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Histoire - Plus belle ma ville

Cet album a pour but de vous faire découvrir ou redécouvrir vingt-six lieux emblématiques de la ville.
Ces articles ont été écrits pour le Journal du Centre entre juillet et août 2005 par Philippe Walszewski.
Les photos originales des articles du journal ont été conservées d'où parfois un manque de qualité des images.
Histoire de deux puits
Histoire de deux puits

En 1927, la Compagnie Schneider décida d'arrêter l'extraction au puits Marguerite et de le remplacer par le puits Henri Paul situé à 100 mètres de distance.

Cet ancien puits Marguerite avait été le lieu d'une grave catastrophe minière. Au matin du 18 février 1890, un coup de poussière coûtat la vie à 43 mineurs, surpris dans leur travail. Cet accident minier jeta la consternation sur La Machine. Des familles de mineurs quittèrent la ville à ce moment.

L'éloignement du puits Henri Paul par rapport au centre bourg nécessita la construction de logements qui furent réalisés sur le modèle de la cité des Minimes. Sur ce carreau, la Compagnie en 1930, inaugura un nouveau mode de transport, le « traînage » continu qui consistait à faire descendre les bennes chargées de charbon le long du plan incliné de la vallée de la Meule à l'aide d'un câble « sans fin » sur 3 kilomètres de parcours, et à les faire remonter du fond de cette vallée jusqu'au puits des Zagots où le déchargement s'effectuait.

En 1961, les charbonnages décidèrent que l'extraction ne se ferait plus que par le seul puits des Minimes où les couches de charbon plongeaient à 100 mètres. De plus, le trajet entre ce dernier puits et le lavoir du Pré Charpin était plus court. Dès lors, le puits Henri Paul ne servit plus qu'à l'aération et à la descente du gros matériel.

Histoire des écoles
Histoire des écoles

Les compagnies minières au XIXe siècle constatant la nécessité d'instruire leur personnel organisèrent un enseignement primaire rigoureux, par des religieux, comme les frères des Ecoles chrétiennes.

Après le certificat d'études primaires, les garçons pouvaient accéder au cours spécial mis en place en 1890 si leurs parents en avaient les moyens : même si les cours étaient gratuits, le coût élevé des fournitures était retenu sur le salaire du mineur.

Les écoles communales, créées après la loi Jules Ferry étaient peu fréquentées, car l'opportunité d'être engagé par les Houillères était plus grande si l'on avait fréquenté l'enseignement Schneider.

Après la séparation du clergé et de l'Etat en 1905, les Houillères restèrent à la tête des organes éducatifs de la commune en remplaçant "les Frères chrétiens" par des instituteurs à la solde de la Compagnie.

A partir de 1946, les écoles Schneider dépendaient de l'Éducation nationale. Et en 1951, l'acquisition des écoles s'est faite par la commune.

L\'étang Grenetier
Etang Grenetier

Cet étang d'une superficie de 4.5 ha et d'une contenance de 15.000 m3 constitue, comme autrefois, une promenade et un lieu de pêche très appréciés des Machinois.

En 1814, la compagnie Gargan fit construire un lavoir à eau courante pour purifier les charbons. Pour l'alimenter, une digue fut construite pour barrer la vallée créant ainsi un étang artificiel alimenté par les eaux d'exhaure du Puits de la Chapelle et par la suite du Puits des Minimes, de même que par des sources naturelles.

La commune décida la réhabilitation du site en 1987 et le valorisa d'un espace de loisirs, de détente, d'un camping deux étoiles de dix places, d'une guinguette qui surplombe le plan d'eau où la baignade est surveillée jusqu'en août.

Autour de cet étang, un parcours santé et un circuit VTT sont venus s'ajouter au-dessus de la promenade où des panneaux donnent des informations sur les différentes espèces d'arbres.

L\'étang neuf
Etang neuf

Cet étang, en forme de demi-cercle, longe l'emplacement de la cité de Barbarie, d'époque gauloise.

Cet endroit était un lieu de rencontre fort apprécié de la population, qui venait y pêcher et se baigner. Des fissures (appelées fréquemment renards) laissaient filtrer l'eau dans les galeries creusées sous cet endroit.

Un rapport de la Compagnie Schneider notifiait son assèchement en 1919, devenu effectif en 1920 avec la destruction de la digue. Le deshouillage eut lieu jusqu'en 1940, puis l'étang fut laissé à l'abandon pendant de nombreuses années.

Cédé à un particulier, il fut remis en état à partir de 1966. Avec l'étang Grénetier, celui de la Meule et de la Basse Meule, il est maintenant le quatrième plan d'eau du patrimoine machinois.

L\'infirmerie
Infirmerie

Jusqu'en 1846, il n'y avait ni médecin, ni pharmacien dans la cité.

La compagnie De Gargan décida de faire venir un médecin de Decize, plusieurs fois par semaine, puis l'entreprise fit construire l'infirmerie des mines, à laquelle elle rattacha un médecin.

Dans les années 1890, les mineurs fondèrent une caisse de secours qui venait en aide aux sociétaires malades et nécessiteux.

Jusqu'au début du XXe siècle, le blessé pouvait être hébergé dans l'une des salles de l'infirmerie. Les blessés graves étaient hospitalisés à l'Hôtel-Dieu, au Creusot.

L'infirmerie resta en fonction avec un médecin et un infirmier jusqu'à la fin de l'exploitation, en 1974.

La cité des Minimes
La cité des Minimes

La construction, en trois étapes successives, de la cité coïncide avec les dates d'introduction des mineurs étrangers à La Machine.

Au début des années 1920, la Compagnie réalisa ici des collectifs en rez-de-chaussée de 2, 4 ou 6 logements de 2 à 3 pièces. Puis, entre 1929 et 1939, des bâtiments collectifs en rez-de-chaussée de 4, 5, 6 logements (4 pièces) sortirent de terre.

La Compagnie recrutait alors massivement un personnel immigré et lui proposait des habitations de caractère modeste. Simplicité de l'organisation, médiocrité de la qualité architecturale, pauvreté en volumétrie, l'ère de la construction industrialisée s'annonce.

Dans la partie ancienne de la cité, les rues étaient numérotées et lettrées pour se repérer dans ce quadrillage strict. Entre 1921 et 1946, la population logée cité des Minimes avait plus que doublé et rassemblait environ un tiers de la population de la ville en 1946, traduisant ainsi un dynamisme démographique de la population.

Dans cette cité, il n'y avait pas d'équipements commerciaux, ni de lieux de rencontres culturelles. Les habitants prirent alors l'initiative d'aménager le stade des Sokols, dans leur cité.

Certains équipements publics jouaient un rôle d'intégration important comme les bornes-fontaines en bout de rue où des femmes de toutes les origines venaient s'alimenter en eau. La proximité immédiate de familles françaises permit aux femmes étrangères d'acquérir rapidement l'habitude des pratiques locales.

La cité des Zagots
La cité des Zagots

Entre la route des Zagots et la voie ferrée, la compagnie Schneider décida, en 1920, de construire des logements destinés à accueillir des mineurs, en provenance d'autres exploitations françaises en déclin. Les quinze bâtiments collectifs en retrait de la rue comprenaient un étage et étaient divisés en quatre logements.

Les Schneider accordaient une large place à l'innovation dans la mise en œuvre : on utilisa, par exemple, ici le béton armé, Toutefois, l'isolation phonique restait un problème à résoudre.

Les quatre logements d'une unité partageaient un petit jardin collectif où l'on trouvait les sanitaires extérieurs collectifs. À la cité des Zagots, la surface du jardin était plus restreinte que celle dont jouissaient les mineurs logés dans les cités de la fin du XIXe siècle.

La cité Sainte-Eudoxie
La cité Sainte-Eudoxie

La localisation de cette cité excentrée du bourg permettait d'isoler une population de mineurs, issue des mines fermées de l'Allier ou du Nord, qui était jugée plus revendicative.

Bon nombre d'ouvriers paysans des communes alentours y furent logés également. L'entreprise connaissait au début des années 1870 un important accroissement de ses effectifs. Cette cité prit le nom de l'épouse d'Henri Schneider.

Construite en 1873, elle constitua un élément fort de promotion de la Compagnie vers l'extérieur qui en présenta les plans aux Expositions universelles de 1878 et 1889. Des canalisations amenaient l'eau filtrée de la Loire, et des pompes furent installées dans les rues.

Le manque de sanitaires, le cabinet de toilettes rudimentaire à l'extérieur, l'absence d'égouts, le manque de place et de confort, le cadre rural faisait de cet ensemble, une ville adaptée à une main d'oeuvre récemment arrivée des campagnes.

Comme à Sainte-Marie, les maisons de 5 mètres sur 9 étaient construites dans le style régional avec d'épais murs de pierres et le traditionnel "toit à cochon" sur le côté. Un jardin de 8 ares accompagnait cette habitation.

Les habitants organisaient au début du printemps des feux de brandons à partir des déchets d'élagage des haies d'hiver, que la population rassemblait en bûcher. Ce feu prenait place sur le "rond du haut" et aux pieds de la Vierge de la cité Sainte-Marie. En ce jour de fête, chaque ensemble urbain s'efforçait à faire grimper les flammes le plus haut possible.

La cité Sainte-Marie
La cité Sainte-Marie

En 1856, la compagnie de Gargand fit construire quarante maisons individuelles, afin de fixer la main d'œuvre qui travaillait au puits des Zagots, situé à 300 mètres.

L'ensemble constituait une référence pour l'architecture du XIXème siècle, exemplaire pour la qualité de son urbanisme. Le plan elliptique, avec ses rues étagées qui respectent le niveau du terrain, s'articulait autour de la fontaine, surmontée d'une statue de la Vierge.

En 1873, la compagnie Schneider, qui racheta les habitations, réalisa la construction de la dernière rue de cette cité, la rue de Ceinture dite « cité Villedieu » , copiant celle construite au Creusot, dix ans auparavant.

L'espace laissé libre entre chaque maison fut vite transformé, par les occupants, en jardins bordés de haies d'aubépines. Certains bâtiments étaient attribués à des commerçants qui animaient la cité.

Le long de l'ancien chemin du Gravucheau, qui relie les cités Sainte-Marie et Sainte-Eudoxie, se trouve l'ancien café « Chez la Gilberte », tenu par la famille Perrier. Il s'agissait d'un lieu de fêtes, avec un stand de tir réputé.

La gare de classement
La gare de classement

Cette « gare de triage » fut mise en service en 1873, avec la venue des premières locomotives à vapeur. Elle était reliée au puits des Zagots par un tunnel, et le prolongement de la ligne reliait le puits des Glénons aux ateliers de réparation.

Deux voies desservaient le lavoir du Pré-Charpin : l'une était affectée au transport du charbon, l'autre permettait d'évacuer les déchets de triage.

Une voie conduisait au dépôt de charbon des Glénons, pour la distribution aux mineurs.

Plus tard, une voie traversant la route de Decize reliait le puits des Minimes à la gare. En 1955, la voie ferrée fut abandonnée au profit de la route et des camions.

La mairie et le kiosque
La mairie et le kiosque

La municipalité de La Machine fut, de 1790 (date de sa création) à la Première Guerre mondiale, sous l'emprise de la compagnie minière.

Les directeurs des houillères avaient également les fonctions de maire de la commune.

A partir de 1919, le directeur des houillères ne sera plus le maire de la ville, mais la compagnie restait encore très puissante, notamment par le biais de sa richesse foncière.

A partir de 1938, la municipalité sera une municipalité étiquetée à gauche, en opposition au pouvoir économique en place.

Cette place, qui était agrémentée d'un kiosque (construit en 1871 et détruit en 1970), lieu de rencontres et de représentations de l'harmonie municipale, a connu deux affaissements à l'emplacement des anciens puits Jacobé, fermés au début du XIX siècle.

La maison témoin
La maison témoin

Homologue de la cité Saint-Eugène réalisée au Creusot, la cité Sainte-Eudoxie construite à partir de 1873 rassemble quatre-vingt dix maisons individuelles avec des jardins.

La Ville a souhaité y restaurer une maison minière typique. L'habitation d'une superficie de 40 m2 est composée de deux pièces pour loger un couple avec quatre à six enfants en moyenne.

Le toit de cette maison était couvert de tuiles, les pierres des murs recouvertes d'un enduit, les portes et fenêtres ourlées de grés. Dans le jardin, on trouvait le cabinet de toilettes en planches.

La porte ouvrait sur deux pièces auxquelles venaient se greffer la cave, le grenier qui servait à sécher le linge et l'écurie. Cette petite écurie servait à engraisser les deux porcelets (ou nourrains) achetés chaque année par les familles. Le mineur tuait un porc à l'entrée de l'hiver et vendait le second à la foire pour se dédommager des dépenses occasionnées par le premier.

A l'intérieur, la terre battue avait laissé place au carrelage et l'évier en pierre se faisait la marque de l'hygiénisme prôné à l'époque.

Le jardin permettait au mineur et à sa famille d'avoir une activité de type rural pour celui qui passait la majeure partie de sa journée « au fond » et fournissait un revenu d'appoint pour la famille.

La nouvelle église
La nouvelle église

L'augmentation rapide de la population machinoise nécessita, en 1870, une nouvelle église. La compagnie, la commune et le conseil de fabrique en financèrent la construction.

Pour la compagnie, la religion était un moyen de tenir les esprits à travers le message délivré dans les sermons.

Le curé et son vicaire, matériellement aidés par la compagnie, se tenaient toujours en bons termes avec la direction des houillères. Ainsi, des liens forts entre l'église et la compagnie plaçaient la vie ecclésiastique sous la dépendance des Mines.

La première équipe minimes
La première équipe minimes

Ce groupe de jeunes « footeux » fut à l'époque des plus redoutables. Cette équipe, dirigée par Jean Wogcozezcinski, entraîneur-joueur à La Machine, a notamment été championne de la Nièvre et deuxième lors du championnat d'Auvergne, au terme de cette première année.

Puis, au fil des années, certains de ces joueurs ont fait le bonheur des équipes fanion à La Machine, à Decize et à Imphy.

Cinquante-cinq ans après, on se rappelle encore cette époque avec ...

En haut, de gauche à droite : Louis Lebas (gardien), Marcel Geneau (attaquant), Ludwik Janez (milieu).

Deuxième rang de gauche à droite : Léon Biernacki (attaquant) , Edmond Marciniak (attaquant), Berger fils, Berger père (dirigeant) , Alexandre Grzeskowiak (défenseur).

Premier rang de gauche à droite : Racousseau père et fils, Jean Grobarcik (milieu) , Danko Wajdic (défenseur), Michel Guyon (défenseur) , mademoiselle X, Albert Dunajski (attaquant), Guy Lemaire (défenseur), Maurice Vannereux (milieu), Cherrer (attaquant), un Parisien recueilli chez les époux Rougeron.

La salle des fêtes
La salle des fêtes

La salle des fêtes, construite en 1890 par la compagnie Schneider, abritait le transformateur électrique.

Dans cette salle de transport de force, le courant électrique était produit par deux énormes alternateurs actionnés par la vapeur. La force produite, conduite, par un réseau souterrain et aérien, actionnait les ventilateurs d'aérage des puits et fournissait l'éclairage des ateliers, des carreaux, des bureaux, et à partir de 1912 des commerces et des rues de la ville.

La mise en marche à distance des ventilateurs, évènement spectaculaire, avait interpellé les ingénieurs.

Mais, cette installation fut vite dépassée par les progrès de l'électricité. En 1924, Schneider fit construire une centrale électrique de capacité plus importante à Champvert, qui brûlait les sous-produits du charbon machinois.

Le bâtiment de la centrale de La Machine, première centrale électrique de la Nièvre, était alors transformé en salle des fêtes.

Le bois des Soeurs
Le bois des soeurs

Ce nom « bois des Sœurs » vient du don fait par le prince de Challet (ou le sieur Pinet des Ecots), aux soeurs de La Charité.

Les deux bornes, dans le sous-bois, permettaient de coordonner le nord magnétique de la boussole avec le nord géographique et autorisaient ainsi la correction des données des plans dessinés.

Les géomètres posèrent ces bornes au solstice de l'hiver 1861. La première borne représentait le sud. L'alignement sur l'étoile polaire permit de déterminer le nord géographique. La seconde borne indiquait la direction nord-sud ainsi établie. Il suffisait de suspendre une boussole sur la ficelle tendue entre les deux bornes et de lire la mesure de l'angle ainsi formé, encore appelé « la déclinaison ».

Les géomètres incorporaient cette mesure dans leurs calculs pour ajuster leurs plans. Ce système fut utilisé jusque dans les années 50, quand les relevés à la boussole furent effectués à l'aide d'un nouvel instrument, le théodolite.

Le château de la Direction
Le château de la direction

La compagnie de Gargan fit construire la maison du directeur (le château) en pierres de grès, par la famille Perrier, qui tenait également le café Perrier, sur la route de la cité Sainte-Eudoxie.

La famille Schneider y séjournera à l'occasion. Dans la cour du château, l'ancien puits dit « de la compagnie », fondé par la compagnie anonyme des mines de Decize, servit à l'extraction jusqu'en 1855, date à laquelle il fut jugé non rentable.

Le parc du château, composé de nombreuses essences, porte encore les traces de la première des cinq écluses sèches, qui assuraient la continuité du chemin de fer, construit pour le transport du charbon.

Un transport possible par un système de balance, formé de deux compartiments maçonnés, dans lesquels d'un côté descendait le wagon plein qui, par son poids, faisait remonter le vide circulant dans l'autre compartiment.

Le port de La Copine
Le port de La Copine

Jusqu'en 1841, le charbon était acheminé à dos d'âne, puis par chariot jusqu'au port de la Charbonnière à Saint-Léger-des-Vignes et évacué par la Loire.

Afin de faciliter la commercialisation, un autre mode de transport fut mis en place à partir de cette date. On a tendance à croire que le chemin de fer est né avec la vapeur ! Mais, bien avant, les hommes avaient compris que circuler sur un chemin constitué de deux lignes parallèles, permettait de déplacer des charges beaucoup plus importantes avec un seul cheval.

Des travaux furent entrepris à partir de 1841 partant du puits des Zagots, empruntant le vieux tunnel puis les cinq écluses sèches, qui compensaient la forte déclivité du terrain, en passant par le lavoir du Pré Charpin, via le Rio Gaillard jusqu'à La Copine sur une distance de voie principale de 6.380 mètres.

Ce lieu, devenu le principal centre commercial des houillères, employait plus de quarante personnes.

Là, le charbon transitait par le canal du Nivernais, le canal latéral à la Loire, par la ligne directe reliant le Creusot, ou alimentait les particuliers de la région.

Ce n'est qu'en 1873, que la Compagnie Schneider remplaça les chevaux par des locomotives à vapeur (qui supprimeront les écluses sèches) tout en conservant le même tracé.

Le presbytère
Le presbytere

La construction du presbytère fut entreprise à partir de 1850 par la Compagnie de Gargand selon les plans de l'architecte de la Compagnie David. La tourelle contient la montée d'escalier.

L'étage fut conçu plus tard, en 1877, quand la Compagnie eut besoin de loger un deuxième vicaire, nouveau venu dans la commune.

La population ne cessait de croître, atteignant 5.000 habitants en 1870, et les besoins religieux augmentaient parallèlement.

La statue de Saint-Joseph, qui était située dans le bosquet de l'école des filles, fut transférée dans le presbytère en 1947.

Lors du transport, une de ses mains cassa. Un compagnon charpentier Machinois, Charles Guyot, la restaura en bois par la suite.

Le puits des Glénons
Le puits des Glénons

Ce puits a été foncé entre 1825 et 1827. Un treuil à vapeur faisait alors fonctionner les cages qui descendaient les mineurs au fond. D'une profondeur initiale de 240 mètres, il descendait ensuite jusqu'à 400 mètres en 1850 puis à 431 mètres en 1924.

Grâce à l'installation d'un ventilateur, il a pris ensuite la fonction de puits d'aérage et de sauvetage pour le puits des Minimes, à partir de 1954.

Après avoir servi de centre d'apprentissage aux futurs mineurs, il fut transformé en musée de la Mine en 1984, avec la bonne volonté et le courage d'anciens mineurs regroupés au sein d'une association, l'Amacosmi, soucieuse de conserver les traces de son savoir.

Le puits des Zagots
Le puits des Zagots

Le bâtiment en pierre, qui subsiste aujourd'hui, abritait la machine d'extraction. À ses côtés, se trouve l'ancien réservoir d'eau et, sous la dalle de béton, le puits de mine.

Avec le fonçage du puits des Zagots, dans les années 1840, l'ère de la modernisation débuta à La Machine : la machine à vapeur remontait désormais les bennes pleines sur le carreau des Zagots où elles étaient renversées et vidées par un culbuteur dans de vastes trémies.

La compagnie De Gargan avait mis en place, ici, une infrastructure d'exploitation durable qui engendra un rapide accroissement de la population. Jusqu'à la création du puits Schneider (première appellation du puits des Minimes) au début du siècle, le carreau des Zagots était le plus moderne, à La Machine.

À partir de 1909 la compagnie fit construire une lampisterie où étaient garnies de benzine les lampes de sûreté des mineurs. Elles y étaient également entretenues et rangées. Les bâtiments pour les douches furent construits sur chaque site d'extraction, permettant à l'ouvrier de rentrer propre chez lui.

En 1952, les machines à vapeur des Zagots et des Glénons furent remplacées par des treuils électriques. Les transports par camions ont remplacé le chemin de fer en 1955.

La fermeture du puits des Zagots, en 1961, a été le prélude à la concentration de l'extraction sur un seul puits, celui des Minimes.

Le siège de la Direction
Le siège de la Direction

Ce domaine, au plan symétrique, fut progressivement édifié par les compagnies de Gargand et Schneider. Centre décisionnel de l'exploitation, il concentrait également les ateliers nécessaires à son bon fonctionnement.

On y trouvait la menuiserie charpenterie qui fournissait les coulisses en bois des tombereaux ainsi que des meubles fournis aux ouvriers démunis, contre retenue sur leur paie. S'y tenaient aussi la remise des rémunérations le second dimanche du mois et les réunions festives.

Chaque jour, le charbon était analysé dans le laboratoire afin d'approfondir les connaissances sur la qualité de ce qui était fourni à la clientèle et de ce que l'on envoyait aux « stériles » (teneur en gaz carbonique et en poussières).

Tout comme le besoin de travailler le fer avait impliqué la création de forges, de nombreux instruments utilisés dans l'exploitation comportaient des pièces de bronze (bielles et coussinets de locomotive, usine du lavoir, station de pompage...) et avait nécessité pour la compagnie de se doter de sa propre fonderie.

Pour veiller sur le siège de la compagnie, les gardes de l'entreprise étaient logés face au domaine, prêts à intervenir en cas de nécessité.

Ouvert depuis juillet 1983, le musée de la Mine prend désormais place dans l'ancien siège de la compagnie. Les visiteurs du musée de la Mine sont invités à parcourir La Machine en suivant le "circuit découverte" balisé pour aller à la rencontre des multiples aspects d'une petite ville à l'heure du charbon.

Le terril et les crassiers
Le terril et les crassiers

Une fois lavés et triés, environ 35 % des charbons étaient classés stériles et stockés en tas (les buttes), dont plusieurs se trouvent, aujourd'hui, autour de l'étang Grénetier.

Le terril se différenciait du crassier (ou butte) par son mode de chargement. Le terril était équipé d'une rampe de forte pente sur laquelle circulent des wagonnets tirés par un treuil situé à la base. Les wagonnets se déversaient automatiquement au sommet de la rampe et donnaient la forme conique caractéristique du terril.

Le crassier, lui, n'avait pas de rampe de déversement et en imposait moins par sa hauteur que le terril. Les « schlams » étaient également déversés ensemble, formant une boue dans des bassins encore visibles près du terril.

Ces reliefs originaux, symboles de l'activité industrielle productrice de scories, se couvrirent rapidement d'une végétation facilitée par la proximité de l'environnement rural et forestier.

Les spécialistes reconnaissent des caractères atypiques à cette végétation qui a poussé sur des sols chauds.

Encore aujourd'hui, une surveillance de ces compositions s'impose car le terrain y est instable : l'érosion peut causer des glissements de terrain, ou le feu se déclencher à l'intérieur d'un crassier.

Les casernes
Les casernes

Le carreau des Zagots constitue un point culminant d'où il est possible de découvrir plusieurs étapes de l'habitat ouvrier.

En contrebas, nous apercevons les anciennes « casernes » ouvrières qui sont les logements les plus anciens encore présents. Il s'agissait d'habitations collectives permettant de loger les ouvriers en grand nombre et à peu de frais pour la Compagnie des mines de Decize qui construisit les premiers logements vers 1816.

Plus loin, vous découvrirez la cité des Zagots, construite en 1920 puis, les logements collectifs disposés en bandes de la cité des Minimes, dont le modèle d'architecture fut repris pour la construction des logements du Puits Henri-Paul.

Le logement ouvrier est présent sous une forme plus contemporaine avec la cité Gai Séjour, construite dans les années 1960, au moment où de nombreux rapatriés Harkis vinrent augmenter les effectifs de la Compagnie.

Ainsi, situé à 600 mètres du centre-bourg, le carreau des Zagots représente un cœur historique à l'origine de l'urbanisation de la ville.

Les lavoirs du Pré-Charpin
Les lavoirs du Pré-Charpin

Après chaque lavage dans cet atelier créé par la Compagnie, les tâches de triage étaient effectuées par les femmes de mineurs ou des jeunes filles et ceci jusqu'en 1955.

Pour commercialiser les charbons, il fallait les classer suivant leur taille et qualité. Les catégories les plus grosses (au dessus de 80 millimètres de diamètre) étaient triées manuellement par une centaine de femmes. Les catégories plus petites étaient triées dans les lavoirs à piston.

Ensuite, les charbons étaient acheminés jusqu'au port d'expédition du Rio, à Champvert, par trois kilomètres de voie ferrée puis chargés sur des péniches.

En 1926, un nouvel atelier de triage et de lavage est construit et il fonctionnera jusqu'en 1955. Il pouvait ainsi traiter 200 tonnes de charbons par heure. En 1974 juste avant la fermeture de la mine, trente-cinq personnes travaillaient encore au Pré-Charpin.

Les stades des Buttes
Les stades des Buttes

Une voie ferrée était mise en place afin de stocker les charbons dits « inférieurs » en raison de leur stérilité, d'où la formation de ces crassiers ou buttes qui se prolongent jusqu'à l'étang Grénetier.

Les combustions souterraines de ces schistes leur ont donné cette couleur rouge.

À gauche, le premier terrain de foot fut construit en 1920, après un nivellement de ces matières, d'où son appellation de « terrain rouge », un deuxième terrain a été construit dans son prolongement en 1995.

À droite, le terrain d'athlétisme a été construit sur l'emplacement de l'étang de la Barbe, avec des schistes qui contenaient du charbon.

Depuis 1989, suite vraisemblablement à la combustion de débris à proximité, le feu fut communiqué aux schistes, qui depuis connaissent une combustion lente, ce qui explique la déformation de sa surface et de ses équipements jusqu'à le rendre inutilisable, privant ainsi le club local de terrain.

Sur ce stade et tout autour, pendant de nombreuses années, était organisé le célèbre cross des Buttes.

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