L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine
Six mois déjà se sont écoulés depuis le début de l'année, six mois de marche continue vers le changement voulu par le suffrage universel.
Jugé trop rapide par les uns, trop lent par les autres, ce changement se met en place en modifiant nos institutions, bouleversant quelque peu nos habitudes, apportant plus de responsabilités aux citoyens et aux élus que nous sommes, tout en complétant les compétences des services de l'Etat dans les régions et les départements.
II serait facile d'accuser ceux qui jugent le changement trop rapide d'être des nostalgiques du passé, de taxer d'impatients ceux qui le trouvent trop lent. Au lieu de cela, comme je l'ai dit aux responsables syndicaux et des associations machinoises en les accueillant pour la fête du 1er mai, le changement qui, déjà pour les spécialistes du droit constitutionnel et pour ceux des sciences politiques constituera la réforme la plus importante et la plus profonde depuis de longues décennies, ne peut être comme l'est, l'histoire du syndicalisme, qu'un long combat qui verra reconnu dans les lois et décrets de la République les droits des femmes et des hommes de ce pays.
• Droit à la discussion, à la préparation des décisions, à la gestion des entreprises, c'est là un grand pas dans la conquête des pouvoirs et vers la reconnaissance par le patronat de droit divin, du partage des responsabilités entre le capital argent et le capital travail.
• Droit reconnu pour les travailleurs à partager la responsabilité de la gestion des organismes de Sécurité Sociale qui sont les leurs.
• Droit de regard sur les conditions de Travail dans l'entreprise
• Droit d'opposer leur conception de la vie dans l'entreprise à celle des responsables de la dite entreprise.
Droit égale aussi devoir
Mais droit est aussi synonyme de devoir, c'est le devoir d'analyser avec sérieux chaque situation, celui d'assurer la pérennité de l'outil de travail, c'est en un mot le devoir de tout responsable lorsque cette responsabilité qu'il a voulue et sollicitée lui est reconnue d'aider au maintien et à la modernisation de l'entreprise.
Pour ma part, je suis convaincu que les travailleurs de notre pays sauront user de leurs droits et faire face à leurs devoirs.
Ces revendications du monde du travail, nous les retrouvons et les ressentons dans les revendications des responsables des autres associations et là aussi ces responsables ont des droits. Droits vis à vis de la société pour lui demander par l'intermédiaire de ses instances élues et responsables, les moyens nécessaires à leur développement.
Ces conditions du développement, que ce soit en faveur des très jeunes, des adolescents, de ceux que l'on classe dans le 3e âge ou le 4e âge, il nous appartient de les programmer en fonction des besoins, d'une façon harmonieuse dans la justice, avec les possibilités qui sont celles de chaque collectivité territoriale de notre pays.
Là aussi le développement qui est également synonyme de changement peut paraître trop long pour les uns, trop rapide pour ceux, qui par l'imposition, permettent de le financer.
Depuis 1974 la Ville a acquis toutes les infrastructures qui appartenaient aux Houillères. Par un programme constant, nous les avons aménagées, modernisées, transformées. C'est ce patrimoine que la municipalité d'Union de la Gauche qui a été élue en 1977 remettra à la fin de ce mandat à ceux qui, responsables de la vie associative, ont à y organiser les loisirs, (sports, culture ou actions diverses).
Là aussi, droit égale devoir : c'est le devoir de préserver le patrimoine mis à la disposition, d'y assurer dans les meilleures conditions, avec la recherche des moyens nécessaires, les meilleures actions. C'est une rude tâche pour ceux qui acceptent d'y consacrer une partie de leurs loisirs et souvent même d'y sacrifier un morceau de leur vie familiale, sacrifice souvent mal compris, ou mal perçu. Là encore la progression peut être jugée trop lente par les uns, trop rapide par ceux qui ont à l'assurer, et qui manquent le plus souvent de moyens nécessaires.
Qu'il serait tentant quelquefois de se tourner vers l'Etat, la Région, le Département et surtout la Commune pour leur demander d'assurer la création et le maintien des installations et les fonds nécessaires à la vie de chaque association.
Ce serait certes un soulagement pour ceux qui ont à gérer les associations mais je crois personnellement la plus grande des erreurs, car la collectivité sur qui reposerait la totalité du financement, serait, par répercussion, celle qui assurerait les décisions et les choix, qui programmerait les actions, et en définitive, les limiterait en fonction de ses moyens. La société serait privée inévitablement d'un stimulant et y perdrait sa liberté d'action.
A côté des élus à tous les niveaux, il doit exister des instances indépendantes du pouvoir en place, syndicats pour les travailleurs, sociétés pour les citoyens ; ces instances étant pour tous les garantes de la liberté.
Environnement et fleurissement
Je vous l'annonçais dans le dernier numéro du Bulletin Municipal, désireuse d'améliorer la qualité de la vie dans la Commune, la Municipalité a embauché un jardinier, s'agit de Monsieur THOMAS titulaire d'un diplôme d'horticulteur. En quelques mois la ville a changé d'aspect : les squares ont été rénovés, la salle des fêtes est bordée d'arbres et d'une haie fleurie, des vasques embellissent l'avenue principale et des parterres sont nés à la Z.A.D. des Marizys.
La Commission de l'environnement réunie à plusieurs reprises a bâti un programme et dans les années à venir les autres quartiers et les cités ne seront pas oubliés.
Comme l'année dernière les habitants sont invités à participer au concours des maisons et jardins fleuris. Le jury local passera à deux reprises en juin et en septembre et la remise des prix aux concurrents aura lieu vers la fin de ce même mois.
Il ne serait pas bon de terminer cet article sans applaudir la décision des élèves et des professeurs du Collège Jean Rostand d'embellir et de fleurir leur établissement, le résultat récompense leur travail et sans doute sont-ils encore pleins de projets.
Au risque de me répéter, je dois redire que l'effort de chacun contribuera à la réussite de tous et que notre Cité de LA MACHINE se fera une réputation de Ville coquette où il fait bon vivre
JEAN LAUDET
Classes de neige hiver 1982 - 1983
Remise sur pied depuis quelques années la Caisse des Ecoles s'est attachée à permettre aux enfants de se tourner vers le monde extérieur. Elle finance en partie les voyages de fin d'année ainsi que les petits déplacements organisés dans le cadre des activités scolaires.
Cette année, avec l'appui financier de la Municipalité et en collaboration avec le personnel enseignant, elle organisera le départ de deux classes de CE2 pour un séjour de 15 jours dans le Jura durant l'hiver 1982-83. Le chalet des DAPPES qui accueillera les enfants et leurs maîtres est magnifiquement situé au pied même des pistes enneigées de la station des Rousses.
Il est propriété du Département de la Nièvre et géré par l'Association des Pupilles de l'Enseignement Public. Il reçoit en hiver et au printemps des classes de neige et des classes vertes, en été et en automne des groupes de vacanciers. Nos aînés du Club des Retraités y feront d'ailleurs un séjour en Septembre.
Les enfants resteront sous la responsabilité de leur maître durant toute la quinzaine, mais seront encadrés par une équipe d'animateurs et bénéficieront de la compétence des moniteurs de ski de la station hivernale. Tout au chalet est fait et pensé pour le jeune enfant. L'expérience montre que l'on ne s'ennuie pas, les parents un peu peut-être... Dès leur plus jeune âge (Ecole Maternelle) les enfants goûtent pleinement aux joies de la neige, du ski et aussi de la vie en collectivité avec tous les camarades de classe. Afin de permettre à tous de bénéficier de ces 15 jours en montagne, la Caisse des Ecoles et la Municipalité ont subventionné à plus de 60 % le coût du séjour. La part des familles sera calculée après détermination du quotient familial, ainsi, celles qui ont un revenu modeste n'auront à payer qu'une faible participation.
Le trousseau à emporter est simple et classique, il n'est pas besoin de vêtements neufs pour jouer dans la neige, l'œuvre des Pupilles par ailleurs est en mesure de prêter des anoraks et d'autres vêtements chauds à ceux qui en feraient la demande.
Les chaussures, les skis, les prix des remontées mécaniques sont inclus dans le prix du pris en charge par l'œuvre organisatrice. Il reste à souhaiter aux enfants un bon séjour et à nous revenir les yeux pleins de beaux paysages, les joues bronzées, et en pleine forme. L'effort constant de la municipalité de la MACHINE envers sa jeunesse sera alors bien récompensé.
J. LAUDET - 1er adjoint, responsable des affaires scolaires.
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