La Mairie - Les bulletins municipaux

L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine

Le problème de l'emploi est bien celui qui préoccupe le plus les Français et pourtant le droit au travail est garanti dans notre constitution.

Le chômage ne cesse de s'aggraver. Le Gouvernement issu des élections de mars envisage un nombre encore plus grand des sans-emploi et de plus, par l'augmentation de la CSG, le blocage des salaires dans la Fonction Publique, il réduit le pouvoir d'achat ce qui ne constitue pas un facteur de relance. Cette ponction n'encourage pas la consommation.

Depuis 10 ans, à DECIZE, notre ville voisine, chaque année 100 emplois ont disparu. L'usine existe toujours mais il y a moins de monde à l'entrée et à la sortie. Cela est moins perceptible que la fermeture de SM FRANCE et la suppression de ses 69 emplois. En réalité, cela constitue la fermeture de 13 Sociétés identiques en nombre d'emplois.

Je ne sais pas où en sera la situation à SM FRANCE lorsque vous lirez ce mot, mais je puis affirmer qu'avec l'ensemble de mon Conseil Municipal, la participation d'élus du Sud Nivernais, nous nous sommes battus et nous continuons en appuyant l'action des salariés pour obtenir une reprise du site avec un nombre d'emplois équivalent. Des recherches sont en cours, nous ferons tout pour suivre chaque phase de ce dossier.

Ensemble, les 27 élus, nous ne nous résignons pas et nous refusons de baisser les bras. Les études que nous avons commanditées (économique et d'urbanisme), la bataille pour obtenir des subventions pour la Cité des Minimes, conduisent à des résultats : 2.000.000 francs de subvention, si ce n'est pas suffisant, ce n'est pas négligeable.

Le budget que j'ai présenté cette année, important en investissement, a été voté à l'unanimité avec une pression fiscale contenue.
La Gestion d'une commune, c'est aussi une bataille. Nous nous y employons en faisant participer la population, en pratiquant la transparence.

En écrivant ce mot, j'ai repris les professions de foi, c'est-à-dire les engagements envers vous des quatre listes dont celle que j'ai conduite. Toutes ont trouvé leur réponse dans notre action.
Tout ne pouvait être prévu et il nous reste beaucoup à faire, mais nous en avons la volonté.

Déclaration de Monsieur Lavergne au nom du groupe pour le Rassemblement de la Gauche

Comme les autres années, le Budget qui nous est présenté est le résultat du travail des commissions et en particulier des deux réunions de la Commission des Finances au cours desquelles aucune remarque particulière n'a été faite par les représentants des groupes.

Cette année, son montage a été précédé par une documentation expédiée par le Maire à tous les élus qui a aidé à réfléchir au cours de la réunion d'Orientation Budgétaire où nous avons rejeté le rond point, déterminé le niveau d'endettement et notre capacité d'emprunt et retenu les axes des principaux investissements.
Le projet de budget nous confirme que cela n'a pas conduit à rogner les dépenses de fonctionnement qui progressent au même niveau que le budget.
L'action municipale n'est pas seulement le vote du budget même si celui-ci en est l'acte essentiel, elle s'inscrit dans un cadre plus large.

Ont été conduits depuis le budget 1992 :
• la consultation par groupe de tous les acteurs sociaux économiques de la localité
• l'étude du CEEN et sa présentation à la Salle des Fêtes avec un certain succès puisque nous avions la présence d'un représentant des services régionaux de l'Etat, le Secrétaire Général de la Préfecture, la Chambre de Commerce et d'Industrie, la Chambre de Métiers, des représentants d'entreprises, des représentants du monde du travail. Nous pensons que nous pouvons remercier Monsieur AYRAUD du travail accompli, la presse n'en ayant pas à notre avis montré l'essentiel.
• sera bientôt terminée l'étude OPERIAL sur laquelle il conviendrait de réserver une partie du budget supplémentaire.
• nous participons activement aux travaux du SIRDM sur les statuts duquel nous aurons à nous prononcer.
• l'O.P.A.H. est en cours.
• enfin, nous avons aujourd'hui officiellement connaissance de la décision du FIAT de nous accorder 2 000 000 F sur la cité des Minimes.

Cela est le résultat des différentes démarches qui ont été conduites tant auprès de l'Etat que des Parlementaires du Département, également celui de nos actions pour la mobilisation des résidents et du caractère public que nous avons donné à nos interventions : presse, radio.

Il faut apprécier ce résultat comme une reconnaissance de la spécificité de la Cité des Minimes, et une étape dans la mise en oeuvre de sa réhabilitation.
Cependant, si les 2 millions de francs doivent être appréciés comme une somme non négligeable, nous savons tous que cela ne règle pas le problème.
Il convient donc de poursuivre notre bataille en souhaitant la convocation rapide de la réunion de travail qui était prévue à la Préfecture, mais aussi de diversifier nos interventions.

Nous venons de lire dans le bulletin municipal de Saint-Vallier, je cite "La Commune et la Communauté Urbaine apportent leur participation au financement de l'ensemble de ces travaux qui sont subventionnés par la Région, l'Etat et l'Europe par le biais du FEDER"
Nous souhaitons que le Conseil Municipal confie à Madame le Maire le soin d'intervenir auprès de la Région Bourgogne pour que puisse s'ajouter à la 1ère intervention de l'Etat des fonds du FEDER et de la Région.
Nous ne demandons qu'à être au même niveau que les autres anciennes localités minières.

Cela précisé, le Groupe "Pour le Rassemblement de la Gauche" VOTERA le BUDGET PROPOSE.

Déclaration de Monsieur Laudet au nom du Groupe Socialiste

Madame le Maire, cher(es) Collègues,
Le Débat d'Orientation Budgétaire institué par la loi de Février 1992, a permis aux uns et aux autres, quelque soit leur sensibilité, de s'exprimer clairement sur les choix fondamentaux et comme vous, Madame le Maire, nous en avons apprécié la tenue. Au terme de celui-ci, le travail des commissions et notamment celui de la Commission des Finances s'est trouvé grandement facilité. Cela explique peut-être que certaines commissions n'aient pas été réunies pour la préparation du budget primitif.

Depuis 1989, notre groupe s'est toujours efforcé d'analyser sainement la situation et il a approuvé tout ce qui lui semblait bon pour l'avenir de la Commune et il a fait ses propres propositions guidé par le seul souci d'oeuvrer dans l'intérêt général.

En 1992, comme en 1991, nous déclarions lors du vote des budgets primitifs que LA MACHINE était à un tournant de son histoire et que si nous n'y prenions garde, nous accumulerions un retard difficile à rattraper.
Aujourd'hui, félicitons-nous que notre voix ait été entendue, il nous semble être enfin sur une bonne route.
Nous n'avons pas de remarques particulières à faire sur le budget de fonctionnement si ce n'est que nous ne regrettions que le personnel n'ait pas été entièrement renouvelé.

Sur l'impôt et sur la dette, nous sommes d'ccord, constatons encore une fois que ceux qui autrefois nous reprochaient d'avoir conduit LA MACHINE au bord du gouffre en matière d'endettement sont maintenant revenus à la raison.
Nous interviendrons donc uniquement sur l'investissement et ceci en 6 points :

1 - Nous avions proposé que soit réalisée une étude d'urbanisme sur le Centre Ville notamment. Vous avez accédé à notre demande et cette étude actuellement en cours prouve par ses premières conclusions combien était grande sa nécessité.
Nous prenions bonne note de votre engagement Madame le Maire, en ce qui concerne l'amélioration de l'espace scolaire, de la bibliothèque et de l'aménagement des places. Nous serons attentifs sur ces trois points.
Pensez également à l'entretien des bâtiments scolaires, ils se dégradent extérieurement.

2 - L'Etang Grenetier : il faut en faire un véritable plan d'eau attractif pour les Machinois, mais aussi pour nos voisins, il semble que l'on soit sur la bonne voie et notamment avec l'installation des jeux pour enfants que nous avons si souvent souhaités.
Au sujet de l'Etang, je voudrais faire une petite digression ; les comptes-rendus du Conseil Municipal (Officiel et Presse) sont souvent si concis et si peu explicites qu'ils peuvent, aux yeux des lecteurs, trahir les propos tenus par les intervenants.
Je rappelle ici les raisons qui ont motivé le refus de vote sur les travaux de la Guinguette : nous aurions préféré qu'ils aient été prévus dès la construction comme nous l'avions demandé, cela aurait couté moins cher.
Pour l'Etang, il faudra aussi songer à régler le problème que pose le "trou" situé près du parking à l'autre extrémité du plan d'eau.

3 - La salle des fêtes : elle est, avec la bibliothèque et le musée de la mine, un des éléments de notre "centre culturel", ne la négligeons pas. Prêtons-y beaucoup d'attention ; nous avons demandé depuis longtemps d'en améliorer sa sonorisation et d'aménager l'extérieur.
Ne pensez-vous pas qu'il faudrait envisager ces travaux dès le Budget Supplémentaire ?

4 - A notre demande, le ROND-POINT ayant été abandonné, nous apprécions que les crédits de l'enveloppe cantonale soient affectés à la rectification d'un virage qui a déjà causé de nombreux accidents.

5 - Les installations sportives : le problème du stade reste plus que préoccupant et nous continuons à penser que parallèlement aux démarches concernant le stade Marcel Jandot, il faut monter un dossier prévoyant la réalisation d'un stade polyvalent.
Pour la salle de gymnastique, il serait intéressant de savoir si, comme il nous semble, la majorité du Conseil se rallie à notre proposition d'en faire une réalisation intercommunale, c'est la seule alternative à nos yeux.

6 - Enfin, comme vous, Madame le Maire, nous nous réjouissons que l'Etat, par l'intermédiaire du FIAT, ait accordé 2 millions de francs pour la CITE DES MINIMES.

Nos démarches communes ont enfin abouti. Nous devons poursuivre la recherche d'autres financements car cette somme, bien qu'importante, ne permettra pas d'effectuer tous les travaux nécessaires.
Notre Député, maintenant Sénateur, Marcel CHARMANT a soutenu, aussi bien auprès de Mme CRESSON que de M. BEREGOVOY, 1ers Ministres, nos démarches et a insisté pour qu'elles soient prises en considération : il mérite nos remerciements.

Madame le Maire, nous sommes d'accord avec vous pour dire que nos sensibilités sont différentes et l'unanimité souvent artificielle, mais nous sommes d'accord aussi pour dire que chacun doit travailler pour le bien de notre commune.

Cette année, nous reconnaissons votre volonté de prendre en compte les propositions des uns et des autres, nous prenons note de vos engagements qui vont dans le sens que nous souhaitons, aussi notre Groupe VOTERA le Budget Primitif 1993.