Vous êtes au bon endroit et votre perspicacité vous rapporte la lettre n.
Maintenant, passons au choses sérieuses !
Je vous propose de trouver le pharmacien et de regarder son téléphone. Il vous indiquera sur l'annonce de sa banque la bonne position.
Hum... et je dois me débrouiller avec ça ?
Oui, et ce n'est pas tout...
Ensuite, vous devrez trouver l'ancien jardinier de Monsieur Machecourt, celui là même qui chantait pendant les jours de paye. Il peut vous aider si vous vous intéressez à son nom...
Les aides du piqueur ramassent le charbon à la pelle et en chargent les wagonnets –les berlines-, qu’ils amènent ensuite –à la main-, dans les galeries principales. Quand l’air comprimé révolutionnera le travail, des tapis roulants les remplaceront dans cette tâche.
De là, des jeunes mineurs forment des trains de berlines, y attellent des chevaux ou des ânes. Ces trains –l’essentiel des techniques ferroviaires apparut dans les mines- vont ensuite vers la recette du puits, pour y être montés à la surface.
C’est l’action de placer le soutènement , en bois ou en métal, dans les chantiers d’exploitation et les galeries de la mine. Le boisage c’est mettre la galerie ou le chantier en sécurité.
Même si aujourd’hui, le boiseur travaille en grande partie avec des étançons et cintres métalliques, la dénomination de ce métier est restée inchangée.
A l’origine « le boisage » des galeries et des chantiers d’abattage se faisait à l’aide de troncs et rondins de bois. Avec une hache, un bon coup d’œil et un sacré coup de main, on étayait la mine. Cela nécessitait du courage et beaucoup de savoir-faire.
On utilisait, de préférence, le bois de sapin pour ses fibres résineuses qui ont l’avantage et la particularité de se plier et de se déformer progressivement.
Comme disent les mineurs « C’est un bois qui nous parle. » Cela nous permet de voir les pressions de terrain exercées sur le soutènement et de l’entretenir par anticipation.
Le mineur boutefeu réalise les travaux d'abattage des roches par l'emploi d'explosifs en respectant et en faisant respecter de façon rigoureuse les règles de sécurité. C'est le spécialiste du tir de mine. Celui qui manipule les explosifs et déclenche les explosions pour fragmenter des milliers de tonnes de roche.
Il commence par consulter le plan de tir afin de connaître la nature et les quantités d'explosifs qui vont lui être nécessaires, les modes d'amorçage... Il effectue, ensuite, le chargement des trous de mine que le foreur avant lui a réalisé, puis relie les artifices entre eux pour créer une chaîne pyrotechnique. Enfin il met en place la procédure de tir.
Après avoir vérifié que plus personne ne se trouvait sur la zone de tir et ne pouvait plus y accéder, l'explosion peut avoir lieu. Sa règle d'or : la sécurité. Il doit de façon stricte et impérative appliquer et faire appliquer les consignes de sécurité. Cela nécessite de la minutie, de l'attention et beaucoup de rigueur.
Il veille à la pose et à l’entretien des voies ferrées. Souvent un ancien mineur, abatteur ou boiseur.
Le bois était jusqu'au début du 20ème siècle, le matériau le plus utilisé dans les mines. Boisage, charpentes, wagonnets, tout était prélevé dans les forêts alentours et livré sur le carreau.
A La Machine, l'intérieur des puits était boisé sur toute la longueur (Plus de 500 mètres) jusque dans les années 1920. De même, les chevalements étaient presque tous en bois. Enfin, la Houillère construisait régulièrement des bâtiments pour abriter le triage ou loger son personnel. Au fond, les soutènements qui emêchaient les effondrements étaient en sapin ou en chêne.
Pour répondre à cette énorme demande, un parc à bois de 3 hectares avait été installé au puits de La Chapelle et une scierie s'occupait du débitage des troncs. Les charpentes étaient, dans un premier temps, assemblées pour vérification près des ateliers, avant d'être installées sur leur site.
Le bassin houiller représente plusieurs kilomètres carrés sur lesquels sont construits des puits, de nombreux ateliers, un centre de triage, des parcs à matériel. Le chemin de fer les réunissait tous.
Extraire le charbon, c'est aussi le transporter. Mais comment être capable de déplacer jusqu'à 350 000 tonnes par an ? La mine a développé dès 1841 un réseau ferroviaire qui partait du sous-sol et débouchait jusqu'aux débarcadères des ports de la région de Decize. Il était constitué d'un ensemble à voies étroites destinées aux wagonnets arrivant des puits, et d'un réseau classique sur lequel roulaient des wagons tirés par des chevaux puis des locomotives.
Au centre du système, se trouvait une gare de triage et de transbordement. Il faut rappeler ici que la mine a été la première à utiliser le chemin de fer pour le transport de ses produits.
Au milieu du 20ème siècle, le camion devient roi. Les anciennes voies ferrées qui serpentaient entre les puits sont abandonnées.
En 1955, le chemin de fer qui servait au transport du charbon jusqu'à l'atelier de triage du Pré-Charpin est remplacé par la route où défilent des camions de 30 tonnes à raison de 150 trajets par jour. Une véritable autoroute du charbon.
La houillère s'équipe d'engins du dernier cri, crée des garages, des ateliers de mécanique et embauche plusieurs conducteurs de poids lourds. Les ateliers au jour se transforment, les écuries disparaissent : les garagistes remplacent les charretiers. Le hennissement des chevaux devient un mugissement de voitures. C'est le début d'un nouveau monde, celui de l'essence et de la route
Ce nouveau métier s'est imposé par la modernisation des installations du fond. Auparavant, trois métiers se chargeaient de l'entretien au fond :
Le mécanicien était chargé de l'installation et de l'entretien des machines : treuils, bandes...
L'électricien s'occupait de toute l'installation électrique, fusibles, câbles...
Les ajusteurs-mécaniciens entretenaient les locos, les recettes, pompes... Le travail d'électromécanicien remonte à 1945 avec l'électrification et la modernisation progressive des appareils.
La formation initiale d'électromécanicien dure un an avec des cours théorique d'électricité, de mécanique, de matériel mécanique et électrique, des règles de sécurité et de formation générale. A leur sortie du centre, ils sont incorporés dans les EMF. Tout au long de la carrière, la montée en grade est possible en tant que chef d'équipe, technicien ou agent de maîtrise électromécanicien. L'électromécanicien effectue les entretiens réguliers et suggère des modifications possibles pour améliorer la sécurité et la fiabilité.
Vous êtes au bon endroit et votre perspicacité vous rapporte la lettre n.
Maintenant, passons au choses sérieuses !
Je vous propose de trouver le pharmacien et de regarder son téléphone. Il vous indiquera sur l'annonce de sa banque la bonne position.
Hum... et je dois me débrouiller avec ça ?
Oui, et ce n'est pas tout...
Ensuite, vous devrez trouver l'ancien jardinier de Monsieur Machecourt, celui là même qui chantait pendant les jours de paye. Il peut vous aider si vous vous intéressez à son nom...
Pour tirer les bennes de charbon, il y avait les chevaux, les ânes et même les chiens. Toutefois, les houillères préféraient les enfants, les adolescents et les hommes. Eux au moins obéissaient mieux (...).
L'exploitation d'une mine est restée pendant très longtemps un travail essentiellement manuel. Ainsi, le mineur travaillait au pic, chargeait sa benne avec une pelle, triait à la main, et surtout manipulait les berlines à la simple force de ses bras. C'était le travail des rouleurs qui poussaient les bennes et des engaîneurs qui les dirigeaient vers une cage, un aiguillage ou une autre voie.
Cette tâche était confiée à de jeunes mineurs entre 14 et 16 ans à condition qu'ils soient capables de pousser au moins 45 bennes chaque jour (Soit environ 25 tonnes) parfois sur plusieurs centaines de mètres. On les appelait alors des 'petits rouleurs'.
A la fin d'une journée de travail, les soutènements qui empêchaient l'effondrement de la galerie sont démontés. Le plafond s'écroule alors. C'est le 'foudroyage'. Le chantier peut maintenant avancer plus loin.
Utilisés à partir des années 1950, les soutènements métalliques, avec étançons réglables en hauteur, laissent plus de place aux mineurs pour travailler. Ils sont réglables et encliquetables à l'aide de clavettes métalliques enfoncées au marteau.
Malheureusement, ils sont très lourds. La partie centrale, placée à l'horizontale, pèse à elle seule plusieurs dizaines de kilos. Elle est appelée ironiquement une 'plume' alors qu'elle doit être hissée au plus haut et à bout de bras par les mineurs. A la fin du chantier, les étais sont récupérés pour être réutilisés plus loin. Cette manipulation, assez dangereuse, est répétée toutes les nuits.
Le géomètre est l’architecte du fond. En effet, il est à l'origine de son exploitation en participant activement aux travaux de traçage des galeries amenant aux gisements. Il la surveille et s'inquiète en permanence de l'évolution de son état. Armé de son théodolite, de son trépied et de sa mire, le géomètre doit permettre à une équipe des traçages de poursuivre son avancement en déterminant les nouveaux points de repère que devra suivre le conducteur de la machine pour continuer à creuser dans la bonne direction.
Pour tracer la future route de l'engin, tirer la direction - comme ils disent -, les géomètres fixent des points de repère qui figurent sur les plans et sont matérialisés au fond par des fils à plomb suspendus au toit de la galerie. Il suffira alors aux conducteurs des engins de creusement de suivre ces points disposés par les géomètres tous les 80 mètres environ, pour guider l'avancement de leur machine et creuser ainsi la galerie dans la bonne direction. Positionner ces nouveaux points de repère, déterminer l'axe de traçage, relever les profils pour s'assurer du respect de la pente et du gabarit de la voie : c'est le travail habituel du géomètre minier.
Ils sont chargés également, et ce n'est pas la moindre de leurs activités, de calculer annuellement les réserves exploitables et d'en établir les plannings. Autre mission, peut-être la plus méconnue, le report des plans de mines et les calculs qui s'y attachent. Malgré l'apport du dessin automatique, ce travail demande du temps avec les relevés sur le terrain, la mise en forme des plans et les multiples indications devant figurer sur les documents d'exploitation.
Son illustre prédécesseur c'était le piqueur, le mineur qui arrachait à la veine de charbon son précieux trésor à l'aide de son pic ou de son marteau piqueur avec l'arrivée de l'air comprimé au fond de la mine.
Puis la mécanisation a continué sa course en avant. L'électricité au fond amène les premières haveuses (Shortwall Sullivan et Anderson) et les rabots. Puis plus imposantes encore, les haveuses à tambour, puis à double tambour (Electra) sont introduites au fond, faisant s'envoler les rendements et la production.
Avec les premières machines, le travail d'abattage se limitait à manœuvrer le rabot ou la haveuse. Avec la modernisation des tailles, l'introduction du soutènement marchant hydraulique, les automates programmables, le rôle du haveur/raboteur est devenu un travail de technicien.
Son pupitre s'est vu doter d'appareil de contrôle tels que : pression de la machine d'abattage sur le front de taille, intensité du blindé, commande de la haute pression, visualisation de la haveuse ou du rabot dans la taille, marche des convoyeurs.
Malgré tous ces instruments et ces outils qui lui facilitent la tâche, son expérience et sa compétence font de lui, un élément indispensable à la bonne marche d'une taille.
C'est avec de tels outils que la France produira près de 60 millions de tonnes de charbon en 1968. Un record. Seul problème et non des moindres, la haveuse augmentait le risque d'anthracose. C'est une maladie des poumons due au dépôt de poussières.
Les ingénieurs supervisaient les opérations d'exploitation de la Houillère. Ils mettaient en place les moyens techniques et humains capables de répondre aux demandes du siège central.
Les ingénieurs et leur directeur étaient issus des écoles des Mines. Il y en avait 7 en France (Comme celle de Saint-Etienne). C'est là qu'ils apprenaient les techniques d'exploitation du charbon, de fonçage ou de construction des galeries. Jusqu'aux années 1950, chaque ingénieur avait son puits attitré qu'il connaissait parfaitement. Il descendait très régulièrement au fond pour suivre les travaux d'aménagement et encadrer les équipes.
C'est lui qui avait en charge la sécurité des hommes. Cette fonction, coincée entre course à la productivité et conditions de travail des mineurs a été souvent des plus controversées.
L'école représentait une chance pour les mineurs qui pouvaient espérer, du moins pour leurs enfants, un avenir meilleur.
La houillère offrait dès 1879, l'accès aux écoles privées et un enseignement gratuit donné par des religieux. Les petits étaient accueillis dans une salle d'asile (une école maternelle), soignés et nourris, chose particulièrement exceptionnelle pour l'époque.
Après la loi de 1904 (laïcité de l'éducation), les instituteurs, fonctionnaires de l'Etat, sont chargés de l'enseignement. Les élèves passent leur certificat d'études. Les plus doués peuvent espérer aller au Creusot suivre un enseignement particulier.
Travail important, bien payé, nécessitant calme et vigilance. Le machiniste est chargé de la conduite de la machine qui monte et descend les cages, il tient la vie des hommes entre ses mains. Il doit arrêter la cage, sans la voir, exactement au niveau requis. S’il se trompe, les wagonnets ne peuvent sortir, et les hommes restent enfermés.
Le matériel ou le minerai circule beaucoup plus vite que les hommes. Avant le démarrage, une sonnerie l’informe du contenu de la cage : elle est différente suivant les niveaux de provenance ou de destination des cages, et suivant ce qu’elles transportent.
Que le receveur actionnant cette sonnerie se trompe, ou que le machiniste l’interprète mal, on imagine le résultat : les hommes ou le matériel n’arrivent pas au bon niveau, ou, si des hommes montent ou descendent à la vitesse prévue pour les wagonnets, le choc qu’ils subissent peut leur être fatal.
Appelé aussi gouverneur ou porion dans le Nord. Il constitue la hiérarchie intermédiaire.
Au début du XIXe siècle, le maître mineur travaille essentiellement «au fond» et peut diriger une équipe de mineurs, voire organiser et superviser les travaux et les équipes de tout un «quartier», c’est-à-dire un secteur recouvrant plusieurs chantiers.
Au quotidien, c’est lui le chef direct des mineurs de fond. Dans des mines de plus en plus organisées, employant des mineurs de plus en plus nombreux, les maîtres mineurs doivent faire respecter une certaine discipline. Ils peuvent, pour cela, infliger aux mineurs des amendes ou d’autres sanctions.
Il s’agit souvent d’un mineur expérimenté. Cependant, au fil du XIXe siècle, de plus en plus de ces cadres intermédiaires ont été formés dans des écoles spécialisées.
Le manoeuvre - Le journalier. Il effectue les tâches peu qualifiées, par exemple : freinteur, approvisionneur, aide-géomètre, nettoyeur, manutentionnaire, accompagnateur…
La dénomination «manoeuvre» insiste sur le fait qu’ils n’ont que leurs mains, leur force de travail.
Le terme «journalier» pointe leur rémunération, qui peut se faire à la journée de travail.
Les chevaux et les ânes font partie de la vie de la mine. Ils étaient employés au fond et au jour pour la traction des charrettes et des wagonnets. Ils étaient indispensables à la houillère.
La condition animale a beaucoup évolué depuis plusieurs années au point que la vie des animaux de la mine nous semble aujourd'hui barbare.
Postés dans des galeries situées parfois à plusieurs centaines de mètres sous terre, les chevaux devaient tirer des trains de 10 à 15 wagonnets jusqu'au puits principal.
S'ils passaient une grande partie de leur vie au fond d'une mine, 15 ans en moyenne sans voir le jour, ils étaient choyés et aimés par leur palefreniers et maréchaux-ferrants, compagnons d'infortune. C'est là dans une écurie sous terre qu'ils recevaient soins et nourriture. La dernière mule de La Machine (Lisette) a quitté son travail en 1957.
Ils assuraient l'entretien de tous les organes mécaniques, wagonnets, puits, cages, triages, culbuteurs de la houillère. Avec la mécanisation des tâches, le travail deviendra très complexe.
La mine devient au début du 20ème siècle un lieu de métal. Les premiers chevalements métalliques remplacent les anciens bâtiments en bois (Puits des Minimes). L'abattage commence à être réalisé à l'aide marteaux-piqueurs, les transports utilisent le chemin de fer.
Toutefois, la mécanisation complète de l'exploitation aura réellement lieu au milieu du 20ème siècle avec la venue de nouveaux systèmes d'abattage (haveuses), de manutention (culbuteurs) ou de transport du charbon (convoyeurs de bande). Ce matériel, placé dans des conditions extrêmes, souvent malmené, souvent déplacé devait faire l'objet d'un entretien courant.
La question des soins est restée longtemps un sujet de conflit dans les mines.
Dès 1870, certaines houillères installent des hôpitaux et des infirmeries parfois au coeur même des carreaux.
La Compagnie Schneider a été l'une des premières à proposer à ses employés des visites gratuites chez le médecin.
Bien sûr, ces belles actions n'étaient que le revers de conditions de travail désastreuses.
Ainsi, l'amélioration de la vie au fond allait de pair avec celle du jour. Le rôle des organisations syndicales a été ici primordial.
Avec les Nationalisations, les mineurs bénéficieront d'une sécurité sociale très avantageuse; la gratuite totale des soins et des médicaments.
Il creuse les galeries de circulation. Pour cela, il faut forer des trous de mine et y installer des cartouches d’explosifs.
Une fois la cartouche placée au fond, le trou est bourré de terre dans laquelle a été placée une mèche de paille ou de papier, terminée par un bout soufré. L’ordre de mise à feu est ensuite donné, alors que les ouvriers se sont postés à l’abri.
Le meneur de cheval ou palefrenier était le mineur qui s’occupait des chevaux au fond de la mine. Le cheval était utilisé pour le transport des lourdes charges notamment des berlines de charbons. Le palefrenier dirigeait le cheval le long du parcours des rails car le cheval ne voyait rien au fond.
Il était aussi chargé des sa nourriture, de son entretien. Le cheval ne remontait jamais au jour car l’opération était délicate et stressante pour le cheval. Il fallait démonter la cage ou attacher le cheval sous la cage tout en le 'ficelant' solidement.
On attendait donc la retraite du cheval ( ou même de plusieurs chevaux pour la remonte). Le cheval finissait au mieux sa vie dans un champ proche de la mine, mais il recevait selon les histoires, la visite régulière de soin ancien maître.
Il existait aussi de nombreuses anecdotes sur les palefreniers qui avaient fort à faire avec des chevaux têtus. Mais il est aussi vrai que certains chevaux ne s’habituaient pas au fond et devenaient fous. La vie au fond était rude pour les chevaux surtout qu'au 19ème siècle, les meneurs de chevaux rudoyaient, malgré les amendes, leur cheval pour augmenter les rendements et leur paye. Le cheval à cette époque n'avait pas beaucoup d'importance. Au 20ème siècle, c'était plutôt l'inverse, on attachait de l'importance à la présence de l'animal au fond.
Il travaille dans le chantier d’abattage : il abat le charbon et boise la taille à mesure qu’il avance. Faisant un travail exténuant, dangereux, il est le mineur au sens strict du terme.
Durant la première moitié du XIXe siècle, ils dirige une équipe de compagnons qu’il choisit lui-même (parfois dans la famille) et doit discuter des conditions techniques d’exploitation du chantier avec le gouverneur, ainsi que du niveau de rémunération, après avoir évalué la quantité de charbon qui pourra être abattue.
Au cours du siècle, ce rôle de meneur d’équipe tend à diminuer, et le piqueur ne s’occupera plus que de sa propre tâche. Pour l’abattage, il creuse, avec son pic l’«embrayure» en bas de la paroi, puis plante des coins de bois ou de métal un peu plus haut, pour provoquer la chute d’un bloc de charbon.
C'est le plus exposé aux dangers (coup de grisou, coup de poussière, éboulement).
Pompier ou pompiste. Cet ouvrier surveille la bonne marche des pompes d’exhaure faisant remonter les eaux au jour
Le receveur - l’encageur. Il s’occupe de l’ascenseur à la surface, de la sortie des bennes pleines de charbon, de l’entrée des mineurs dans la cage d’ascenseur, ce qu’on appelle l’encagement.
Au 19ème siècle, les remblayeurs ramassaient les stériles à la pelle pour dégager les chantiers ou pour consolider les galeries. Vers 1950, les déchets seront évacués à la surface avec des tapis roulants.
Une mine génère énormément de déchets sous forme de rochers ou de gravats. Une partie était laissée sur place jusqu'aux années 1950 pour renforcer les galeries en créant des piles de remblais ou pour combler les vides laissés par le foudroyage. Une autre partie était remontée à la surface pour être abandonnée sur des terrils.
Les remblayeurs étaient chargés de ce travail. Ils étaient payés 30% à 40% de moins que les abatteurs car ils ne participaient pas directement à la production du charbon. Ils étaient aussi chargés du percement et du dégagement des nouveaux tunnels au rocher (travers-bancs) qui reliaient les galeries entre elles.
Le rouleur (ou herscheur) est un ancien métier de la mine. C’est le mineur préposé au chargement et/ou roulage des berlines.
Le métier, aux 18ème et 19ème siècle, était bien souvent alloué à des femmes ou des galibots. D’ailleurs les premiers hercheurs était porteurs ou tireurs de gros paniers, avant l’existence des berlines.
C’était un métier très dur et considéré comme de la petite besogne contrairement à l’abattage. Bien souvent, les berlines déraillaient sur les voies du fond mal agencées. Il fallait soulever la berline et la remettre sur les rails même pleine.
Ensuite les hercheurs ont été remplacés par les chevaux capables de tirer une dizaine de berlines en un voyage. Le travail du hercheur se limitant aux endroits inaccessibles aux chevaux. Le métier a disparu avec la mécanisation et tous les moyens automatiques de transporter et de charger le charbon (pelles EIMCO, convoyeurs...)
Les femmes descendaient au fond aux débuts de la mine. (A noter qu'elles ne sont jamais descendues au fond dans les puits de La Machine).
Après l’interdiction législative du fond pour les femmes, elles sont occupées au jour pour divers travaux dont celui de trieuses. On les appelaient cafus ou mahus (Mines de Liévin) . Elles doivent ce nom à l’étoffe qui entoure leur coiffe. Cette étoffe est destinée à protéger des poussières et à maintenir la coiffure.
Le triage est l’action de séparation des charbons des terres stériles. C’était un métier éprouvant sans cesse debout avec la cadence infernale du convoyeur à bande. Le bruit, les poussières, les mains abîmées sont les effets de ce travail. En plein été, la chaleur les faisait suffoquer et en hiver leurs mains étaient gelées par le froid. Il ne faut pas oublier tout ce que les trieuses retrouvaient au milieu des charbons notamment les déjections fécales des mineurs ayant fait leurs besoins dans les berlines au fond.
Le travail était tellement poussiéreux que les trieuses ressortaient aussi noires que les mineurs de fond. Les mineurs les surnommaient 'les culs à gaillettes', leur derrière étant tout noir à force de s'essuyer les mains dessus.
Les trieuses disparurent des carreaux miniers avec la création des criblages-lavoirs automatisés. Ils permettaient de récupérer la moindre particule de charbon ce qui n’était pas le cas des trieuses qui laissaient passer beaucoup de fines. Certains terrils ont d’ailleurs été relavés dans les dernières années pour récupérer le précieux minerai.
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