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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution :

Avant-propos par Mr René VINGDIOLET, Maire de La Machine.

René Vingdiolet, Maire de La Machine

Industrialisation et reconversion

De nombreux articles ont déjà paru sur ce problème brûlant.
Les houillères ont, pour ce qui les concerne, étudié depuis plus de dix ans les moyens qui doivent permettre de fermer l'exploitation de La Machine en évitant, si possible, un nouveau Decazeville.
Une mécanisation poussée au maximum et des dispositions spéciales ont réduit l'effectif, qui a atteint 1.820 agents et qui est passé actuellement à 500 personnes.

Compte tenu des départs normaux et sous réserve de l'application de dispositions nouvelles, les houillères estiment de 100 à 120 le nombre des agents qui partiront encore avant le 31 décembre 1973.
Partant de ce qui précède, certains milieux officiels peuvent penser assurer dans de bonnes conditions la reconversion de La Machine en créant 300 à 350 emplois.

Avant d'examiner ce problème sous son véritable aspect, il est bon de préciser :
a)  — que les mineurs qui bénéficient de la prime de reconversion, de même que ceux qui quittent avec une retraite anticipée variant de 600 à 800 F par mois, deviennent pour la plupart des demandeurs d'emplois.
b)  — que les mineurs ne se reconvertiront de façon satisfaisante que si les salaires offerts correspondent aux salaires perdus, ce qui ne peut se faire que par la création d'emplois qui ne soient pas inférieurs à une certaine qualification professionnelle.
Pour nous, comme pour les pouvoirs publics, la reconversion ne peut et ne doit pas être seulement cela.

PublicitéLa reconversion de l'effectif actuel des houillères est devenue, au fil des années, un des principaux éléments d'un problème économique beaucoup plus vaste.
Tout d'abord, la création de 300 ou 400 emplois amène le maintien de 300 ou 400 familles pour lesquelles il faut assurer du travail. Si on se fonde sur une moyenne de 2 enfants par famille, il faut prévoir la création de 600 à 800 autres emplois. Dans  le passé, les fils de mineurs devenaient mineurs pour 80%.
C'est pour la ville la nécessité d'assurer l'entretien d'infrastructures qui, dans une large mesure, ont été créées par les houillères, en fonction de leurs besoins. Ces infrastructures (écoles, routes, eau, installations sportives, etc...) ont grossi ou viendront bientôt grossir le chapitre dépenses du budget municipal.
Dans le même temps, comme toute ville qui veut s'industrialiser, La Machine doit investir dans le logement et moderniser des installations encore vétustes.
Toutes ces dépenses inévitables, aggravées par la perte de la redevance des mines, se traduiront par un déséquilibre financier qui atteindra quelques dizaines de millions d'anciens francs et qu'il est impensable de vouloir combler uniquement par l'impôt.

PublicitéVoilà démontrée la nécessité qui s'impose. La reconversion économique ne peut être assurée, sur le plan local et cantonal, que par la création de 1.500 à 2.000 emplois d'un niveau salarial suffisant, assurant des ressources nouvelles et un développement normal du commerce. Cet article paraissant dans le bulletin municipal, je n'aborderai pas les questions départementales et régionales.

Après plusieurs années de recherches et d'études où en est-on aujourd'hui ?
Sur place, 7 entreprises se sont implantées ; elles occupent actuellement entre 120 et 130 personnes avec environ 50% de personnel féminin. Leur développement est fonction de la conjoncture, et on ne peut le connaître avec précision.  
Il est raisonnable de penser qu'en 1975 ces usines occuperont environ 500 personnes, dont 35 à 40% de personnel masculin.
D'autres industries petites ou moyennes peuvent encore s'implanter à La Machine, qui dispose de terrains appartenant aux houillères. Ces terrains, après aménagement, conviennent parfaitement à certaines entreprises. C'est là que réside la solution pour ce qui concerne les 300 emplois qui doivent être trouvés dans un délai qui ne permet plus de longues études. Ce délai est fixé de façon impérative par la fermeture du dernier puits encore en service. 
PublicitéMalgré quelques affirmations officielles, ces usines restent à trouver. Certains contacts sont établis ; à ma connaissance aucune décision définitive d'implantation de telle ou telle industrie n'est prise à ce jour. La Machine a constitué, avec 13 autres villes, un Syndicat intercommunal d'industrialisation. Une zone industrielle pouvant recevoir des industries lourdes a été créée à Sougy-sur-Loire ; sa superficie, qui dans une première phase était prévue à 15 ha, a été portée à 80 ha à la demande du Groupement Européen de la Cellulose qui doit construire, à cet endroit, une quatrième unité de fabrication de pâte à papier. Cette opération, largement encouragée par les pouvoirs publics, a entraîné des mesures d'expropriation et a obligé le Syndicat intercommunal à contracter une dette de 1.030.000 F. En cas de mévente des terrains, la part communale de cette dette s'ajoutera encore au chapitre dépenses et devra être compensée, encore une fois, par l'impôt.

Alors se pose la question : où en est-on du projet « Cellulose du Morvan » ?
Toutes sortes d'informations de sources diverses affirment, les unes l'abandon pur et simple du projet, les autres qu'il est seulement différé.
La dernière affirmation officielle est la déclaration de Monsieur le Préfet de la Nièvre, aux délégués syndicaux des mineurs de La Machine qu'il a reçus le 7 septembre 1972 :
« Je ne puis aujourd'hui, malheureusement, vous apporter qu'une seule chose positive, dont j'ai obtenu l'assurance à un haut niveau, c'est que l'implantation de la Cellulose du Morvan se fera à l'endroit prévu, mais avec un retard de 3 à 4 ans ». Je laisse la responsabilité de cette déclaration à son auteur.
PublicitéIl n'en reste pas moins que les plus hautes instances de l'Etat ont attaché leur nom à ce projet ; que des études longues et coûteuses ont été faites et ont été concrétisées par la délivrance du permis de construire, faisant de cette unité de fabrication une usine pilote au point de vue lutte anti-pollution ; que des promesses d'un exemple de promotion sociale encore jamais réalisée ont été faites aux mineurs ; que toutes les recherches d'autres industries ont été pratiquement suspendues pendant plus de 2 ans (Préfecture et Délégation à l'Aménagement du Territoire, ayant concentré toute leur action sur la Cellulose du Morvan) ; que le canton de Decize, classé Zone II pour les aides de l'Etat, a été déclassé, La Machine ne fait plus partie des zones minières où se pose un problème de reconversion, et ne bénéficie plus de la prime de 25%.

PublicitéTout cela mérite une explication officielle au moins au niveau du premier ministre.
Les explications officieuses affirmant des difficultés de marchés ayant amené un blocage bancaire de cette affaire, la création d'unités de fabrication de pâte à papier en Russie et des engagements de commercialiser ce produit en France, ne reposent sur aucune étude sérieuse.
Il est temps que le gouvernement, s'il en a encore les moyens, fasse preuve d'objectivité et d'autorité.
Si certains banquiers sont défaillants, soit par peur du risque (il y en a toujours dans tous les investissements quels qu'ils soient) soit par intérêts sordides, il se doit de faire respecter la parole qu'il a donnée à La Machine par la voix de M. Jérôme Monod.

PublicitéMonsieur le premier ministre dispose pour le faire d'un organisme créé par l'état pour soutenir l'industrie. Il doit exiger de I'I.D.I. (Institut de développement industriel) qu'une étude financière très objective soit faite dans les meilleurs délais ; que son résultat soit rendu public ; qu'il soit tenu compte, pour la décision définitive, de l'intérêt local et régional, de même que l'intérêt social de cette affaire ; que I'I.D.I. prenne le risque qui s'impose à toute affaire que l'on crée. Enfin, si certaines banques sont défaillantes, qu'il soit fait appel à d'autres financiers.

Je ne suis pas certain, malgré l'incidence de ce projet sur l'avenir des forêts, qu'on ait pensé à solliciter le Crédit Agricole qui dispose de fonds importants et qui est directement intéressé, les forêts étant sous la tutelle du ministre de l'Agriculture.

A l'UFM football

Faire revivre tout l'historique de la section football demanderait plus de place que ne peut lui consacrer le bulletin municipal.

PublicitéTous les Machinois ont encore présent à l'esprit les heures de gloire des noirs et verts, lorsque leur équipe jouait les premiers rôles en division d'honneur de la ligue d'Auvergne.
Le suprême honneur de l'U.F.M. fut d'accéder au championnat de France amateur en 1948-1949 et de rester longtemps la seule équipe nivernaise à avoir réussi un tel exploit.

A cette époque, le football était régi par les règles du plus strict amateurisme et les joueurs n'avaient pas à se laisser tenter par les offres mirobolantes de clubs plus riches. Les jeunes Machinois trouvaient un emploi aux Houillères, lesquelles occupaient alors 1.800 ouvriers ; elles n'en comptent plus que 500 à l'effectif.
Aussi les jeunes s'expatrient et chaque année l'équipe fanion en subit le contre-coup.

Les matches de promotion d'honneur n'ont pas bien sûr le même attrait que ceux de 3e division et nombre de Machinois préfèrent aller à Decize, Nevers ou Moulins que d'aller encourager leurs couleurs.
Avec un public restreint le moral des joueurs s'en trouve amoindri et les résultats s'en ressentent. Plus grave encore se pose le problème financier de la section.
PublicitéLes recettes seules, avec une moyenne de 150 spectateurs, ne peuvent plus subvenir aux besoins et ce n'est pas la suppression de la subvention du Comité d'établissement, à la fermeture de la mine, qui arrangera les choses.

C'est pourquoi, afin que le « foot » continue à vivre en notre cité minière, le comité technique lance un appel pressant à toute la population machinoise pour soutenir son club en assistant plus nombreux aux matches, ainsi qu'en accueillant favorablement ceux qui leur présenteront des cartes de membres honoraires.
Nous en profitons pour remercier ici tous les fidèles supporters ainsi que les commerçants qui, par la pose d'un panneau au stade, contribuent grandement à la survie de la section foot-ball.


A l'UFM athlétisme

Cette section, dont les succès passés sont connus, fonctionne sous le contrôle d'une commission technique, composée d'une douzaine de membres et présidée par M. Marcel Jandot.

Le dévouement et la compétence de cette équipe, formée d'anciens athlètes, sont mis à la disposition des jeunes qui désirent pratiquer ce sport.
Le stade a été rénové cette année, grâce à l'effort collectif des membres de la société et à la compétence du vice-président Gilbert Page, qui y a consacré de nombreuses heures de loisirs.

PublicitéCe dévouement à la cause du sport a été récompensé par l'octroi, au fidèle vice-président de l'U.F.M. athlétisme, de la médaille de la ligue de Bourgogne et de la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports, honneur ressenti par l'ensemble de cette sympathique section.

Des résultats encourageants ont été obtenus, résultats concrétisés par l'obtention de 13 médailles aux championnats de la Nièvre, où se sont particulièrement distingués les lanceurs J.-P. Moussy, R. Vigneron, G. Babis, F. Auger et la jeune Sugin en minimes.

Voilà de quoi satisfaire le compétent moniteur de l'U.F.M. Dereumetz, qui n'a qu'un désir : voir grossir son effectif. Jeunes gens, garçons et filles qui aimez l'effort physique, sachez que la section d'athlétisme de l'U.F.M. est votre section. Vite inscrivez-vous et participez aux entraînements qui ont lieu les mardi et jeudi à partir de 17 heures et le dimanche matin à partir de 9 h 30.

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