(loc. adv.) En ce moment, actuellement. Déviation de sens du français : tout à l'heure. « Les jeunes de t't'à l'heure, c'est pas ren ! »
TA
(n.m.) Salamandre. Origine obscure.
TABOULER
(vb.) Taper sur quelque chose. Mot répandu dans les patois voisins, Morv. notamment. Vient du latin tabula = planche (qui a donné le français table). Vieux français taboler. « Y'a quéqu'un qu'a taboulé à la porte. »
TACOSSER
(vb.) Taper à petits coups en cadence régulière, élancer en parlant d'une douleur. Vient de l'onomatopée tac tac, qui a donné le français tacot. « Je me d'mande qui que c'est que tacosse dans le moteur. »
TAISER (se)
(vb.) Se taire. Déformation du vb français par transformation en vb du 1er groupe (comme assouèyer = asseoir). « T'veux-t-y ben t'taiser, vieux berlotoux ! »
TALA
(n.m.) Gâteau qui m'a pas levé au four. Vient du vb français taler, de l'adj talé dans le sens de plat. « Son épougne, c'est un vré talâ ! »
TANT'S'MENT
(adv.). A peine, un tant soit peu.
TAUPER
(vb.) Tenir quelqu'un solidement. Vient du vb français attraper, avec attraction de taper (notion de violence). « Si a continue, a va s'faire tauper par les gendairmes. »
TERFOULER
(vb.) Mouiller. Origine incertaine, l'explication par « terre fouler » ou « trifouiller » semblant hasardeuse.
TIALVE
(adj.) Sale. Synonyme de paté, barbouillaud (voir ces mots). Origine obscure. Mange proprement t T'arrétes pas d'tiaper !
TIEUTIOT ou TEUTIOT
(n.m.) Tétine de caoutchouc. Vient du français tétine, téton. « Armets-y son tieûtîot, al arréte pas d'coinler ! »
TINGO
(n.m.) Boîte de conserve vide. A rapprocher du vieux français tine — tonne, baquet, du latin tina = vase pour le vin. « A jouont au foteballe avec un tingô. »
TIOUNER
(vb.) Pleurer avec des cris aigus. Déformation du vb français couiner. « A tioune pace que j'vins de l'ferter. »
TIRE-FIEN
(n.m.) Pioche à deux dents pour tirer la paille ou le fumier. Vient du vb français tirer et probablement de fiente (en l'occurence fumier). Notons que fiente et fumier ont la même origine latine fimus.
TITI
(n.m.) Sein. Vient du suivant. Mot répandu dans les patois voisins.
TITINE
(n.f.) Tétine. Déformation de ce mot. « Les ch'tits châts sont en train d'tiaper après les titines de la chatte. »
TOUAINE (ténir le)
(expr.) Etre ivre. Origine obscure, sans doute Toine, diminutif de Antoine, ce qui n'éclaircit rien. Après tout, « ténir la couâle » (synonyme) n'est guère plus explicite.
TOUEYAU
(n.m.) Taureau. Déformation de ce mot. Assez peu usité.
TRASSE
(n.f.). Haie. Mot très répandu dans les patois de la région. Origine incertaine.
TREUILLER
(vb.) Boire avec avidité. Adj. : Treûillassou français pop soûlasson. « Arréte don d'trêuiller, te vas éte encore rouaîllé ! »
TREUTE
(n.f.) Jeu d'enfant pratiqué autrefois avec des bâtons et un morceau de bois rond appointé aux deux extrémités. Origine du mot obscure.
TREVE
(n.f.). Truie. Déformation de ce mot. très répandu dans les patois de la région.
TRIPER
(vb.) Mouiller abondament, tremper. Vient de ce V. La transformation du phonème em en i semble obscure. « Avec une pareille garaude, a d'vaint éte tripés ! »
TRUFFE
(n.f.) Pomme de terre. Vient du latin tuber excroissance, qui a donné tubercule. Confusion avec le français truffe, autre tubercule. On trouve ce mot dans de nombreux patois de la région, parfois sous d'autres formes : treuffe (Centre et Centre Est), trèfe (Luzy) etc.