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Histoire - Le patois machinois

SAN-YIER
(n.m.) Sanglier, coureur de jupons. Assimilation de ce dernier à l'animal, que l'on retrouve en français avec les deux sens du mot cochon. Mot emprunté au Morv. « C'te vieux san-yier, a courait les ch'tites gâtières. »
SANCIAU
(n.m.) Beignet. Origine incertaine : peut-être l'ancien français saïm, puis sain graisse (voir crâpiau, du Morv. grâpiau). On retrouve le suffixe iau dans les deux mots crâpiau et sanciau.
SAUTE à ROUSEE
(n.f.). Reinette. Vient de « saute à rosée », puisque l'on voit sauter ce batracien dans les endroits humides.
SAVER (se)
(vb.) Se blesser, s'écorcher. Vient du mot de jargon minier : la save (découpage d'une couche de charbon, autrefois fait au pic). « J'me seûs savé avec un bout d'ferraîlle, j'ai le douaigt tout acorché. »
SAZIERE
(n.f.). Châssis à fromages, chaseret. Déformation de ce mot (ancien français chasier), du latin caseus = fromage. Expr : « dépendeux de sazière » : homme de grande taille (assez grand pour atteindre un chaseret suspendu haut).
SENTIBON
(n.m.) Parfum, eau de toilette. Vient de l'expr : « ça sent-y-bon ? » Mot emprunté au Morv. « Alle s'est mis au moins un lite de sentibon sû la caquerole. »
SERCHER
(vb.) Chercher. Vient du Morve Confusion entre les phonèmes s et ch (comme sécher et chesser, comme sanger et changer, etc.).
SEU
(n.m.) Sureau. Vient du vieux français seU = sureau. (c.f. la cascade du Seu, à Saint-Honoré-les-Bains).
SIAM
(n.m.) Porc. Origine obscure.
SIETER
(se) (n.m.) ou SITER (se) ou ASSOUEYER (s') : S'asseoir. Déformation de ce vb dont ils ont le sens. En Morv, on dit : se chiter. Cf l'expression enfantine. « Faire sissite » s'asseoir. « Assouèye-té là que j'te cause entre quatre z'yeux. »
SOUE
(n.f.). Soif. Déformation du nom français : soif - souaif souai - soué. Dans le Morv, on dit : soi. « Si t'as soué, t'as qu'à bouaire, mais treûille pas trop ! »
SOUPAILLER
(vb.) Ejecter quelqu'un de son lit, d'un lieu quelconque. voir paillasse (faire) et paillasser.
SOUPETRE
(adj.) Ivre-mort. Vient du français soûl, avec attraction de empêtré (du latin pastoria entrave). Sens strict : soûl au point de s'entraver. Quelquefois (rarement), synonyme de guédé et agoué = repu. « A rentre tous les soirs soupêtré vé souai. » Synonyme du très obscur arlingé
SU
(prépo.) Sur. Déformation du mot français. « Pouse-donc ton dinrrié sû la chése ! »
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