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Le sport - Le Grand Prix cycliste

1967Affichant une forme de pré-sélectionné des championnats du monde, Jean-Claude Genty du V. C. Vendôme a enlevé le Week-End Nivernais du 15 août, établi sur courses (Garchy, Dornes, La Machine) .

Le Grand Prix cycliste de 1967Il a triomphé dans un style étourdissant hier à La Machine où, au lieu de chercher à préserver sa place de leader, il s'est offert le luxe de passer à l'offensive et de s'imposer àde valeureux adversaires en compagnie de Jean-Pierre Danguillaume qui le devança au sprint. Si on considère que Genty a triomphé samedi à Auxerre, qu'il a terminé 3ème dimanche à Ouroux-en-Morvan, 3ème à Garchy, 3ème à Dornes et, second hier on doit considérer qu'il s'agit d'un tableau de chasse remarquable que seul un champion de la classe de Cyrille Guimard aurait pu prétendre concurrencer.

Malheureusement pour lui, le Nantais souffrait d'une sinusite. La pluie de lundi à Garchy n'a pas guéri la maladie. Mardi à Dornes, le champion de France ne fut que l'ombre de lui-même et malgré les soins dont, il a été entouré à Garchy où il avait élu domicile, il a du renoncer à prendre le départ hier du Grand Prix de La Machine. Un seul souhait, sincère, que cette sinusite ne compromette pas une seconde fois le championnat du monde de Cyrille Guimard dont il est un favori grâce à sa remarquable pointe de vitesse.

Le Grand Prix de La Machine s'est disputé devant un public encore plus fourni que les années précédentes. C'est tout dire. Cette ultime journée du week-end Nivernais a connu un énorme succès. Or l'attente des spectateurs n'a pas été déçue. Ceux-ci ont vécu une course sans temps mort, toujours intéressante, et terminée par un verdict indiscutable.

Le Grand Prix cycliste de 1967La poudre a parlé mais aussi la classe. Les protégés de M. Guillaumat, tenus en échec à Dornes à l'exception de Genty, ont raflé les meilleures places mais au prix d'une course offensive pleine de panache.

Au 68ème kilomètre, Genty, Jean-Pierre Danguillaume, Gouverneur et Van Gysel se sont retrouvés en tête et nulle coalition, même alléchée par des primes de 50.000 AF ou de 40.000 AF n'a réussi à déloger les deux premiers nommés qui terminèrent en grands vainqueurs, l'un de la course. l'autre du classement général.

Tiendra-t-il à La Machine, écrivions-nous mardi en évoquant la prodigalité de Genty. Le Vendômois a non seulement surmonté la défaillance mais il s'est imposé à ses adversaires. Pas étonnant que dans de telles circonstances, le plafond du record des primes de 250.000 AF ait été crevé. Ce sont près de 40 coureurs qui terminèrent, beaucoup plus que le nombre des prix.

C'est dire l'ambiance sportive entretenue par les exploits des coureurs, les Locatelli, Corbet, Chougny, Mariano Martinez, Puccianti, Panagiotis, Gutty, Gouverneur, Gay, Maingon, Rigon, Plent, Danguillaume, Genty, Chantelouve, Cieleska, Ballandras, Barle, Jankowski, Van der Linde, Van Gysel, etc... parmi les plus souvent cités dans la conquête des primes et aussi par les débordements du speaker decizois Rey, absolument déchaîné et qui, comme Genty, termina en apothéose ce week-end du 15 août.

Côté nivernais il y eut du nouveau. Les deux jeunes espoirs, Mariano Martinez et Yves Hézard ont confirmé qu'ils étaient bien les deux meilleurs routiers nivernais de l'heure. Mais le Vauzellien a remporté le pompon.

Le Grand Prix cycliste de 1967A l'heure de la décision, alors que la foule applaudissait une sensationnelle tentative de Van der Linde, pour rejoindre les deux leaders, on vit surgir du peloton, tel un bolide le petit Mariano. L'ex-champion de France des débutants se déchaîna dans un style peut-être heurté mais très efficace et spectaculaire. Le Vauzellien, que Daniel Gouverneur tenta vainement de mener à la raison, rejoignit Van der Linde et s'octroya une magnifique 4ème place au sprint.

Hézard à son tour quitta le peloton. Rejoint, il termina dans le troisième groupe avec, tenez-vous bien, Gay, Panagiotis, Grélin et Gutty. Sauf accident, nous tenons en Martinez et Hézard de la graine de champion.

Sur ces exploits, s'acheva ce Grand Prix de La Machine remarquablement organisé. Techniquement d'abord par le Vélo-Club Decizois qui classa sans erreur les 25 premiers arrivants. Sur le plan général ensuite par la municipalité et un comité qu'il convient de féliciter : Gustave Grillas, maire de La Machine. Vice-président, Fernand Turlin. Secrétaire, René Vingdiolet, premier adjoint. Trésorier, Jean Talpin. Membres, Claudius Potet, Gérard Augard, Georges Austin, André Beau, Robert Bardon, Roland Deleume, Maurice Le Banner, René Marceau, Maurice Paupinat, Georges Theuillet et Lucien Vernisse.

Le Grand Prix cycliste de La Machine a bénéficié du concours financier de la municipalité, de l'Union Fraternelle Machinoise (Société omnisport), du commerce local, des commerçants des foires et marchés et des industriels forains.

Le service d'ordre de la gendarmerie fut irréprochable, alors que les sapeurs-pompiers, la Croix-Rouge de La Machine, les secouristes de Decize, La Machine et de Lucenay, se sont employés pour la réussite de cette manifestation.

Podium vainqueurJean-Pierre Danguillaume secondJean-Claude Genty troisièmeBernard Van Der Linde
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