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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution :
René Vingdiolet, Maire de La Machine

L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine

Chers administrés et amis

Je voudrais profiter de ce Bulletin Municipal, pour présenter comme je l'ai fait le 1er mai mes compliments à notre Jeunesse pour les résultats qu'elle a obtenus dans des domaines divers au cours des derniers mois.

Spectaculaires et Individuels comme ceux de Jeunes gymnastes, ou marqués par la remontée en division d'honneur de l'équipe fanion de I'U.F.M. Football.
Ces succès se manifestent aussi dans d'autres disciplines sportives, et également dans l'action culturelle. Tous ces résultats ont été obtenus, d'autres le seront si certaines conditions sont remplies et respectées :

- Tout d'abord, la volonté d'obtenir un bon résultat,
- Ensuite la recherche de la compréhension et de l'amitié au sein des associations et entre les associations elles-mêmes, Le dévouement des bénévoles dans leurs tâches irremplaçables,
- Le soutien de la population aux sociétés locales, enfin celui de la Ville qui a charge d'inciter et d'accompagner et aussi et surtout celle d'harmoniser la vie locale.

En 1986, la Ville a versé directement aux sociétés locales 277 647,00 F sous forme de subventions, mais l'action de la Ville ne se limite pas là puisqu'elle construit, entretient et gère tout un ensemble d'équipements (stades, salle polyvalente, tennis, centre des Glénons, salle des fêtes, etc...) mis gratuitement à la disposition de ces sociétés pour y exercer leurs activités.

En 1987, avec la mise en place de I'O.M.S., la convention passée avec I'A.C.L., celle qui sera passée avec le Centre Social, le Conseil Municipal a accentué l'effort de la Ville.

Je voudrais au nom de l'assemblée municipale redire ce que j'ai déjà dit à plusieurs reprises.
La Ville se doit de veiller à la bonne harmonie des activités qui font sa vie de chaque Jour ; activités sans lesquelles la cite prendrait Vite le usage d'une Ville morte. Mais la Ville et ses élus ne peuvent et ne doivent pas se substituer aux bonnes volontés et tout vouloir municipaliser.

C'est la politique que nous avons définie et que nous poursuivrons jusqu'au terme de notre mandat, avec une prime en faveur des plus jeunes, qui constituent le réservoir humain qui seul peut assurer la relève pour les sociétés locales.

Si la Ville ne peut et ne doit pas seule décider, programmer, créer au seul gré de ceux qui l'ont en charge, il va de soi qu'elle ne peut financer seule toutes les activités existantes et celles qui sont souhaitées ou que l'on découvre, même si cela peut apparaitre comme une solution facile pour résoudre les problèmes budgétaires.

Cette facilité se révèlerait très vite comme illusoire, que serait cette société régentée, dirigée à chaque moment, à chaque choix par la poignée de citoyens que représentent les seuls élus. Pour réussir, il faut comme je l'ai exposé dans les lignes précédentes une volonté et un soutien plus large.
C'est le soutien du public qui permet de mesurer l'impact de ce qui lui est présenté, c'est le « sponsoring » qui introduit celui des acteurs économiques.
Si cela n'est pas obtenu rien n'est possible. Par contre, si cela est exprimé, cela appelle obligatoirement l'aide de la collectivité locale.
Mais la jeunesse est-ce seulement le sport, la culture, les loisirs ?

J'ai dit le 1er mai, dans ma courte allocution : « La jeunesse, c'est avant tout ce qu'on lui doit pour faire une entrée réussie dans la vie active avec des priorités qui doivent être définies et clairement exprimées » 
Ces priorités, c'est dans la société difficile que nous représentons :
a) le droit à la formation dans l'égalité des chances garanties par la loi,
b) le droit au travail,
c) le droit au logement,
d) le droit à la protection sociale et par là à la santé, quels que soient les moyens des familles ou de chaque citoyen,
e) le droit à une retraite décente après la vie active achevée.

Tout cela par contre, il appartient à la collectivité publique dans ses diverses composantes de l'assurer par une juste perception d'une part du produit national et par une non moins juste répartition de ce produit entre les différentes couches sociales de la nation, d'autre part.

R. VINGDIOLET

David PEYCERÉ

Les étrangers à La Machine entre les deux guerres (et depuis) d'après les archives des Houillères.
(Thèse de Nationale des chartes sous la direction de Marie-Françoise Gribet)

Je suis étudiant et je travaille depuis plus d'un an à une thèse consacrée à une question qui intéressera sans doute beaucoup de Machinois : Les étrangers arrivés à la Machine entre les deux guerres pour travailler à la mine ; je voudrais étudier comment ils y ont été appelés, reçus, comment ils s'y sont fixés ou sont repartis chez eux, comment leur présence a marqué la ville. Je profite ici d'une aimable proposition de la mairie de La Machine pour dire quelques mots de l'intérêt de la question, de mes sources et de l'état de mes travaux.

La principale source que j'ai utilisée pour ce travail, ce sont les dossiers concernant la main-d'œuvre étrangère que j'ai pu trouver dans les archives des Houillères, conservées dans les bâtiments de l'ancienne direction de la mine à côté du Musée (mais pour le moment, pour cause de travaux, entreposées à la Mairie). Il y a là un grand nombre de dossiers consacrés à des questions particulières, Intitulés par exemple « recrutement de Polonais, 1920-1926 » , ou « nourriture et logement des ouvriers chinois ». Il y a aussi des registres où sont inscrits tous les ressortissants d'un même pays venus travailler à la mine, avec des renseignements, le plus souvent d'ordre professionnel, sur chacun d'eux.

Les archives de la mine

Ces dossiers sont très précieux, et permettent de reconstituer assez précisément comment ces étrangers étaient recrutés. En effet, s'ils sont venus si nombreux entre 1918 et 1930, ce n'était ni bien sûr par hasard, ni parce qu'entre compatriotes ils se communiquaient le nom des Houillères de Decize comme une bonne adresse où trouver un travail régulier et un salaire correct. Ces cas évidemment, se rencontrent, mais toutes ces arrivées de travailleurs étrangers, qui se sont surtout faites massivement, ont été le plus souvent le fruit d'une volonté claire et affirmée de la direction de la Mine - c'est-à-dire d'une impulsion venant des bureaux parisiens de la Société Schneider puisque c'est à cette société qu'appartenait la mine jusqu'en 1946 (et depuis 1865 environ).

Dans cette recherche d'une main-d'œuvre étrangère qui puisse venir suppléer aux défaillances de la main-d'œuvre nationale (celle-ci était décimée par la 1ère guerre mondiale, et manifestait moins d'enthousiasme qu'à la génération précédente pour descendre au fond), Schneider n'était pas isolé en France. Au lendemain de la Grande Guerre, les plus grandes usines françaises, celles des bassins du Nord et du Pas-de-Calais, qui s'étaient trouvées complètement prises dans la zone des combats, étaient à reconstruire de fond en comble, et c'était donc partout en France qu'on manquait de main-d'œuvre et qu'on cherchait de nouveaux modes de recrutement.

Pas seulement pour les mines d'ailleurs, mais aussi pour l'industrie, et même pour de nombreuses exploitations agricoles. Le recrutement organisé de travailleurs à l'étranger, surtout dans des pays d'Europe Centrale, est l'une des grandes caractéristiques de l'histoire sociale et économique de l'après première guerre mondiale.

La Machine n'est donc pas un cas exceptionnel mais au contraire un très bon exemple, assez facile à saisir dans son ensemble grâce à sa petite taille, à son isolement géographique des autres centres miniers ou industriels, et au fait qu'il s'agissait d'une exploitation unique (comparée à la vingtaine de mines du bassin Nord - Pas-de-Calais), qui a laissé des archives consultables, condition nécessaire à une telle étude.

C'est d'autre part un exemple très diversifié au point de vue des nationalités des étrangers qui y ont travaillé, et des époques où ils sont arrivés : dès 1916 pour les premiers, si l'on excepte quelques Italiens installés peu avant la première guerre, et jusqu'au début des années 1930, la Grande Crise n'ayant pesé qu'assez tard sur l'activité de cette mine attachée à une usine de guerre...

Si les archives des Houillères sont intéressantes et abondantes sur tous les problèmes de recrutement et d'arrivée des étrangers, la direction de la mine ne s'intéressait par contre pas beaucoup à leur devenir, et l'on ne peut pas tirer de cette source beaucoup de renseignements sur la façon (ou les façons) dont ces étrangers se sont installés, ont été accueillis, sont repartis ou se sont fixés. En un mot sur les suites de cette politique de la direction. Sur tout cela les archives se font beaucoup plus allusives, et il est nécessaire de suppléer à leurs défaillances.

C'est pourquoi il me faut maintenant essayer de recueillir le plus possible d'informations sur cet aspect-là auprès des acteurs eux-mêmes de cette histoire, c'est-à-dire des habitants de La Machine, surtout d'origine étrangère, qui ont connu cette période ou en ont entendu parler, ou des descendants de ces premiers arrivants des années vingt.

Je compte aller voir un certain nombre de Machinois cet été, et leur demander de bien vouloir répondre à quelques questions. Il va de soi que ces quelques personnes, à qui je pourrai m'adresser parce que leur nom m'aura été indiqué, représenteront par rapport aux habitants de La Machine un choix assez arbitraire. D'autres, dont les noms me seront restés inconnus pourront estimer avoir eux aussi des choses à dire, des documents à montrer peut-être, des histoires à raconter... Je serai très heureux si de telles personnes me préviennent de leur existence, et j'irai les voir dès que possible, même si c'est seulement pour bavarder quelques instants à bâtons rompus sur la situation qu'elles ont connue en tant qu'étrangers, que ce soit dans les années 1920 ou depuis.

Si donc vous vouliez me contacter, n'hésitez surtout pas à le faire, je serai à La Machine cet été (sans doute pas tout l'été, mais probablement d'assez longs moments des mois de juillet, août et septembre). Lorsque j'y suis, j'habite dans un logement de fonction du groupe scolaire Marie-Curie, place de la Victoire ; le plus facile pour me contacter est d'envoyer un mot à mon nom à la Mairie (David Peyceré, étudiant, c/o Hôtel de Ville, 58260 La Machine), ou à mon adresse parisienne (7 rue Buffon, 75005 Paris tél. 1.45.XX.XX.XX). ou simplement de laisser votre nom au secrétariat de la Mairie en demandant qu'on me le transmette ; je m'empresserai de vous joindre, par téléphone si vous m'indiquez un numéro.

D'avance je vous remercie d'une telle démarche, qui ne pourrait qu'être très utile à ma recherche.

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