La mine - Intro, la légende de la houille

Comment évoquer la ville de La Machine sans penser au charbon. En 1669, Colbert détecte la présence de charbon dans le Nivernais, ce qui permet de débuter une exploitation rentable du charbon sur le territoire. La ville est née avec le charbon, et a vécu pour le charbon. A commencer par son nom. En effet, elle le doit à un manège à chevaux, un baritel.

Aujourd'hui, la mine est fermée, le dernier mineur étant remonté en 1974.
Dans la ville beaucoup de traces subsistent, d'anciens bâtiments, un terril, et surtout un chevalement ainsi qu'une mine reconstituée et le Musée de la mine.

Par les quelques pages suivantes, vous pourrez "revivre" une journée de travail au fond d'un puits, vous mettre à la place d'un mineur un jour de paye, savoir d'où vient le charbon, comment il s'est formé, tout savoir sur le parachute de mine de Jean-Baptiste Machecourt, sur le fonçage d'un puits et bien d'autres articles qui seront ajoutés de temps en temps.

Aux mines de La Machine, ce sont une bonne quarantaine de métiers différents qui ont été répertoriés au fil des siècles. Ces métiers ont été "gravés" sur les trottoirs de l'avenue principale en haut de la ville. Vous pouvez les découvrir ici

Mais pour commencer, pourquoi parler de houille ? d'où vient ce nom ?

Voici la légende de la découverte de la houille, qu'il convient de rappeler ici : A noter que j'emploie le mot légende... alors mythe ou réalité ? C'est à vous de vous forger votre propre opinion.

Il  y  avait  une  fois  (comme  on  dit  dans  les  contes,  proches  parents des  légendes)  un  pauvre  maréchal-ferrant  nommé  Houillos,  ou  Hollius, qui  habitait  le  village  de  Plénevaux,  dans  les  environs  de  Liège.

Réduit à  la  dernière  misère  et  sur  le  point  de  mourir  de  faim  avec  sa  famille, cet  homme  méditait  des  idées  de  suicide,  quand,  soudain,  apparut devant  lui  un  vieillard  à  longue  barbe  blanche  qui  l'interrogea  sur  les causes  de  son  désespoir  : 

- C'est,  dit  Houillos,  que  je  ne  puis  plus travailler,  faute  d'argent  pour  acheter  du  charbon  de  bois. 

- Qu'à cela  ne  tienne,  répondit  Tinconnu  :  prends  une  pioche  et  un  panier  et c'est ici  dans  la  montagne  voisine  dont  tu  creuseras  la  terre,  tu  y  trouveras de  la  pierre  noire  excellente  pour  ta  forge."

En  disant  ces  mots,  le vieillard  disparut.  Le  maréchal-ferrant  se  hâta  de  suivre  les  conseils de  cet  étrange  messager  et,  peu  après,  il  revint  de  la  montagne  avec une  provision  de  charbon  de  terre  qu'il  essaya  sur-le-champ  et  dont  il eut  entière  satisfaction. Il  retourna  en  chercher  le  lendemain  et  les jours  suivants,  et  fit  part  de  sa  découverte  aux  habitants  du  pays. Ceux-ci  employèrent  à  leur  tour  le  précieux  combustible  et  lui  donnèrent le  nom  de  houille  en  souvenir  de  l'ouvrier  qui  le  leur  avait  fait connaître.

Tel  fut,  en  Belgique  (vers  le XIIème siècle,  dit-on),  l'humble début  de  cette  industrie  minière,  qui,  de  nos  jours,  devait  prendre  un si  grand  développement  et  contribuer,  dans  une  très  large  mesure,  au progrès  universel.