ne prirent pas le risque de voir le Rouennais leur couper l'herbe sous la pédale.

Champions de France : Franck Morelle (Saint-Saulge 1990)), Pascal Dubois (Montluçon 1989), Antoine Skvor, chez les juniors en 1993, et Frédéric Finot, toujours dans la catégorie pré-citée mais par équipes avec la Bourgogne, ainsi que chez les cadets FFC et UNSS, constituaient ce carton de champions de France, présents sur la ligne de départ, hier, à La Machine.

Ex pros :Ils étaient au nombre de cinq à prendre part au Critérium de La Machine. A savoir : Pascal Peyramaure, Hervé Henriet, Yves Beau, Franck Morelle et Jacek Bodyk.

Laroche placé : Sébastien Laroche participait au championnat de France contre-la-montre des espoirs à Maubuisson, jeudi. Il s'est classé quinzième à 1'30" du vainqueur. « A mi-parcours, j'avais réalisé le deuxième temps global. Le vent de face par la suite m'a posé des problèmes. 37 km, c'est long », avouait-il. Demain, 11 sera à Saint-Léger et lundi, à Villapourçon.

Mémoire honorée : Une minute de silence a été respectée à la mémoire de Christian Gros, maire de La Machine, décédé en 1995 et qui avait donné le départ de l'épreuve l'année de son élection. Blocus Gauthé, membre de l'organisation du critérium, n'a pas été oublié également à cet instant du souvenir.

Page le bien nommé :Guy Page officiait au micro comme il en a l'habitude depuis plusieurs années en la cité minière. Il s'est avéré être le bien nommé en confirmant qu'il était bel et bien à la page.

Dix de plus :Dix coureurs se sont engagés en toute dernière heure à La Machine, gonflant un peloton alors réduit à une peau de chagrin. Il s'agissait de Beau, Morelle, Peyramaure, Henriet, Alaurent, Nicolas et Jean-Charles Fabien, Briet, Plaisant et Rivet.

Fleurs : De charmantes machinoises ont fleuri les lauréats de l'édition 1996. Il s'agit de Karine Gauthé, Ludivine Rainat et Nadège Pergher. Ce protocole s'est déroulé en présence de Daniel Jaubertie, maire de la localité ; Paulette Lavergne, conseiller général et René Vingdiollet, président du comité d'organisation.

Podium

Jean-Philippe Duracka

Jacek Bodyk

Yves Beau