L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine
"Dès que j'ai vu la salle des fêtes, je me suis retrouvée chez moi, la gorge me sert, je suis si heureuse d'être à LA MACHINE. Que LA MACHINE a changé."
Ces paroles sont celles d'une Machinoise repartie en Pologne en 1946 et revenue visiter il y a quelques semaines les lieux de son enfance.
C'est vrai LA MACHINE a changé, mais le voyons-nous bien, nous qui y vivons tous les jours. Pour nous les changements sont naturels, nous en voudrions d'autres et nous avons raison.
Dans la fonction que vous m'avez confiée, j'essaie avec tous les élus municipaux de répondre en premier lieu aux engagements que j'ai pris en me présentant à vos suffrages, d'aller au-delà en faisant avancer des dossiers, de répondre à vos préoccupations, à celles des associations. Comme je l'ai prononcé au cours de la dernière campagne électorale, j'essaie d'être toujours avec vous, au contact permanent des Machinoises et des Machinois.
Ce n'est pas toujours facile, la gestion appelle des choix, elle impose des priorités et lorsqu'un dossier passe avant un autre, il y a des satisfaits et des mécontents.
Depuis le début de mon mandat un groupe me fait un reproche. "Madame le Maire, le budget est le reflet d'une bonne gestion, mais il manque un zeste d'ambition".
Je ne crois pas manquer d'ambition pour notre ville, mais examinez bien notre budget dans ce bulletin, ce qui nous limite ce n'est pas la volonté, mais toujours les moyens : de la ville et des contribuables.
Je souhaite que LA MACHINE continue de changer et de vivre. Chaque fois que nous le pouvons, nous sollicitons la venue dans notre localité des manifestations élargissant son audience. Ce fut le cas du Festival Départemental de la Musique. Ce fut le cas de la journée sur l'accessibilité.
La réflexion, la recherche des solutions nous permettant d'aller de l'avant ne sont pas absentes de notre action.
Le Conseil Municipal vient de confier à un cabinet une étude sur notre ville avec pour objectif, un examen de l'urbanisme, l'élaboration de propositions et la recherche de moyens de financement.
Le Comité d'Expansion réalise une enquête sur notre activité économique et les possibilités de développement.
L'O.M.S., directement impliqué, nous aide pour le stade Marcel Jandot et après sa conférence de presse il doit être reçu au Ministère de la Jeunesse et des Sports.
Nous poursuivons nos interventions auprès du Premier Ministre sur la question de la Cité des Minimes dont les habitants, reconnaissant l'effort déjà apporté par les services municipaux, réclament d'autres améliorations, donc d'autres moyens.
Ce dont nous avons besoin c'est aussi de l'ambition et de l'intervention de tous les Machinois.
Au mois de mars, vous m'avez confirmé votre confiance à une grande majorité. Et si, pour notre ville on s'y mettait tous, vraiment tous.
Le Musée de la Mine a reçu l'an dernier plus de 12 000 visiteurs.
Le Musée est devenu un lieu important de l'activité de notre localité.
A la sortie de la Mine Image en particulier, les visiteurs marquent leur satisfaction avec des propos élogieux sur le livre d'or. Que soient remerciés encore et félicités les bénévoles adhérents à I'A.MA.CO.S.MI qui améliorent sans cesse le contenu de notre Musée et servent de guides.
Nous pensons qu'à côté de cette reconstitution de l'histoire de la mine et des dures conditions de travail des mineurs, il convient de rechercher et de développer l'histoire de ceux qui ont fait la mine, les mineurs et leur famille, leur histoire sociale, leur luttes. Ce premier article sur les grèves de 1909 y contribue.
Nous demandons à tous ceux qui auraient des documents de nous les faire parvenir, ils leur seront restitués. Nous recherchons des pièces, des articles, des photos, votre propre histoire sur les mouvements sociaux à LA MACHINE sur 1840, 1890, 1909, 1919,1948, 1963, prenez vos plumes et vos crayons.
Les grèves du printemps 1909, synthèse de huit jours de crise
Les grèves ont commencé le mercredi 31 mars 1909 pour se terminer le mercredi 7 avril. Le garde de la Compagnie a retracé en vingt-cinq pages, presque heure par heure, les évènements de ces journées ; venant du garde, le lecteur doit être prudent quant à l'objectivité du rapport initial.
Même si un vent de mécontentement soufflait depuis plusieurs mois, le conflit a éclaté pour deux raisons : les brimades faites à un piqueur du puits Schneider par un maître-mineur et un décès consécutif à un accident survenu au puits Marguerite (où la révolte a commencé).
Les quarante deux jeunes grévistes du Marguerite, habitant tous TROIS VEVRES, vont étendre leur mouvement aux autres puits, en prônant la révolte, en organisant des piquets de grève. A part les deux puits déjà cités, les autres points chauds seront les puits des Zagots, des Glénons, de la Chapelle, St-Jean, le Port des Bois, les ateliers, le parc à bois. Sur chaque site, la violence verbale du début deviendra physique, le fait de quelques uns dont les noms sont notés par le garde. Plusieurs non grévistes se font gifler, bastonner. Même Monsieur le Curé (l'Abbé CAMUS) se fait houspiller (sic!) Des menaces de mort sont proférées envers la direction et "les jaunes les traitres, les collaborateurs".
Le syndicat des mineurs enregistre 450 adhésions. Il est soutenu par le docteur VALERY (candidat malheureux aux élections municipales de mai 1908, battu par M. SALIN, Directeur de la houillère), M. NICOLLET, responsable départemental de la C.G.T., M. BONDOUX, de la Bourse du Travail, le Syndicat des bûcherons et M. ROBLIN, député de la Nièvre et Maire de THIANGES.
Les revendications sont :
• renvoi d'un ingénieur et du maître-mineur (évoqué plus haut),
• journée de huit heures comme au Creusot,
• égalité entre ouvriers et employés dans l'attribution du chauffage en charbon,
• reconnaissance du Syndicat des Mineurs par la Compagnie,
• bienveillance des chefs envers les ouvriers ...
Le Directeur de la Mine accepte de recevoir les délégués du comité de grève, mais un à un. Au plus fort de la crise, le Préfet intervient à la mairie, en arbitre des deux parties. Il reçoit M. BONDOUX. M. ROBLIN obtient une entrevue avec M. SALIN, mais tous les pourparlers échouent. Les manifestations et les autres actions continuent (petits sabotages, piquets de grève). Des contre-manifestants défilent, au nombre de mille (dixit le garde), y compris femmes et enfants. Le lundi 5 Avril, quelques affrontements ont lieu entre les forces de l'ordre et cent cinquante grévistes placés en barricade vivante devant le puits Schneider, avec ROBLIN, BONDOUX et VALERY, insultes, blessures, jets de poivre aux yeux des non-grévistes encadrés par les gendarmes à cheval. ROBLIN est malmené.
M. LAPRET, Directeur du Creusot, se mêle du conflit et coupe court à toute négociation. M. ROBLIN repart à PARIS, promettant de voir M. SCHNEIDER pour "essayer d'obtenir quelque chose".
Le mardi 6 et mercredi 7, trois cent grévistes environ décident de reprendre le travail. Les descentes au fond s'opèrent sous la surveillance des gendarmes. Une cinquantaine d'ouvriers se fait régler. Quelques uns vont à Courrières.
(C'est presque Germinal, écrit 24 ans auparavant par Zola).
Peu de temps après, le Directeur du Creusot décide que le puits Schneider ne porte plus son nom. Il deviendra le puits des Minimes.
L.M.
Une entreprise Machinoise : MECALEV
Implantée sur le site de LA MACHINE depuis 1974 suite à la fermeture des puits de Mines, la Société MECALEV à l'origine filiale des Aciéries d'IMPHY, est devenue le numéro 1 français pour la fabrication des fourches de chariots élévateurs.
Depuis sa création, plus de 200 000 chariots élévateurs ont été équipés ou sont toujours équipés des produits MECALEV. Evoluant dans une situation économique plutôt favorable jusqu'en 1989, MECALEV doit aujourd'hui faire face aux échanges croissants à l'intérieur de l'EUROPE et à l'intensification de la concurrence étrangère.
Ces raisons ont conduit l'an dernier IMPHY SA à la cession de MECALEV au groupe canadien KENHAR CORP., leader mondial des fourches de chariot.
Le groupe KENHAR fabriquant plus de 200 000 fourches par an est implanté dans le monde entier. MECALEV devient ainsi sa filiale européenne.
L'usine de LA MACHINE produit environ 35 000 fourches par an pour les chariots de capacité allant jusqu'à 16 tonnes. La gamme est maintenant élargie avec l'apport du groupe KENHAR qui fabrique des fourches pouvant être montées sur des chariots d'une capacité de 50 tonnes.
En 1990 MECALEV a pris la décision d'investir pour un peu plus de 6 millions de francs (nouvelle travée, installation d'un four de traitement thermique automatisé, magasin de fourches standard).
Plus de 5 000 sortes de fourches ont été fabriquées à l'usine.
Ces fourches, pièces de sécurité sont livrées aux grands constructeurs de chariots, aux concessionnaires ou aux particuliers.
Le client principal et fidèle de MECALEV est la Société MANITOU BF situé à ANCENIS près de NANTES.
Dans la nouvelle organisation, le Siège Social de la Société est à LA MACHINE.
Cette unité du groupe KENHAR, emploie 45 personnes dont encore 6 anciens mineurs.
Par sa compétence, pour la qualité de ses produits, le respect des délais, le service constant rendu aux clients, MECALEV, usine de LA MACHINE, jouit d'une excellente renommée dans tout le milieu de la manutention EUROPEENNE.
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