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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution : NOVEMBRE 1976
René Vingdiolet, Maire de La Machine

Dans mon éditorial (bulletin municipal no 7 de décembre 1975), je vous ai entretenu des difficultés de notre ville du point de vue démographique. A cette question s'ajoute un problème financier particulièrement difficile.

Comme vous le savez, la situation des communes de France est dramatique.  Les dépenses augmentent régulièrement, les besoins nouveaux s'accélèrent avec le progrès. Le transfert des charges incombant à l'état (éducation nationale, charges sociales, etc...) n'est toujours pas réglé malgré toutes les promesses faites et les communes continuent à lui verser, sans récupération possible, 17,6 ou 20 % de T.V.A. sur leurs travaux ou leurs achats, malgré tous les projets de réforme si bruyamment annoncés.

La véritable réforme des finances des collectivités locales est en effet toujours repoussée, alors que les communes françaises s'appauvrissent chaque année davantage.

A La Machine, il faut ajouter à cette situation catastrophique générale, le douloureux problème d'une reconversion industrielle imposée par le gouvernement.
La note à payer est lourde pour une petite ville comme la nôtre. Le budget primitif 1976 a été voté dans les nébuleuses, les services financiers départementaux, faute des renseignements indispensables, n'étant pas en mesure, à l'époque, de nous fournir le montant de l'exonération des patentes dont bénéficient les industries implantées à La Machine, montant que nous n'avons connu qu'en juin.     

Cette exonération atteint en 1976, 356 987,00 Frs (35 698 700 anciens francs) contre 154 227 Frs (15 422 700 francs anciens), soit une différence de plus de 20 millions d'anciens francs qui n'a pu être compensée que par l'augmentation des impôts locaux. L'effort fiscal demandé aux contribuables est important, nous en sommes conscients.

C'est la raison pour laquelle votre Conseil municipal a décidé de surseoir à certains travaux de pose d'égouts, pourtant indispensables, et de prélever 31 987 Frs (3 198 700 francs anciens) sur le budget supplémentaire pour ne pas aggraver une charge déjà trop lourde.

La Machine est entrée dans la phase critique de son existence ; cette période, qui ira s'améliorant avec la fin de l'exonération des patentes industrielles ne doit pas être considérée comme insurmontable.

J'espère pour nos communes et plus particulièrement pour la nôtre, que cette situation désastreuse des finances locales sera résolue dans les années à venir, par l'application du programme commun de la gauche, qui a inscrit cette réforme financière comme prioritaire et que, grâce à son application, les contribuables machinois verront leurs charges allégées.

Les mutilés du travail

Notre FÉDÉRATION NATIONALE est une organisation qui compte actuellement près de 550 000 adhérents, constituée avec l'unique objet de regrouper des accidentés du travail et du trajet, ainsi que des assurés atteints de silicose, puis des invalides civils et des assurés sociaux, pour la défense de leurs droits, dans le respect de leurs opinions politiques philosophiques, religieuses ou de tendance syndicale, dans un esprit de totale indépendance à l'égard de tout pouvoir et d'absolue neutralité.

Elle est la seule organisation nationale habilitée à assister ou à représenter ses adhérents devant les juridictions compétentes de la Sécurité Sociale et de la Mutualité Sociale Agricole, et également devant les Caisses des Mines ; ce droit lui a été reconnu par un Arrêté ministériel du 4 Mai 1950.

Nos actions revendicatives et juridiques sont poursuivies simultanément et sont complémentaires, malgré les obstacles rencontrés quotidiennement, et nous nous nourrissons de ceux-ci, car notre action juridique en bénéficie pour la défense de tous nos adhérents, suite aux résultats obtenus sur le plan législatif ou réglementaire.

Le principe de notre FÉDÉRATION est l'efficacité car nous ne demandons rien qui ne soit réalisable et la démagogie est absente de toute revendication ; cette efficacité est confortée par l'union de tous nos adhérents et l'indépendance que notre organisation a toujours marquée à l'égard de tout parti ou de tout pouvoir, car nous imposons une neutralité politique ferme, dans les débats et les relations entre nos adhérents et les Caisses intéressées.

Le point fort de notre FÉDÉRATION NATIONALE est la solidarité entre nos sections locales, bien gérées par des responsables qui transmettent au Groupement Départemental de la NIEVRE les dossiers juridiques, afin d'obtenir la compensation qui est due à la victime d'un accident du travail ou de maladie professionnelle ; solidarité enfin, entre des hommes et des femmes qui ont connu les mêmes souffrances et qu'unit un même combat et dans un même idéal de justice et de fraternité.
Sur le plan local, la section de La Machine, dont les archives prouvent son existence dès 1928, se trouve toujours dans le peloton de tête sur le plan départemental par le nombre de ses adhérents, mais aussi par la tenue et le dynamisme de ses membres lors des sorties locales, départementales et nationales, ce qui lui a valu les félicitations du camarade CHABAUDIE, Secrétaire Juridique de la Fédération Nationale, lors de son passage à Nevers.

A la réunion de mars 1973, l'achat d'un drapeau fut décidé par l'Assemblée. Le bureau de la section et tous les adhérents profitent de l'occasion pour remercier à nouveau Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux de la subvention spéciale qui leur a été accordée pour cet achat.

Le drapeau nous était remis à la Mairie le 22 juillet sous la Présidence de Monsieur VINGDIOLET, Maire, en présence de Monsieur VINCENT Premier Adjoint, Monsieur GUENOT Secrétaire Juridique Départemental, Monsieur LALOGE Trésorier Départemental, du bureau de la section et de nombreux adhérents.

Depuis cette date le drapeau a assisté à toutes les manifestations sur tous les plans, ainsi qu'aux obsèques des camarades décédés.
Vingt trois membres font partie de l'Administration de la section, quinze de la Commission exécutive, trois de la Commission de contrôle et le bureau se compose comme suit :

- Secrétaire : CHARASSE André, 8 rue des Judets.
- Adjoint : SZEZEC Bruno, 28 rue Arago (Polonais).
- Adjoint : COUTURE Raymond, 13 rue Jules Pravieux.
- Trésorier : GAMET Jean, 37 rue Gauguin.
- Adjoint : BONNOT Roger, 2 rue Basse.
- Porte-Drapeau : AUGARD Marcel, NIEDWIEZ Philippe.

Toutes les personnes désirant se renseigner sur leur cas peuvent s'adresser aux camarades désignés ci-dessus.
Notre but est que tous les accidentés du travail comprennent bien que rien n'est définitivement acquis, que les avantages obtenus peuvent à tout moment être menacés, qu'ils prennent conscience que, par reconnaissance pour ce qu'elle a arraché, ils doivent une fidélité exemplaire à notre fédération, mais aussi que, par nécessité de défendre leurs droits, ils doivent serrer les coudes et toujours lutter.

Quant aux autres, ceux qui bénéficient des avantages sans encore nous apporter leur soutien, qu'ils mesurent combien seraient plus complètes les victoires, plus définitives les conquêtes, si nous parlions au nom de 1 000 000 d'adhérents et pas seulement de 550 000.

Donc camarades mutilés, infirmes civils et ayants droits, venez nombreux grossir notre section et soyez fiers de porter au revers de votre veston l'insigne de notre fédération. L'union fait la force.

Pour le bureau - Le Secrétaire : CHARASSE, Le Trésorier : GAMET

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