1971Tout comme le ciel, le grand prix cycliste de La Machine fut d'une rare limpidité, et d'une qualité très exceptionnelle. Cette épreuve regroupait les meilleurs amateurs français de l'époque dont cinq sélectionnés pour les championnats du monde, qui firent honneur à leur réputation.
On assista à une sévère explication entre deux générations de coureurs, et les quatre mille spectateurs qui assistèrent à la course ont été enthousiasmés par un final éblouissant entre quatre solides espoirs du cyclisme amateur français.
M. Vingdiolet, le sportif maire machinois, libérait un peloton bourré de dynamite ! En effet, Aigueparses explosa littéralement et s'enfuyait seul au premier tour. Le vainqueur du dernier T.N.M. connaissait mal le parcours et après avoir libéré ses forces, il rentra discrètement dans le peloton qui roula à vive allure pendant les huit premiers tours.
Et puis au 20ème kilomètre, ce fut l'estocade : Comby sortait du peloton accompagné de Dussez et Germain. Etait-ce la bonne échappée ? En tout cas Dussez décrochait après trois tours et laissait filer un Comby en grande forme et un Germain aux capacités inépuisables.
Une contre-attaque se formait, elle était l'œuvre de Patour, Marceau et Gonçalvès, mais elle devait échouer juste après la crevaison de Marceau et cela après une dizaine de kilomètres de chasse. Le peloton se regroupait. Comby raflait toutes les primes sur son passage, son ange gardien Germain avait une autre idée derrière la tête.
Le chrono débutait dès le 30ème kilomètre. L'avance atteignait une minute au 40ème kilomètre et ne dépassait les 1 minute 40" vers le 70ème kilomètre, Comby (le diable vert) menait un train d'enfer et Germain semblait toujours facile.
C'est alors que deux hommes s'extirpèrent du peloton, le Berrichon Meunier et Roques. Meunier fournissait le plus gros du travail et ce duo reprenait 8 secondes en moyenne par tour.L'avance fondait, 1 minute 09, puis 54 secondes puis 46 secondes. Comby et Germain étaient rejoints à 25 kilomètres du but, et aussitôt, il attaquait mais en vain.
Les quatre restèrent groupés juste le temps de l'annonce d'une grosse prime. Roques et Germain faussaient compagnie à un Comby marqué étroitement par Meunier et cela à 18 kilomètres de l'arrivée. Roques s'avérait le meilleur finisseur, ce qu'il ne manqua pas de confirmer à l'issue du dernier touren laissant Germain à plusieurs longueurs.
Dans le camp des Guillaumat c'était du délire, et « papa Guillaumat » congratula le vainqueur Roques et son second Germain. L'organisation du V.S.N.M. avec MM. Piffard frères, Gaumin, Georges, Muzeau, etc., et de l'U.F.M. omnisports, et du Comité des fêtes a été parfaite. M. Laroze, délégué de la F.F.C. officiait au chronométrage.
Le service d'ordre était assuré par la gendarmerie de La Machine, et par les pompiers du lieutenant Turlin, alors que les motards de la gendarmerie mobile ouvraient la route aux coureurs. Parmi les personnalités, on notait la présence de MM. Vingdiolet maire, Vincent, Rose, Marceau adjoints, et de M. Talpindu Comité des fêtes. Un vin d'honneur était offert à la fin de l'épreuve par la municipalité.
Podium | Michel Roques | Alain Germain | Gérard Comby |
© Copyright 2021 - 2024 | Admin |