L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine
Le 6 mars vous avez désigné les 27 conseillers municipaux qui vous représentent à l'Assemblée chargée d'administrer notre ville pendant les six années qui vont s'écouler.
Le Conseil Municipal s'est réuni trois fois depuis son installation ; la première pour mettre en place le bureau municipal qui est composé du maire et de cinq adjoints, la seconde pour mettre en place les commissions municipales chargées de l'étude des dossiers et ses représentants dans les organismes intercommunaux, la troisième pour délibérer et voter le budget primitif 1983.
Depuis les élections municipales de 1983, parce que le Président de la République et le Gouvernement d'Union de la Gauche qu'il a nommé l'ont voulu, tous les courants d'expression sont représentés dans les conseils municipaux des villes de plus de 3 500 habitants. C'est le cas à LA MACHINE.
Grâce à la nouvelle loi électorale, la majorité gouverne. C'est la garantie de la stabilité nécessaire pour mener à leur terme les actions ou les projets programmés sur plusieurs années. La minorité participe, peut contester et faire des contre-propositions. A LA MACHINE, fidèle à l'esprit de la loi, la majorité composée de deux groupes politiques socialiste et communiste, a offert au groupe minoritaire une place dans toutes les commissions municipales, lui assurant ainsi l'information la plus large et la plus complète sur tous les dossiers qui seront soumis au vote du Conseil.
Forts de l'expérience positive d'une gestion que nous avons assurée ensemble pendant six ans, confortés par l'Union que nous poursuivons au bureau municipal et au sein du groupe majoritaire, nous sommes disposés à tenir compte des suggestions de la minorité lorsqu'elles seront constructives.
Fidèles à l'engagement que nous avons pris devant vous le 6 mars 1983, c'est à la recherche d'un service en constante amélioration et répondant le mieux possible à vos aspirations que nous travaillerons sans relâche.
Pour cela tout en respectant les points de vue contradictoires, nous assurerons sans faiblesse les responsabilités que vous nous avez confiées après avoir pris toutes les précautions qui doivent précéder la décision.
C'est pour nous aider dans cette tâche que conformément à notre engagement, nous élargirons nos commissions à d'autres compétences chaque fois que cela sera nécessaire. Cela a été le cas pour la Commission de la Circulation.
A votre intention j'ai fait établir un organigramme représentant la vie municipale. Ainsi en le consultant vous aurez la possibilité de vivre la vie de votre commune.
Notre mairie n'est pas un vase clos, mais au contraire une maison de verre où tous les actes sont publics.
Circulation et stationnement
Au mois de février 1983, poursuivant son programme général d'aménagement de la Ville, l'ancien Conseil Municipal a fait procéder à la mise en place de feux tricolores à l'intersection de l'Avenue de la République, de la rue Jean Jaurès et des deux sorties de la place de la Victoire. Ces feux assurent la sécurité des piétons, particulièrement des scolaires et régularisent la circulation. Ils sont particulièrement appréciés les jours de marché.
Pour atteindre le but que nous nous sommes fixé : retenir à LA MACHINE les gens de passage, il convient d'aller plus loin.
Bientôt le Musée de la Mine sur lequel j'aurai l'occasion de revenir, offrira aux touristes une visite intéressante, le Bois des Soeurs aménagé, son accueil. D'autres réalisations : stades, salle omnisports, salle des fêtes, amèneront chez nous des manifestations importantes. Cet ensemble peut représenter annuellement plusieurs dizaines de milliers de personnes. Il est évident que les élus ne demandent cet effort aux contribuables machinois, qu'avec pour objectif le développement économique de la Cité, et plus particulièrement du commerce local qui, s'il sait s'adapter, doit bénéficier et faire bénéficier la ville des retombées financières de ces investissements.
Pour cela des mesures s'imposent afin d'assurer à ceux qui veulent séjourner à LA MACHINE toutes les possibilités d'un bon accueil avec le minimum de contraintes.
C'est sur ce problème que s'est penchée la commission municipale de la circulation, élargie pour la circonstance aux représentants du commerce local, des parents d 'élèves, des transporteurs, des chefs d 'établissements scolaires, au chef de la brigade de gendarmerie, auxquels se sont joints les agents des services municipaux responsables de la voirie et de l'environnement.
Deux réunions ont été consacrées à ces problèmes. Des suggestions faites à la première réunion ont été soumises par certains responsables à un sondage auprès des personnes concernées.
Enfin, après avis de la Commission et la mise en place des panneaux de signalisation réglementaires j'aurai à prendre dans le cadre des pouvoirs de police que je détiens du Code Municipal, un arrêté qui concrétisera les avis qui ont été donnés et retenus comme souhaitables par la Commission.
Cependant un arrêté n'est efficace qu'à la condition d'être respecté ; et là le bon sens doit entraîner une collaboration étroite entre les usagers, les riverains et les élus.
C'est à cette collaboration que j'invite tous ceux qui veulent voir LA MACHINE profiter au maximum de ses atouts.
Avec deux grandes places, un parking rue PV Couturier, deux parkings installés dans toute la traversée sur le CD 34 et maintenant dans le Bois des Sœurs, tous ceux qui désirent nous rendre visite et séjourner chez nous sont assurés d'y trouver la place suffisante pour y garer leur véhicule.
Mais pour cela il convient que tous ces emplacements soient utilisés judicieusement et ne se transforment pas en parkings privés permanents, c'est possible au prix d'un petit sacrifice. C'est dans ce but et dans l'esprit de collaboration que j'ai évoqué dans ce qui précède que je m'adresserai dans les jours qui viennent à un certain nombre de citoyens machinois.
J'ai, devant la commission extra municipale, pris la gageure que je serais entendu et compris.
D'avance au nom des élus, des commerçants et des usagers, je remercie tous ceux qui participeront à l'effort commun.
Alors reste la question qui m'a été posée au cas où cet appel serait volontairement ignoré.
La réponse est nette, tout en regrettant d'avoir à appliquer des contraintes pouvant être évitées, exemple : mise en zone bleue d'une partie des aires de stationnement, ou d'avoir à réprimer les infractions relevées, c'est avec la plus grande fermeté que j'assumerai ma tâche et que je ferai respecter les décisions qui ont été prises, sûr d'agir ainsi dans l'intérêt général de la population.
R. VINGDIOLET
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