L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine
Le problème de l'emploi est bien celui qui préoccupe le plus les Français et pourtant le droit au travail est garanti dans notre constitution.
Le chômage ne cesse de s'aggraver. Le Gouvernement issu des élections de mars envisage un nombre encore plus grand des sans-emploi et de plus, par l'augmentation de la CSG, le blocage des salaires dans la Fonction Publique, il réduit le pouvoir d'achat ce qui ne constitue pas un facteur de relance. Cette ponction n'encourage pas la consommation.
Depuis 10 ans, à DECIZE, notre ville voisine, chaque année 100 emplois ont disparu. L'usine existe toujours mais il y a moins de monde à l'entrée et à la sortie. Cela est moins perceptible que la fermeture de SM FRANCE et la suppression de ses 69 emplois. En réalité, cela constitue la fermeture de 13 Sociétés identiques en nombre d'emplois.
Je ne sais pas où en sera la situation à SM FRANCE lorsque vous lirez ce mot, mais je puis affirmer qu'avec l'ensemble de mon Conseil Municipal, la participation d'élus du Sud Nivernais, nous nous sommes battus et nous continuons en appuyant l'action des salariés pour obtenir une reprise du site avec un nombre d'emplois équivalent. Des recherches sont en cours, nous ferons tout pour suivre chaque phase de ce dossier.
Ensemble, les 27 élus, nous ne nous résignons pas et nous refusons de baisser les bras. Les études que nous avons commanditées (économique et d'urbanisme), la bataille pour obtenir des subventions pour la Cité des Minimes, conduisent à des résultats : 2.000.000 francs de subvention, si ce n'est pas suffisant, ce n'est pas négligeable.
Le budget que j'ai présenté cette année, important en investissement, a été voté à l'unanimité avec une pression fiscale contenue.
La Gestion d'une commune, c'est aussi une bataille. Nous nous y employons en faisant participer la population, en pratiquant la transparence.
En écrivant ce mot, j'ai repris les professions de foi, c'est-à-dire les engagements envers vous des quatre listes dont celle que j'ai conduite. Toutes ont trouvé leur réponse dans notre action.
Tout ne pouvait être prévu et il nous reste beaucoup à faire, mais nous en avons la volonté.
Classe de neige
Grâce à l'effort de la municipalité qui, par l'intermédiaire de la Caisse des Ecoles, subventionne largement leur séjour dans le Jura, une quarantaine d'écoliers du CM2 sont partis du 18 au 28 janvier.
Comme chaque année c'est aux Rousses, dans le Chalet des Dappes qu'ils furent hébergés à 1 200 m d'altitude au pied de la Dôle,
Les premiers flocons étant tombés dès octobre, les dates du séjour semblaient judicieusement choisies pour que celui-ci se déroule dans les meilleurs conditions.
Hélas, une fois encore la neige n'était pas au rendez-vous et le Jura offrait déjà un aspect printanier.
La déception fut de courte durée car enseignants et animateurs mirent sur pied un éventail d'activités aptes à satisfaire les plus difficiles.
V.T.T., escalade, patinage, orientation, randonnée, tir à l'arc et à la carabine constituèrent le menu journalier.
En plus des ces activités sportives et de plein air, nos petits Machinois partirent à la découverte du Haut Jura et du Pays Genevoix.
Tourneur sur bois, Musée du Bois, visite de la jolie petite ville de NYON sur les bords du Léman et promenade sur les rives figurèrent au programme.
Enfin, ce fut GENEVE et ses grandes artères, ses banques, ses somptueuses villas et son muséum d'Histoire Naturelle où les enfants passèrent un après-midi agréable et instructif.
Retour par le Col de la Faucille où s'offre à la vue le magnifique panorama des Alpes : coup d'oeil qui vaut toutes les leçons de géographie.
La veille du retour la neige consentit à tomber : mieux vaut tard que jamais ! Précipitamment chacun revêtit sa tenue de skieur et vécut le moment tant attendu : chausser les skis et faire quelques descentes !
Las ! Le séjour était terminé et il fallait retrouver le pays machinois. Mais, quelle moisson de souvenirs et quel meilleur moyen d'apprendre à vivre ensemble que ces dix jours passés dans le Jura.
Cette année, deux classes de CM2 sont parties en classe de neige : 44 enfants et a accompagnateurs pendant 10 jours 1/2 :
• le coût du séjour s'élève à 96 056,50 F
• la participation des familles 42 659,00 F
• la participation de la ville 53 397,50 F
• participation moyenne par famille 1 213,57 F
Pourcentage pour les familles 44,4 %
Pourcentage pour la ville 55,6 %
Distinction pour notre ville
Dans la promotion du 1 er janvier 1993 et sur la réserve du Président de la République, notre Maire et Conseiller Général Paulette LAVERGNE a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur.
Paulette LAVERGNE est née à St-Germain des Fossés le 18 Mai 1932, d'un père cheminot et d'une mère comptant dans ses ascendants des ouvriers couteliers de Thiers.
Après des études d'infirmière, elle obtient le diplôme d'état et trouve un emploi à la Société de Secours Minière de LA MACHINE de 1954 à 1989.
Elue pour la première fois en 1971 aux élections municipales sur une liste présentée par le P.C.F., elle fut réélue en 1977 sur une liste d'union de la Gauche et devint adjointe au Maire, poste qu'elle conserve aux élections de 1983.
En 1989 à la suite d'un désaccord avec ses partenaires sur la place à accorder à chacun sur une liste d'union, elle est contrainte de conduire sa propre liste qui obtint 20 sièges sur 27 et est élue Maire de LA MACHINE, la première femme dans cette fonction à la tête de notre ville (rappelons que notre conseil municipal comprend 1/3 de femmes).
En 1979, elle est candidate à la succession de Pierre PERRONNET au conseil général, elle est élue brillamment, à nouveau en 1985, et en 1992 en obtenant le meilleur score du département au second tour.
Titulaire de la Croix de Chevalier du Mérite National en 1985 au titre du Ministère des droits de la femme, de la médaille du travail et de la famille française.
Dans son allocution Paulette LAVERGNE a déclaré :
Je remercie tous les Machinois sans exclusion qui partagent les mêmes valeurs, le dévouement, le respect de l'autre, l'honnêteté. J'ai toujours tenu a être l'élue de tous. Je tiens à mon mandat au service de tous et avec la participation de tous".
Les Maires de LA MACHINE ayant eu la Légion d'Honneur :
• MACHECOURT Jean-Baptiste né le 9 fructidor an II Maire de 1848 à 1865
• SCHAERFF Jean-Baptiste né le 15 novembre 1807 Maire de 1865 à 1870
• BUSQUET Horace né le 30 septembre 1838 Maire de 1871 à 1883 et de 1896 à 1904
• VINGDIOLET René né le 7 décembre 1925 Maire de 1968 à 1989.
Nos "cahiers de doléances"
En décembre 1882, les mineurs de Saint-Etienne décident, lors de leur Congrès, de faire connaître à tous les mineurs de France une étude sur leurs conditions de travail, de vie et de salaire que vient de publier le journal "Le Capitaliste", et la publient en brochure sous le titre de "Cahiers de doléances des mineurs français". Voici un court extrait de ce texte :
"Le piqueur a quitté son logis au milieu de la nuit, été comme hiver, à quatre heures du matin. Il est midi, il ne sait pas l'heure, il a vidé sa gourde et mangé une miche de pain pendant un repos de 30 minutes, plus nuisible que réconfortant à cause de la sensation de froid qui le saisit dès s'il s'arrête, malgré la température élevée de ce milieu humide ; il attend avec impatience le coup de sifflet du porion, qui l'avertira de sortir de son trou et de gagner la galerie de roulage pour remonter au jour.
Il entend enfin ce signal désiré ; il est deux heures. Il arrive au jour, éreinté, noir, les vêtements mouillés par la sueur, les yeux brûlants, l'estomac irrité, la tête pesante ; il a souvent deux, trois ou quatre kilomètres de marche avant de tomber inerte sur un siège, dans sa misérable demeure, heureux s'il a une veste de rechange et s'il y trouve une famille qui le reçoive avec des sourires. Il a peiné pendant douze heures ; il va dormir pendant huit à dix heures et retombera le lendemain dans cet enfer que Dante n'a pas osé rêver."
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