1968Par un temps excellent, le Grand Prix de La Machine a attiré une nouvelle fois la grande foule. Les coureurs étaient un peu moins nombreux que l'année précédente (70 contre 90)
Mais Parmi eux, figuraient les meilleurs amateurs du moment : notamment Abrahamian et Thévenet, les deux champions de France senior et junior, sansoublier les Gay, Ballandras, Jankowski, Chabran, Hiddinga, Hézard (le Cosnois de Puteaux), Gutty, Norce, Di Guisto, Buckley, Fuhrel et, du côté nivernais, les frères Martinez et Favrolt.
Tout ce beau monde cycliste se livra sur les 55 tours du circuit habituel à une belle partie de pédale, faisant honneur à leurs galons de pré-sélectionnés olympiques (notamment les deux champions de France et Jean-Pierre Danguillaume) ou à leur renommée.
Mais dans cette course menée à un rythme, endiablé (Le record établi l'an dernier par Jean Pierre Danguillaume fut approché à 1 minute41'') les Nivernais disparurent presque tous. Le premier, Martin Martinez après avoir fait l'élastique en queue du peloton depuis le départ. Son frère, après avoir participé à la première échappée, Pannetrat, Morlevat et Finot, sans avoir jamais paru en tête.
Seuls terminèrent Favrolt, dans le peloton et, bon dernier mais courageux, Chougny, à la 29ème place... ce qui est honorable, avec 70 partants de si grande classe. Une consolation pour notre amour propre l'excellent comportement de l'ex-Cosnois Yves Hézard.
Après plusieurs attaques, notamment par Hiddinga et Di Guisto, la première échappée fut lancée à la fin du 12ème tour par Hiddinga, Charron et Mariano Martinez qui devait se relever volontairement peu après. A partir du 16ème tour, un groupe de chassese forma devant le peloton commençant à perdre des coureurs lâchés : Il comprenait Jankowski, Buckley, Mariano Martinez (Récupéré au passage), Di Guisto et Panagiotis, pointés à 20 secondes des deux et 20 secondes avant le peloton.
Au 21ème tour, les deux, qui étaient en point de mire depuis 2 kilomètres se laissèrent rejoindre par leurs cinq poursuivants et, derrière, sous l'impulsion de Thévenet, le peloton très morcelé se regroupait en une avant-garde de quinze coureurs qui rejoignait les échappés au 28ème tour.
Plusieurs tentatives fusèrent, notamment par Gutty et Panagiotis, mais ce n'est qu'au 30ème tour qu'une nouvelle échappée réussit à se former avec Gutty et Hézard qui, se relayant régulièrement, comptèrent vite 25 secondes d'avance qu'ils conservèrent durant plusieurs tours. Ils étaient rejoints sur la ligne d'arrivée, à la fin du 43ème tour, sur la lancée du sprint. Abrahamian, Perrotin et Thévenet, qui s'étaient réservés jusqu'à présent tentaient de partir mais se faisaient rejoindre à la fin du même tour.
L'échappée décisive se formait devant le podium à l'amorce du 46ème tour avec Abrahamian, Perrotin, Gay, Jankowski et Thévenet, ces deux derniers, partis les premiers, étant vite rattrapés par les trois autres.
L'écart atteignait 30 secondes mais à l'amorce du dernier tour, di Guisto puis Parenteau et Ballandras revenaient et enfin Panagiotis, dans les dernières centaines de mètres. Au sprint, Gay l'emportait largement devant Abrahamian et Jankowski, pratiquement sur la même ligne.
Cette année, grâce au public record, les primes sont tombées plus fortes. 500 Francs, sur un seul tour, pour quatre coureurs. Après avoir chauffé les spectateurs au rouge, le speaker René Rey, habitué à ce critérium, avait bien son public en main, et les billets sont sortis des poches. Pas étonnant que le record du tour, détenu par Murat depuis 1962 en 2 minutes 40 ait été battu de 8 secondes par le Creusotin Jankowski !
Podium | Raymond Gay | Stéphane Abrahamian | Robert Jankowski |
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