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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution : JUIN 1994
Paulette Lavergne, Maire de La Machine

L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine

Le Musée de la Mine est un atout pour notre commune, il attire chaque année un nombre croissant de visiteurs.
LA MACHINE qui fut synonyme du travail des hommes de la mine est maintenant représentative de leur histoire.

La crise frappe durement notre pays. Pour notre petite région, le Sud Nivernais, les mesures annoncées à CMP KLEBER sont dramatiques pour tout le tissu économique. Les grands groupes St-GOBAIN, MICHELIN, PEUGEOT, USINOR dictent leur loi, font vivre ou mourir une région. C'est inacceptable au moment où l'on parle d'aménagement du territoire.
Les salariés résistent, ils ont des élus, dont nous sommes, à leurs côtés.

La résignation, le renoncement de l'utilisation de son droit de vote ne sera jamais la solution. On ne doit pas subir, mais réagir.
"Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent" a dit Victor Hugo.

Ceux de SM FRANCE, de CMP, avec leur organisation syndicale, se battent pour l'emploi, ils ont notre soutien.
Les résultats des élections européennes du 12 juin, par une abstention de défiance et une dispersion des suffrages démontrent l'urgence de proposer d'autres choix, un autre langage, un rassemblement indispensable des forces de gauche et de progrès.

C'est en nous battant, par des interventions de toutes formes que notre municipalité et le conseil municipal unanime ont obtenu les 2 000 000 de F de crédit du FIAT, l'annonce des 6 000 000 de F du plan Etat-Région et des ouvertures de crédit des fonds structurels européens.

Comme chaque année, nous avons inauguré l'exposition temporaire présentée au Musée de la Mine. Monsieur le Préfet nous a fait l'honneur d'être présent. Dans son intervention, il a qualifié mon exposé de "discours de haute tenue". La presse a simplement indiqué que j'avais parlé de ma ville.

J'ai parlé de l'exposition mais aussi de l'emploi. J'ai exposé les problèmes de LA MACHINE, du travail de notre municipalité.
J'ai parlé de notre patrimoine, de nos actions pour notre commune.
J'ai souligné l'action unanime de notre conseil municipal sur les grands engagements.
Je vous invite à présent à lire avec beaucoup d'attention ce bulletin no 46. (*)

(*) Bulletin consultable intégralement à la bibliothèque

Une page d'histoire

Les espoirs trahis
Le désenchantement vient vite. Après le départ des ministres communistes du gouvernement, on refuse aux mineurs, qui ont gagné la "bataille du charbon", des augmentations de salaire. Dans les conseils d'administration, les syndicats sont mis en position minoritaire. L'Etat patron devient aussi exigeant que les anciennes compagnies, mais il n'y a plus d'arbitre. D'où le caractère politique des grandes luttes sociales. C'est pour défendre la nationalisation que sont lancées les grèves de novembre-décembre 1947.

En 1948, le gouvernement nomme des techniciens et veut rétablir l'autorité de la maîtrise au détriment des commissions paritaires. Les décrets Lacoste, qui visent à lutter contre l'absentéisme, sont reçus comme un retour aux "conditions de travail d'avant 1936 et sous l'occupation boche" et déclenchent cette immense manifestation de déception rageuse à l'égard de la politique charbonnière de l'Etat que sont les grèves d'octobre-novembre 1948 : les promesses n'ont pas été tenues, l'effort de la bataille du charbon n'a pas été récompensé.

Le puits Saint-Jean

L'affrontement, d'une extrême rudesse, avec les CRS et les chars de l'armée, laisse des traces longtemps douloureuses, sur fond de division syndicale. Les mineurs n'auront désormais guère plus de confiance dans les houillères nationales que dans les compagnies. D'ailleurs les décrets Mayer de mai 1953 donneront la majorité aux représentants de l'Etat et ceux de 1959 mettront CDF sous tutelle ministérielle.

La grève de 1948 est la plus violente de l'histoire des mines, et peut-être du pays. Les CRS occupent les puits. Pour la première fois, la CGT donne l'ordre d'abandonner des installations de sécurité. Face à l'insurrection, la troupe utilise des grenades offensives et à Firminy, lors de l'attaque du puits Cambefort par les grévistes, elle tire sans sommation. Un mineur est tué, un autre décèdera à l'hôpital. On compte 2783 condamnations, et, pour le seul bassin de la Loire, le bilan est de 900 mois de prison.
Extrait de "La Mine dévoreuses d'hommes" de Joël MICHEL - Découverte Gallimard.

C'était à La Machine 1840 (Prochain article en décembre)
Une insurrection a éclaté aux Mines de DECIZE, le 11 mai, le 12 les insurgés se sont portés sur la ville. Ces deux journées furent signalées par des évènements qu'on a diversement racontés.

"L'évènement qui a troublé notre établissement est l'écho de ceux plus graves qui ont éclaté sur divers points de la France. Quelques uns de nos mineurs, revenus de Saint Etienne, de Rive-de-Gier avaient prêché a leurs camarades les bénéfices de la rébellion".


Sur un air de libération, le spectacle

La LIBERATION est un orage heureux qui a traversé la France tout l'été 44 d'ouest en est et du sud au nord après avoir éclaté en Corse à la fin de 43.
C'est à un orage de chansons gaies, de cris de joie et d'histoires violentes comme des coups de foudre, que nous donnera d'assister le prochain spectacle de Martine SARRI, cinquante ans après.

La remise de la médaille d'argent par Madame le Maire

Cinquantenaire de la Libération rendez-vous avec l'espoir après la vilaine saison... C'était alors les temps noirs de l'Occupation où bourdonnaient dans les bouches les chants de Résistance. Maintenant, c'est au-delà de cet hiver de crise où nous sommes, le temps d'une fête, l'anniversaire de l'espérance.

Un personnage, une sorte de cheminot de La Bataille du rail (Guy LAPORTE), nous emmènera faire un tour de France à la suite des maquis dans les villes qui gardent au coeur la date de leur libération comme une joie ouverte. Martine SARRI et Jean-Pierre LACOT seront à ses côtés les voix de cette époque, voix de Fleur de Paris et du Petit vin blanc, voix de l'ami-entends-tu qui enlève son brassard bleu-blanc-rouge avant de remonter ses manches pour relever la patrie libérée .

Ce sera aussi le 50ème anniversaire des premiers chewing-gum et des premières cigarettes blondes qui se jetaient du haut des tanks libérateurs fleuris par une population en liesse. Un rythme nouveau. Une farandole alerte autour des commémorations officielles. Une manière de faire cadeau de l'Histoire à ceux qui ont participé au soulèvement populaire de 44.

Venez voir ce spectacle le vendredi 9 septembre à 21 h Salle des Fêtes - Entrée : 60 F

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