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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution :
Paulette Lavergne, Maire de La Machine

L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine

Le problème de l'emploi est bien celui qui préoccupe le plus les Français et pourtant le droit au travail est garanti dans notre constitution.

Le chômage ne cesse de s'aggraver. Le Gouvernement issu des élections de mars envisage un nombre encore plus grand des sans-emploi et de plus, par l'augmentation de la CSG, le blocage des salaires dans la Fonction Publique, il réduit le pouvoir d'achat ce qui ne constitue pas un facteur de relance. Cette ponction n'encourage pas la consommation.

Depuis 10 ans, à DECIZE, notre ville voisine, chaque année 100 emplois ont disparu. L'usine existe toujours mais il y a moins de monde à l'entrée et à la sortie. Cela est moins perceptible que la fermeture de SM FRANCE et la suppression de ses 69 emplois. En réalité, cela constitue la fermeture de 13 Sociétés identiques en nombre d'emplois.

Je ne sais pas où en sera la situation à SM FRANCE lorsque vous lirez ce mot, mais je puis affirmer qu'avec l'ensemble de mon Conseil Municipal, la participation d'élus du Sud Nivernais, nous nous sommes battus et nous continuons en appuyant l'action des salariés pour obtenir une reprise du site avec un nombre d'emplois équivalent. Des recherches sont en cours, nous ferons tout pour suivre chaque phase de ce dossier.

Ensemble, les 27 élus, nous ne nous résignons pas et nous refusons de baisser les bras. Les études que nous avons commanditées (économique et d'urbanisme), la bataille pour obtenir des subventions pour la Cité des Minimes, conduisent à des résultats : 2.000.000 francs de subvention, si ce n'est pas suffisant, ce n'est pas négligeable.

Le budget que j'ai présenté cette année, important en investissement, a été voté à l'unanimité avec une pression fiscale contenue.
La Gestion d'une commune, c'est aussi une bataille. Nous nous y employons en faisant participer la population, en pratiquant la transparence.

En écrivant ce mot, j'ai repris les professions de foi, c'est-à-dire les engagements envers vous des quatre listes dont celle que j'ai conduite. Toutes ont trouvé leur réponse dans notre action.
Tout ne pouvait être prévu et il nous reste beaucoup à faire, mais nous en avons la volonté.

Un homme de la mine, Michel Rondet

RONDET Michel est né en 1841 à la Ricamarie, petite ville située dans le bassin houiller de la Loire. Il fait partie d'une famille de huit enfants. Trois de ses frères seront tués pendant leur travail dans la mine. A cette époque, la scolarité des enfants d'ouvriers était sommaire, aussi le jeune Rondet descend bientôt dans la mine.

Eveillé, intelligent, il regarde, s'instruit, réfléchit et bientôt se signale par son jugement sûr, son dynamisme et son ardent courage civique, qu'il mettra toute sa vie au service de ses camarades de travail.

Michel Rondet participe à la campagne électorale qui amène la victoire de Dorian, député de l'opposition. Mais c'est surtout dans le domaine syndical qu'il dirige toute son action. Il milite ardemment pendant la grève générale des mineurs de la Loire en 1869. Il assiste atterré et impuissant à la fusillade de la Ricamarie qui fait quatorze morts parmi les mineurs révoltés et de nombreux blessés parmi les grévistes de la troupe.

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Michel Rondet comprend que de chaque côté des barricades les mineurs et les jeunes soldats sont tous de la même famille, celle du peuple. Il sait maintenant que la colère aveugle est toujours mauvaise conseillère. Hélas ! quelques temps après, à Saint-Aubin, se répétait le même drame atroce qui endeuillait le pays. C'est après ces évènements sanglants qu'il s'éloigna pour toujours de tout acte de violence et de sabotage.

En 1871, Michel Rondet prend part à l'insurrection du monde ouvrier dressé contre la stupide guerre qui tourne vite au désastre. Tout en restant dans la ligne révolutionnaire, il apporte un élément d'apaisement dans les flambées de colère des travailleurs. Il lutte de toutes ses forces pour la création d'un syndicat des mineurs, se heurtant aussitôt à un patronat tout puisant et aux Autorités trop injustes et brutales.

En ces temps, celui qui voulait améliorer la condition misérable de ses frères de travail était marqué d'une coix rouge et ne trouvait aucun emploi dans la région. Pour quelques paroles revendicatives la prison se refermait sur lui. Sa famille en souffrait. Si elle n'était pas aidée, elle se trouvait bientôt dans l'extrême dénuement.

Ainsi, ne trouvant plus aucun travail dans son pays, Michel Rondet vient s'embaucher dans un puits de Saint-Etienne. C'est là qu'il constitue le premier syndicat des ouvriers mineurs. Plus tard, délégué par le syndicat local, il donne un essor grandissant au mouvement corporatif en déposant un cahier de revendications comprenant : Caisse de secours pour les blessés et les malades. Caisse de retraite (deux francs par jour). Journée de huit heures. Création d'un Conseil de Prud'hommes, etc...

En 1883, il organise à Saint-Etienne le premier Congrès National des Mineurs. La Fédération Nationale des Mineurs de France est constituée. Ce fut la première Fédération Syndicale, prélude à la C.G.T.

Michel Rondet a été un organisateur patient, clairvoyant et entêté. Il occupa tour à tour des postes de secrétaire et de dirigeant. Après une vie mouvementée et avoir passé presque six années dans les prisons du Second Empire et de la République, il quittait ses nombreux amis en 1908, regretté par la grande famille des travailleurs du sous-sol, dont il s'était inlassablement occupé afin d'améliorer leur pénible et malsain labeur.
La ville de La Ricamarie a récompensé ce dévoué syndicaliste en lui élevant une statue sur une place en 1913, où il est représenté en habit de mineur la lampe à la main.
(extrait de Louis Lanoizelée.)


Une Entreprise Machinoise SONIMETAL

Située sur la Zone Industrielle des Glénons, la Société SONIMETAL a été créée en novembre 1988, pour reprendre une Activité en instance de fermeture (Tresco Industries).

L'activité de SONIMETAL est essentiellement la fabrication de luminaires spéciaux étudiés et fabriqués à la demande de ses clients (fabricants d'appareils d'éclairage), ainsi que la sous-traitance d'appareils d'éclairage professionnel, le tout dans le respect rigoureux des normes existantes.
Chaque mois, environ 15000 à 20000 luminaires sortent de la fabrication et sont destinés à être installés dans des immeubles de bureaux, hypermarchés, etc... Ces appareils sont entièrement fabriqués chez SONIMETAL. Par ailleurs, cette Société assure une activité de sous-traitance tôlerie, peinture et, ou, assemblage de produits autres que les appareils d'éclairage.

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La mise en place d'un Service Qualité permettra à cette Société d'aboutir à la Certification ISO 9002 (Qualité), prévue courant 1995. Cette certification renforcera la confiance des clients actuels et futurs de la Société.

Son effectif de départ était de 20 salariés et à ce jour, 55 personnes sont employées en contrat à durée indéterminée, et jusqu'à une quinzaine de personnes employées ponctuellement, en contrat à durée déterminée ou par intérim.

L'évolution de SONIMETAL est due essentiellement aux efforts très méritoires de l'ensemble des salariés, qui ont dû s'adapter à une polyvalence accrue, à des productions de plus en plus flexibles, à des évolutions techniques concernant les équipements de production, à une adaptation très contraignante aux exigences des clients, etc... Sans cela, SONIMETAL n'aurait jamais pu progresser comme elle a pu le faire, ainsi que le prouve l'évolution du Chiffre d'Affaires qui était de 750 000 F par mois en 1989 et qui est de 3 millions de Francs par mois en 1993.

La Société SONIMETAL maintient des investissements de l'ordre de 10 % de son Chiffre d'Affaires (3 millions de Francs par an) et la formation du personnel représente 11 % de sa masse salariale.

Confrontée à la crise économique, comme toutes les autres Sociétés, SONIMETAL a dû freiner ses projets de développement pour se concentrer sur la traversée de la conjoncture difficile existante. En accord avec tous les actionnaires, aucun dividende n'a été versé à ce jour, dans le but de consolider financièrement la Société ; en d'autres termes, actionnaires et salariés participent conjointement aux projets d'Entreprise SONIMETAL.

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