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La mine - La grève de 1909

A cinq heures, au puits Schneider, quarante grévistes empêchent d'entrer ceux de l'atelier, mais ils passent outre. Les provocateurs les plus remarqués sont (suivent sept noms).

A neuf heures, un groupe d'une douzaine va débaucher les ouvriers au parc à bois.

A dix heures, réunion, Valéry prend la parole. (Le Docteur Valéry était candidat sur la liste d'opposition au Maire de La Machine en 1908). Il les encourage, leur dit qu'il a reçu de tous les côtés des lettres de condoléances (décès de R....), que les vivres sont prêts, que les bûcherons sont là, tous prêts aussi (les bûcherons nombreux dans la région avaient des syndicats très puissants). Il excuse l'absence de Monsieur Roblin, malade. Nous monterons des soupes communistes. Tout le monde ira à 12h30 aux grilles de l'établissement. Ceux qui n'ont pas cédé devant le droit le feront devant la force.

A douze heures quinze, l'entrée des ateliers est barrée par plus de 200 grévistes, Ils parlementent avec les ouvriers. Après avoir convenu de les laisser travailler, Ils changent subitement d'avis et s'opposent à ceux qui y rentrent. Pas d'incident grave. Vingt-trois grévistes se sont particulièrement signalés (suivent les noms).

A quatorze heures, quatre délégués viennent parler à Monsieur Salin. Pendant ce temps, un groupe va débaucher au puits Schneider. Un autre groupe va à la cité Sainte-Marie pour obliger les non-grévistes à les suivre.

A dix-sept heures, Nicolet de la CGT et Bondoux de la Bourse du Travail de Nevers arrivent. Nicolet déclare : « Quand nous étions aux prises avec les capitalistes, vous ne nous avez pas aidés, mais ça ne fait rien. Vous voulez lutter, nous allons vous aider. Si vous aviez cotisé depuis vingt ans à la Caisse Syndicale, vous auriez de quoi vivre pendant la grève et vous pourriez attendre le gros Richard Schneider. Le camarade Bondoux conduira votre mouvement ».

Le samedi 3 avril, vers les neuf heures, arrivée de Monsieur le Préfet comme conciliateur. Il entend d'abord en Mairie, Monsieur Salin et le Directeur des Mines, puis une délégation d'ouvriers qui veulent reprendre le travail ; Ils sont appuyés par un grand nombre qui lui réclament sa protection. Monsieur le Préfet promet de les protéger.

A quatorze heures, Monsieur le Directeur reçoit, en présence de Monsieur le Préfet, le Comité de Grève. Des pourparlers s'entament, mais individuellement. Bondoux de la Bourse du Travail, reçu également, parle de revendications et de conciliations. Ce fameux Bondoux, galochier, fabricant de grèves, a promis de prêcher la conciliation. Cet individu est un roublard, car il a dit aux grévistes que les patrons commencent à fléchir.

Valéry annonce la venue du député Roblin.

A vingt heures, à quarante, les manifestants vont en face du puits Schneider à la rencontre de la voiture de Roblin. Encadré par Valéry et Bondoux, le député et les grévistes chantent l'Internationale devant les bureaux de la Mine.

A vingt et une heures ils forment un cortège de cent cinquante hommes et enfants. La voiture de Roblin suit, puis un groupe d'une cinquantaine, précédé d'un accordéon. Les non-grévistes forment un comité de six membres puis passent chez ceux qui veulent reprendre le travail.

A 13 heures trente environ, dans le parc de la scierie, un vote décide de la reprise du travail par 407 voix pour et une contre, Un groupe de grévistes arrive, voulant prendre la parole, ce qui lui est refusé. Ils font beaucoup de potin, surtout (suivent deux noms),

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