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Histoire - Plus belle ma ville

Cette page a pour but de vous faire découvrir ou redécouvrir vingt-six lieux emblématiques de la ville. Tous les articles ont été écrits pour le Journal du Centre entre juillet et août 2005 par Philippe Walszewski.

Les photos originales des articles du journal ont été conservées d'où parfois un manque de qualité des images.

La cité des Minimes

La cité des Minimes

La construction, en trois étapes successives, de la cité coïncide avec les dates d'introduction des mineurs étrangers à La Machine.

Au début des années 1920, la Compagnie réalisa ici des collectifs en rez-de-chaussée de 2, 4 ou 6 logements de 2 à 3 pièces. Puis, entre 1929 et 1939, des bâtiments collectifs en rez-de-chaussée de 4, 5, 6 logements (4 pièces) sortirent de terre.

La Compagnie recrutait alors massivement un personnel immigré et lui proposait des habitations de caractère modeste. Simplicité de l'organisation, médiocrité de la qualité architecturale, pauvreté en volumétrie, l'ère de la construction industrialisée s'annonce.

Dans la partie ancienne de la cité, les rues étaient numérotées et lettrées pour se repérer dans ce quadrillage strict. Entre 1921 et 1946, la population logée cité des Minimes avait plus que doublé et rassemblait environ un tiers de la population de la ville en 1946, traduisant ainsi un dynamisme démographique de la population.

Dans cette cité, il n'y avait pas d'équipements commerciaux, ni de lieux de rencontres culturelles. Les habitants prirent alors l'initiative d'aménager le stade des Sokols, dans leur cité.

Certains équipements publics jouaient un rôle d'intégration important comme les bornes-fontaines en bout de rue où des femmes de toutes les origines venaient s'alimenter en eau. La proximité immédiate de familles françaises permit aux femmes étrangères d'acquérir rapidement l'habitude des pratiques locales.


Histoire de deux puits

Histoire de deux puits

En 1927, la Compagnie Schneider décida d'arrêter l'extraction au puits Marguerite et de le remplacer par le puits Henri Paul situé à 100 mètres de distance.

Cet ancien puits Marguerite avait été le lieu d'une grave catastrophe minière. Au matin du 18 février 1890, un coup de poussière couta la vie à 43 mineurs, surpris dans leur travail. Cet accident minier jeta la consternation sur La Machine. Des familles de mineurs quittèrent la ville à ce moment.

L'éloignement du puits Henri Paul par rapport au centre bourg nécessita la construction de logements qui furent réalisés sur le modèle de la cité des Minimes. Sur ce carreau, la Compagnie en 1930, inaugura un nouveau mode de transport, le « traînage » continu qui consistait à faire descendre les bennes chargées de charbon le long du plan incliné de la vallée de la Meule à l'aide d'un câble « sans fin » sur 3 kilomètres de parcours, et à les faire remonter du fond de cette vallée jusqu'au puits des Zagots où le déchargement s'effectuait.

En 1961, les charbonnages décidèrent que l'extraction ne se ferait plus que par le seul puits des Minimes où les couches de charbon plongeaient à 100 mètres. De plus, le trajet entre ce dernier puits et le lavoir du Pré Charpin était plus court. Dès lors, le puits Henri Paul ne servit plus qu'à l'aération et à la descente du gros matériel.


Histoire des écoles

Histoire des écoles

Les compagnies minières au XIXe siècle constatant la nécessité d'instruire leur personnel organisèrent un enseignement primaire rigoureux, par des religieux, comme les frères des Ecoles chrétiennes.

Après le certificat d'études primaires, les garçons pouvaient accéder au cours spécial mis en place en 1890 si leurs parents en avaient les moyens : même si les cours étaient gratuits, le coût élevé des fournitures était retenu sur le salaire du mineur.

Les écoles communales, créées après la loi Jules Ferry étaient peu fréquentées, car l'opportunité d'être engagé par les Houillères était plus grande si l'on avait fréquenté l'enseignement Schneider.

Après la séparation du clergé et de l'Etat en 1905, les Houillères restèrent à la tête des organes éducatifs de la commune en remplaçant "les Frères chrétiens" par des instituteurs à la solde de la Compagnie.

A partir de 1946, les écoles Schneider dépendaient de l'Éducation nationale. Et en 1951, l'acquisition des écoles s'est faite par la commune.


La cité des Zagots

La cité des Zagots

Entre la route des Zagots et la voie ferrée, la compagnie Schneider décida, en 1920, de construire des logements destinés à accueillir des mineurs, en provenance d'autres exploitations françaises en déclin. Les quinze bâtiments collectifs en retrait de la rue comprenaient un étage et étaient divisés en quatre logements.

Les Schneider accordaient une large place à l'innovation dans la mise en œuvre : on utilisa, par exemple, ici le béton armé, Toutefois, l'isolation phonique restait un problème à résoudre.

Les quatre logements d'une unité partageaient un petit jardin collectif où l'on trouvait les sanitaires extérieurs collectifs. À la cité des Zagots, la surface du jardin était plus restreinte que celle dont jouissaient les mineurs logés dans les cités de la fin du XIXe siècle.


La cité Sainte-Eudoxie

La cité Sainte-Eudoxie

La localisation de cette cité excentrée du bourg permettait d'isoler une population de mineurs, issue des mines fermées de l'Allier ou du Nord, qui était jugée plus revendicative.

Bon nombre d'ouvriers paysans des communes alentours y furent logés également. L'entreprise connaissait au début des années 1870 un important accroissement de ses effectifs. Cette cité prit le nom de l'épouse d'Henri Schneider.

Construite en 1873, elle constitua un élément fort de promotion de la Compagnie vers l'extérieur qui en présenta les plans aux Expositions universelles de 1878 et 1889. Des canalisations amenaient l'eau filtrée de la Loire, et des pompes furent installées dans les rues.

Le manque de sanitaires, le cabinet de toilettes rudimentaire à l'extérieur, l'absence d'égouts, le manque de place et de confort, le cadre rural faisait de cet ensemble, une ville adaptée à une main d'oeuvre récemment arrivée des campagnes.

Comme à Sainte-Marie, les maisons de 5 mètres sur 9 étaient construites dans le style régional avec d'épais murs de pierres et le traditionnel "toit à cochon" sur le côté. Un jardin de 8 ares accompagnait cette habitation.

Les habitants organisaient au début du printemps des feux de brandons à partir des déchets d'élagage des haies d'hiver, que la population rassemblait en bûcher. Ce feu prenait place sur le "rond du haut" et aux pieds de la Vierge de la cité Sainte-Marie. En ce jour de fête, chaque ensemble urbain s'efforçait à faire grimper les flammes le plus haut possible.

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