L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine
Noël et le Jour de l'An viennent d'être fêtés dans les foyers machinois, comme partout ailleurs, pour certains avec joie dans la liesse de la famille réunie, quelquefois agrandie, pour d'autres dans la peine et le souci, après le départ d'un être cher, ou avec le spectre du chômage. Une page vient encore d'être tournée, dans notre vie qui n'est pas un long fleuve tranquille mais un combat de chaque jour.
Au poste de responsabilité que vous m'avez confié, j'essaie de mener cette bataille, avec vous tous, pour faire vivre LA MACHINE, et que ses habitants s'y sentent bien.
Un premier objectif de ce mandat vient d'être atteint, la nouvelle gendarmerie. Cette construction, dont les couleurs illuminent le quartier des Glénons autrefois si triste, constitue un pari architectural suffisamment avant-gardiste pour que nous en soyons fiers. Nous avons pu garder ainsi notre brigade dont l'existence était menacée. LA MACHINE, chef-lieu de canton, a besoin de sa gendarmerie et des six familles qu'elle représente.
Deuxième objectif, l'étang Grénetier, fut l'année dernière l'attraction de bien des Machinois, trouvant là, à proximité, détente et loisirs dans un cadre à la bonne franquette. Son plan d'aménagement est largement diffusé. Les pêcheurs les premiers en profitent. Les travaux vont bientôt commencer, notre souci étant avant tout d'accueillir simplement familles et promeneurs, sans concurrencer les commerces du bourg.
Pour ce qui est de la vie de notre cité, les travaux se poursuivent dans le cadre des programmes définis : voirie, trottoirs, ou petits travaux parfois peu spectaculaires mais qui satisfont les habitants.
Dans tous les domaines, sociaux ou économiques, nous poursuivons notre action et une usine qui s'agrandit comme MECALEV, ou qui se modernise, comme SONIMETAL, nous encouragent à travailler pour que soit résolue la question de l'usine relais des Fontaines Douces ou du site du Puits Henri-Paul qui nous préoccupent autant que l'extension ou la modernisation d'autres entreprises machinoises, mais cela dépend prioritairement des industriels, des investisseurs et de la politique générale.
Une bonne coopération avec les services sociaux et ceux du Centre Social permet de résoudre beaucoup de problèmes et d'apporter un soutien primordial dans diverses activités comme le Centre Aéré ou l'Aide aux Personnes Agées.
Notre préoccupation reste la Cité des Minimes dont la rénovation véritable ne peut être seulement assurée avec le seul budget communal et les impôts des Machinois. Je disais, dans un précédent bulletin, que les difficultés seraient dites avec franchise : c'en est une. Nous y faisons le meilleur entretien possible, le Ministère a été sollicité pour sensibiliser les pouvoirs publics à cet aspect de notre héritage minier. Un dossier particulier a été constitué par les services techniques et différents participants.
Je poursuis ces actions en prenant en compte l'avis des Machinois et je me félicite que pour la seconde fois le budget supplémentaire ait été voté à l'unanimité.
LA MACHINE est vivante, il y fait bon vivre. Son Musée et sa Mine-Image, véritables pôles d'attractions, nous ont amené cette année 10 000 visiteurs.
Nous sommes 4 238 Machinoises et Machinois et nombreux sont ceux qui ont gardé leurs racines à LA MACHINE, même ceux qui habitent au loin.
Tous ensemble, Machinois d'aujourd'hui et d'hier, faisons en sorte que l'année 1991 soit une année de repeuplement des 232 logements vacants de notre localité, que 1991 soit une année où LA MACHINE puisse faire parler d'elle, par le sport et dans les médias, qu'en 1991 LA MACHINE développe encore sa tradition d'accueil. La vitalité de notre ville en dépend ainsi que ses écoles et la vie de ses commerces.
Ensemble faisons parler de LA MACHINE, de ses réalités et de ses problèmes. Et à tous BONNE ANNEE 1991.
Paulette LAVERGNE
L'étang Grenetier, notre bien commun
Sans doute, lorsque vous lirez ces lignes, l'eau de l'étang Grénetier aura retrouvé le chemin du déversoir.
Après avoir engagé les travaux de curage (30 000 m3 de boues) et effectué la réparation de l'empellement, le tout pour 507 600 F, notre étang retrouve son niveau dans un site magnifique et la Municipalité, conformément à son programme, peut envisager la mise en route de son aménagement.
Tous les Machinois sans exception sont intéressés par ce que doit devenir notre plan d'eau. Pendant le curage il n'y avait pas de jours sans que de nombreux habitants de notre Cité assistent aux travaux et les commentent.
Pendant la saison d'été, exceptionnelle il est vrai, l'étang était devenu le lieu privilégié des promenades et des sorties en famille. Tous les jours le point d'accueil a reçu une nombreuse affluence et l'eau de l'étang, devenue propre, a permis la baignade.
Les sportifs, les amateurs de marche, de promenade ou de course à pied sont toujours présents. Les pêcheurs pourront, grâce aux alevinages réalisés par la Société de pêche locale, se livrer à leur plaisir favori.
Après avoir reçu l'organisation d'un cyclo-cross sur son pourtour, le site recevra en avril une manifestation canine, en mai une concentration de cyclo touristes, en juillet la traditionnelle course régionale de VTT.
Le site de l'étang Grénetier a recommencé à vivre.
Notre commune souhaite le valoriser dans le cadre d'un réaménagement en base de loisirs et de tourisme.
Notre objectif est de créer à moyen terme sur les rives du plan d'eau un ensemble d'équipements homogènes qui permettent de satisfaire aux besoins des Machinois et de générer sur la commune une activité touristique qui doit être complémentaire du Musée de la Mine qui, cette année, a franchi le cap des 10 000 visiteurs.
Nous avons pour cela confié une étude à la Société OPERIAL et pour laquelle nous avons sollicité une subvention d'Etat dans le cadre du contrat Etat-Région.
Notre première réflexion nous conduit à rester modestes dans la réalisation. Nous nous refusons à des aménagements sophistiqués, nous voulons garder le caractère de loisirs, de détente et de repos autour de l'étang.
Cela doit s'articuler autour d'une double vocation :
— créer un lieu d'animation pour les Machinois et leur proposer un espace de loisirs aménagé,
— réaliser une mise en valeur touristique de la commune en créant un potentiel d'hébergement (camping, constructions légères) inexistant actuellement.
En l'état actuel de l'étude (voir schéma) nous prévoyons, un espace de restauration légère, type guinguette et d'animation, une aire de jeux pour enfants, un terrain de boules, un emplacement camping et un emplacement constructions légères, deux sanitaires, un aménagement des rives avec mise en place de plusieurs aires de pique-nique, des parkings. Enfin, par convention avec la gaule machinoise et champvertine les aménagements piscicoles nécessaires à une bonne gestion de l'étang.
Le bureau municipal s'applique actuellement à la réalisation d'une première tranche dès 1991.
Nous pouvons être plus nombreux
Nous disposons des résultats du recensement.
A sa clôture, nous étions 4 238 Machinoises et Machinois. Certes, nous avons perdu 403 habitants, 8,7% par rapport à 1982 et 1 926 par rapport à 1962 notre plus haut niveau de population. A cette époque la mine tournait à plein et représentait un des potentiels industriels les plus importants du département.
Cependant, le résultat est moins catastrophique que nous le supposions, d'autres localités de la Nièvre souffrent encore plus et l'examen détaillé des chiffres montre que nous pourrions être plus nombreux. Une certaine population est même arrivée ces deux dernières années.
LA MACHINE compte 1 768 résidences principales et 140 résidences secondaires mais il faut y ajouter 232 logements vacants, le plus souvent à vendre alors que chaque semaine des jeunes couples cherchent des logements à louer.
Une question a été posée à la réunion du Conseil Municipal d'octobre, reprenant les objectifs des deux groupes les plus importants, l'O.P.H.L.M., présidé par l'ancien maire de la localité, ne pourrait-il pas lancer une opération sur LA MACHINE en accord avec la Municipalité, qui met en route une O.P.A.H. (Opération Programmée de l'Amélioration de l'Habitat). Depuis, contacté verbalement et par écrit par Mme le Maire, celui-ci s'est déclaré tout à fait favorable à une rénovation de certains bâtiments. De son côté la S.A.H.L.M. engage une rénovation de ses logements à la Meule et aux Marizys.
Enfin ne serait-il pas plus profitable pour les propriétaires de logements vacants à vendre de rechercher toutes solutions pour les rendre accessibles à la vente ou à la location. Souhaitons aussi que le Crédit Immobilier prenne les dispositions nécessaires pour que dans son propre intérêt et celui de la ville se remplisse le lotissement des Aglans.
Nous lançons un appel à tous, propriétaires, notaires, agents ou sociétés immobiliers, Office Public ou Société Anonyme d'H.L.M.
Notre ville dispose des infrastructures pour recevoir de nouveaux résidents. Nous pourrions être plus nombreux.
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