1989Hé bien non, il n'y avait pas ou peu de courrier en rétention dans les bureaux de poste. Le critérium de La Machine, qui battait cette année le record des prix (2.700 F au vainqueur) pulvérisait du même coup celui du plus petit nombre de partants ; trente-quatre coureurs seulement venaient en début d'après-midi retirer leur dossard. La grosse déception pour les organisateurs.
Heureusement, il y avait la qualité avec Michel Bibollet, du V.C. Annemasse, un ancien pro de chez Fagor et R.M.O., accablé par une malchance plus noire que le ciel au moment de sa cabriole ; avec Kaikinger qui sut tirer les marrons du feu et remporter sa dix-huitième victoire de l'année, avec Jean-Luc Vernisse, Jean-Paul Garde, Fabrice Julien, Denis Jusseau, Jean-Pierre Duracka, Eric Fouix et quelques autres, mais vraiment on se demande où va le cyclisme "amateur".
Madame Paulette Lavergne, conseiller général, maire de La Machine ; Monsieur René Vingdiolet, ancien maire et président du comité d'organisation ont assisté à la totalité de l'épreuve. Eux aussi se posent la question : que faire ?
De l'orage sur le critérium de La Machine, cela s'était déjà produit en 1977, l'année ou l'équipe de France amateurs était venue en Nivernais pour préparer le "mondial". Le pyrénéen Serge Périen l'avait emporté sous la tornade ; les chaises disposées le long de la ligne d'arrivée avaient voltigé sur la chaussée et les organisateurs avaient dû amputer la course de plusieurs tours pour éviter l'accident. Avant Michel Bibollet, vainqueur moral 89, un autre Savoyard, Sylvain Blandon avait été en 1979 le héros malheureux du critérium. Pour quelques millimètres, il avait laissé la victoire au Creusotin Vincent Brucci. Quelle déception !
Mercredi, les gerbes ont été remises par Sandrine Zaworski, Séverine Esik, Magali Fischer et les lauréats ont reçu de superbes trophées : la coupe du conseil général, le Grès-Céram de Devay, la coupe de la Caisse d'Epargne, la coupe Martini, la coupe Polaroil, celle de la fleuriste madame Colas (L'Orchidée) ont été judicieusement réparties entre les héros du jour.
Au départ, une minute de silence avait été observée à la mémoire de deux disparus. MM. Louis Allaix, vice-président du V.S.N.M. et ancien directeur de course, et François Krupop, membre du comité d'organisation et très actif vendeur de programmes.
Entre cet hommage aux pionniers et le protocole final, on était passé du soleil à l'orage, mais aussi à une série d'évènements. La machine est toujours bien huilée et chacun espère que dès l'année prochaine, un nouvel élan sera donné au critérium no 1 des amateurs en Nivernais.
Podium | Marcel Kaikinger | Fabrice Julien | Jean-Luc Vernisse |
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