Edito de Daniel Jaubertie, Maire de La Machine
Entre les deux derniers recensements, à LA MACHINE, nous sommes passés de 4238 à 3812 habitants, soit une baisse de 426 habitants. L'ensemble du département n'échappe pas non plus à cette baisse et perd 3,5 % de son effectif pour ne plus atteindre que 225 198 habitants.
Le vieillissement de notre population est, en partie, la cause de cette diminution, mais il ne peut pas tout expliquer. Parallèlement à ce phénomène, on peut observer une croissance des grandes agglomérations urbaines. Pourquoi ? Simplement parce que ces vastes concentrations sont mieux équipées que nos zones rurales ; parce que plus une commune est petite, plus, généralement, son budget est maigre et plus les investissements lourds sont impossibles. Et ce phénomène est pernicieux car les petites communes, en se dépeuplant, abaissent leur potentiel financier et ne peuvent qu'investir encore moins.
Et cela est vrai, non seulement en ce qui concerne les investissements de loisir, mais aussi, et surtout, relativement aux investissements structurels, industriels, commerciaux et agricoles. Sans eux, peu d'activité et, par suite, peu d'emplois.
Cependant un espoir se fait jour avec la réalisation de l'autoroute A77 qui passe par NEVERS. Encore faut-il que nous soyons correctement reliés à cet axe par une route nationale 81 qui permette un accès facile et rapide à l'A77, une RN 81 déviée des agglomérations d'Imphy et Decize en particulier: Et il y a urgence si nous voulons éviter l'asphyxie inexorable qui nous guette.
Ce désenclavement sera l'un des tous premiers objectifs du pays Nevers-Sud Nivernais qui est en cours de constitution et qui nous permettra de faire entendre notre voix à tous les niveaux et, en particulier financièrement, au niveau de l'Europe.
Bien souvent trop petites, nos communes, elles aussi devront se regrouper. Dans la Nièvre, un certain nombre d'entre elles l'ont déjà compris et se sont regroupées en communautés de Communes afin de réaliser ensemble, des investissements, ou d'offrir à leurs populations des services, que chacune d'elle, prise séparément, était dans l'impossibilité d'envisager.
Il est donc naturel, pour nous aussi, dans le cadre des syndicats intercommunaux de songer à nous unir avec les communes environnantes pour pouvoir aller de l'avant dans nos équipements locaux. Ensuite, les investissements étant réalisés, il faudra faire face à des dépenses de fonctionnement nouvelles générées par ces créations.
C'est en nous unissant, en un bloc naturel et cohérent que nous pourrons faire face et tenter de remédier au déclin qui nous guette et qui, ainsi, ne sera sans doute pas irréversible.
Demain, ensemble, nous serons plus fort et nous pourrons envisager l'avenir avec plus de sérénité.
Le Maire, Daniel JAUBERTIE
Anniversaire des associations
L'Harmonie Municipale a 100 ans
Une ville, une tradition ; la musique instrumentale populaire a été étroitement liée à l'activité minière.
Dans les grands bassins, particulièrement le Nord-Pas-de-Calais, les fanfares et harmonies ont collé à la vie locale. Leur renommée n'est plus à faire.
En 1951, au concours de NEVERS, l'Harmonie des Mines de Courrières, musique d'honneur était dirigée par le Lieutenant-Colonel Pierre DUPONT, ex chef de la musique de la Garde Républicaine.
A la reprise d'activité de 1920, quelques musiciens ayant fui avec leur famille, la proximité des champs de bataille, sont restés à LA MACHINE, mineurs du Nord. Leurs noms LEMICHEL, ROGER, DELAGE etc... restent dans nos mémoires. C'étaient de bons instrumentalistes, d'excellents sociétaires.
En 140 ans, notre Société a connu cinq transformations. Huit chefs se sont succédés au pupitre,
Première fanfare 1860/1874 : M. Camille MOUTEE
Seconde fanfare 1874/1899
Harmonie des Mines 1900/1929 : Jean-Baptiste POITOU. 1929/1956 : M. Adolphe GUENEAU. 1956/1975 : M. Henri BOIN
Après la fermeture de la Houillère en Juillet 1974 la société continue encore quelques mois sous son appellation "Mines".
Mars 1975, c'est la transformation en Harmonie Municipale avec les mêmes acteurs, avec les mêmes musiciens, la ville s'impliquant davantage, mais en douceur pour assurer l'avenir.
L'Harmonie Municipale de LA MACHINE a pris officiellement le relais le 12 septembre 1975 ; publication au Journal Officiel. La période des chefs à longue durée avait vécu puisque, à l'opposé des fanfares et Harmonies des Mines qui n'ont connu que quatre chefs en 155 ans, l'Harmonie Municipale a changé cinq fois de directeur en 25 ans.
M. Henri BOIN, Marcel PEIGNOT (intérim), Gilbert LEVANNIER, Dominique COUTANT, aujourd'hui Philippe MICHELOT ont conduit notre Société vers son destin.
Monsieur Marcel PEIGNOT est le dernier sorti du serail machinois à avoir dirigé la Société.
L'Assemblée Générale extraordinaire du 21 Janvier 2000 a décidé de donner à notre phalange le nom "d'orchestre d'Harmonie de la Ville de LA MACHINE".
Peu de changement dans les statuts. Plutôt un toilettage. Un titre mieux adapté à notre formation actuelle, et à nos prestations musicales.
Les contraintes de la vie économique, avec les fermetures d'usines, les suppressions d'emplois, les mutations de personnel, ne facilitent pas la vie de nos sociétés. Le recrutement est difficile, former des jeunes qui sont souvent obligés de partir pour assurer leur vie professionnelle, les études à l'extérieur, ce qui ne leur permet pas toujours une assiduité indispensable aux répétitions, ni la présence à toutes les manifestations.
C'est une des causes qui nous ont obligés à mettre au placard les partitions jouées depuis des décennies, au profit de nouvelles orchestrations qui de plus ont la faveur des jeunes musiciens.
Un jour, peut-être, "reprendrons-nous ces œuvres de nos grands compositeurs, lorsque nos pupitres seront rénovés ou retrouvés, aujourd'hui trop d'instruments, bugles, hautbois etc... ont disparu. Des pupitres (clarinettes) sont trop amoindris pour espérer un retour en arrière.
Cependant, l'effort de la Municipalité par l'intermédiaire de l'école municipale de musique porte ses fruits.
L'espoir, né de l'arrivée de jeunes musiciens bien formés musicalement ; la volonté des anciens de ne pas baisser les bras sont sources d'avenir.
Nos sociétés musicales ont, à travers le temps, apporté leur contribution pour faire connaître notre petite ville. Elles se sont produites dans les concours et festivals. dans tout l'hexagone et au-delà de nos frontières, en Suisse (MERINGEN), Italie (AOSTE). Allemagne (DENZLINGUEN).
Les 35 exécutants de l'orchestre d'Harmonie de la ville de LA MACHINE sont disponibles comme l'ont été leurs aînés pour porter hors de notre cité le message machinois, exprimé par le langage universel qu'est la musique.
Peut-être un jour si le soutien indispensable nous est confirmé, pourront-ils porter, jusqu'à notre ville jumelée de notre témoignage de reconnaissance et d'amitié à nos amis polonais, qui, intégrés aujourd'hui jusque dans la famille, nous ont apporté après l'hémorragie de la Grande Guerre, leur savoir, leur courage, leur culture, pour nous aider à reconstruire une France meurtrie.
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