Edito de Daniel Jaubertie, Maire de La Machine
La fermeture des Houillères a porté un coup sérieux à notre ville qui, depuis 1972, ne cesse de voir sa population vieillir et s'amenuiser. Chaque recensement constate une baisse du nombre d'habitants : de plus de 6 000 âmes, nous sommes, vraisemblablement, aujourd'hui, en-dessous de 4 000. Chaque année, la situation se dégrade.
Pourquoi cette situation ? Elle est, indiscutablement liée à la baisse de la natalité et à la crise de l'emploi. Ne trouvant pas de travail sur place, ceux qui veulent travailler, doivent alors s'expatrier. Cet état de chose n'est pas propre à LA MACHINE, tout notre département connaît la récession et la misère qui s'aggravent. Ce n'est certes pas une consolation, mais un simple constat.
Les entreprises et les commerçants de notre ville ont bien du mal parfois à survivre et ne peuvent guère créer d'emplois nouveaux. La ville, elle-même très sollicitée, ne peut, elle non plus, faire face aux coûts financiers que représenteraient des postes nouveaux. Alors que faire ?
La mort lente de notre cité est-elle inéluctable ? Oui, si chacun de nous considère qu'elle n'est pas de son fait et «qu'il n'y a qu'à». Non, si tous ensemble nous conjuguons nos efforts pour remonter la pente, ou, du moins, ne pas favoriser la descente. Il faut y penser chaque jour et en particulier au moment de faire ses achats. Certes on peut trouver, hors de la commune, des magasins qui présentent un choix plus large, sans doute aussi des prix un peu plus bas. Mais, il ne faut pas négliger, le prix du carburant consommé pour le déplacement, qui relève bien la note.
Faire ses courses ailleurs c'est priver nos commerçants et artisans locaux de ressources et de travail, c'est faire baisser leur chiffre d'affaires, c'est dévaloriser leur fonds de commerce qui sera invendable le jour de leur retraite, c'est provoquer la fermeture d'un commerce de plus, c'est asphyxier notre activité. Au contraire, si tous nous voulons sauver LA MACHINE, si tous nous décidons de faire vivre notre commerce en lui réservant le maximum de nos achats, nous pourrons ainsi créer une dynamique et des emplois nouveaux.
Ne négligeons pas ce qui pourrait paraître, à certains dérisoire, n'oublions pas que les petits ruisseaux font les grandes rivières, n'oublions pas que certains villages, hier abandonnés, revivent aujourd'hui par une volonté opiniâtre. N'oublions pas qu'un commerce ou un atelier qui ferme aujourd'hui, c'est un désert qui se prépare pour demain, un désert où personne ne pourra plus vivre.
Tous ensemble, tous unis dans une même volonté, nous ferons revivre LA MACHINE.
Le Maire, Daniel JAUBERTIE
Théâtre
Pour la seconde année, Théâtres en Stock s'est décentralisé et a proposé aux Machinois quatre spectacles tout public du 2 au 11 mai.
« Personnellement Vôtre », comédie jouée par les Acrostiches qui ont ébloui le public en défiant les lois de l'équilibre, tout en désinvolture et en maladresse. Ces acrobates nous ont prouvé que muscles et humour peuvent faire bon ménage.
« Il était une fois » présenté par l'Utopiun Théâtre» a permis au public de découvrir une drôle de machine à contes, dirigée par un sombre personnage. Tintin, Cendrillon, Tarzan, Lucky Luke, les trois petits cochons, Blanche Neige ..» se sont succédé et ont offert au public, trop rare, des situations visuelles, burlesques et délirantes, tout en laissant la part belle à la poésie.
« Poil de Carotte » tiré du roman de Jules Renard, raconte les états d'âme d'un adolescent, garnement et fragile, tiraillé entre ses parents, qui découvre peu à peu la dure vie d'adulte. Les enfants des écoles primaires et du collège ont apprécié cette comédie amère interprétée par le Théâtre de l'Emergence.
Enfin, pour conclure ce festival à LA MACHINE, Mme RAYMONDE, sont fils et son frère Monsieur JO nous ont rendu visite à l'école A. Camus. Certes, une visite forcée due à la panne de la Peugeot 202. Formidable spectacle où les artistes ont su communiquer avec le public malgré le froid dans un lieu devenu la «zone libre» alors que nos visiteurs fuient l'envahisseur allemand en 1940.
Exposition « Peintures à lire »
Dans le cadre de son animation annuelle, la Bibliothèque Municipale a organisé du 23 au 30 avril une exposition intitulée «Peintures à lire». Un travail en collaboration avec le groupe scolaire Albert Camus a été effectué autour de la poésie. Les élèves, doués d'une imagination et d'une créativité débordantes, ont pris plaisir à illustrer en peinture des poèmes variés. Soixante dessins ont été exposés permettant à 525 visiteurs de pouvoir les admirer.
Cette exposition a été l'occasion pour une quinzaine de peintres locaux de présenter leurs réalisations. Une mine d'artistes s'est donc prêtée au jeu et a permis la découverte d'une cinquantaine de créations allant du dessin au crayon jusqu'à la peinture à l'huile, en passant par le fusain, la sanguine, le pastel, la gouache, l'huile et l'aquarelle. Quelques explications sur ces techniques de dessins et de peintures ont permis aux visiteurs de mieux connaître leurs bases.
Devant tant d'intérêt de la part des visiteurs, les organisateurs de cette exposition espèrent pouvoir renouveler cette opération l'an prochain en faisant de nouveau appel aux créateurs artistiques Machinois et des environs pour que leurs réalisations puissent être connues d'un plus large public. Ce serait l'occasion d'instaurer, à La Machine, une manifestation annuelle consacrée à l'Art.
Egalement, la Bibliothèque et ses amis ont organisé, au mois de juin, une Foire aux Livres, où tous les passionnés de la lecture ont pu trouver leur bonheur et faire des affaires.
En attendant le mois d'octobre où nous vous donnons rendez-vous pour «le temps des livres» avec une exposition ayant pour thème «la Fête».
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