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La mine - Une journée de travail à la mine

Non loin de l'écurie se trouve une grande porte en planches qui nous barre le passage et derrière laquelle on perçoit un bruit semblable à celui d'une chute d'eau : c'est une porte d'aérage nous dit le chef de poste en l'ouvrant, et le bruit que vous entendez est produit par l'air que les ventilateurs électriques de l'extérieur font circuler dans toutes les parties de la mine".

Après un élargissement de la galerie, où une double voie forme "gare", on remarque, installé dans une grande niche garnie de longues pièces de bois, un treuil à air comprimé. Au moyen de câbles ronds en fil d'acier, ce treuil mis en mouvement par un freinteur, descend sur des rails les bennes vides et monte en même temps celles que l'on vient de remplir dans une enfonçure.

Un peu plus loin, nous trouvons un autre plan, qui lui, monte dans la couche au-dessus de la galerie horizontale que nous avons suivie jusqu'alors. Un engaîneur reçoit les bennes pleines descendant par ce plan et accroche à leur place à l'extrémité du câble, les bennes vides que les freinteurs des treuils automatiques remonteront au niveau des divers chantiers pour les faire remplir de charbon.

Galerie de mineNous sommes donc arrivés au quartiers d'exploitation de l'étage inférieur. Là, notre guide nous donne les explications suivantes que, pour l'intelligence de notre visite, nous croyons devoir rapporter ici : "La galerie principale dit-il, se prolonge à l'ouest dans la direction de Trois-Vèvres, et traverse plusieurs couches de houille inclinées au sud du côté de la Loire. Tout au long de cette galerie existent des plans en envelure, semblables à celui dont vous voyez la base, et en enfonçure comme celui dont je vous ai montré le sommet.

Les premiers sont beaucoup plus nombreux et mesurent ordinairement 100 à 150 mètres de longueur. Ils aboutissent à une galerie de roulage sur laquelle est établi, à une certaine distance du premier, un autre plan montant dans la couche et aboutissant lui-même à une seconde galerie qui donne naissance à un troisième plan, et ainsi de suite ...

Quand on a atteint le sommet de la nappe de houille à exploiter, et dont l'épaisseur varie de 1 mètre 50 à 3 mètres, on trace de chaque côté du plan supérieur, à peu près tous les 10 mètres en descendant de petites galeries horizontales et parallèles, nommées costières qui découpent la couche en plusieurs massifs. C'est là que l'on pratique les tailles ou dépilages, en commençant toujours par le haut et aux points extrêmes des envelures de limites. Mais ajoute le chef de poste, vous comprendriez encore mieux en voyant vous-mêmes des chantiers en exploitation ; donc si vous le voulez bien, nous les visiterons ensemble".

En disant ces mots, il tire cinq fois le cordon de consigne, afin de suspendre la descente des bennes, et à peine a t'il reçu d'en haut et de la même façon la réponse désirée, qu'il s'engage dans le plan où nous le suivons péniblement.

On monte en effet un chemin escarpé et boueux où le pied glisse fréquemment ; de plus, la faible hauteur du toit nous oblige à marcher courbés et le cou tendu, ce qui n'empêche point de se cogner la tête aux poites cassées par la pression du terrain.

Arrivés au sommet du plan qui nous a paru beaucoup plus long qu'il ne l'est l'est réellement, nous nous reposons un instant près du treuil automatique qui le dessert ; puis nous reprenons notre marche en suivant la galerie de roulage. Aussitôt, le bruit d'un roulement de bennes se fait entendre et une porte s'ouvre brusquement pour livrer passage à un cheval. "Comment, demandons-nous, a t'on pu amener cet animal jusqu'ici ?

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