Edito de Daniel Jaubertie, Maire de La Machine
Etabli pour une année, le budget est la prévision des recettes et des dépenses de La Commune. Plus cette étude est fine et précise, moins un budget supplémentaire, enfin d'exercice, est nécessaire.
Tout budget doit impérativement être voté en équilibre réel, c'est à dire que les recettes doivent compenser intégralement les dépenses. Comme un ménage, une commune ne peut laisser les dépenses augmenter plus vite que les recettes sans sombrer dans le surendettement. Partant de là, il va sans dire qu'une gestion saine doit d'efforcer d'accroître ses recettes en comprimant ses dépenses : c'est à dire d'éviter le gaspillage.
Nos recettes appartiennent à trois groupes :
l) Les produits de services (location de matériel ou immobilier par exemple), faibles à La Machine,
2) Les impôts locaux : taxes professionnelles, foncières et habitation,
3) Les dotations d'Etat qui, cette année, vont encore baisser
Il est bien évident que si nous ne pouvons pas agir sur le troisième groupe de recettes, nous devons être vigilants sur les rentrées des produits des services en évitant les prêts gratuits. L'augmentation des impôts locaux était notre seul moyen de donner un peu d'ampleur au budget. Cette augmentation, nous ne l'avons pas décidée de gaieté de cœur, croyez-moi, ce n'est pas une décision agréable à prendre.
Certains ne manqueront pas de dire que seule la taxe professionnelle a baissé. C'est vrai. Mais il faut ajouter aussi, qu'à la Machine, c'est une des taxes les plus fortes du Département et même de toute la région de Bourgogne. Un raisonnement simpliste consiste à affirmer que plus la taxe professionnelle est élevée, plus elle rapporte à la ville. C'est arithmétiquement vrai, mais, avec un peu de finesse, il est aisé de comprendre que cette taxe s'ajoute aux coûts de revient, augmente ceux-ci, augmente le prix de vente et, par suite de la concurrence, provoque la mévente, la récession de l'entreprise et l'aggravation du chômage. Il faut donc tendre vers un taux plus raisonnable de la taxe professionnelle en harmonie avec la moyenne départementale.
Nos dépenses, elles, peuvent se classer en deux catégories :
- les dépenses de fonctionnement (traitement des employés communaux, subventions aux associations, etc...)
- les dépenses d'investissement (construction, achats, amortissements d'emprunts, etc...).
Afin de ne pas grever le budget, celles-ci doivent rester raisonnables. Créer des emplois municipaux, comme d'aucuns le préconisent, mènerait à un accroissement de la masse salariale qui, à La Machine est déjà, en pourcentage, l'une des plus importante de toute la Bourgogne.
En ce qui concerne les Associations, qui sont indispensables à la vie de la commune, l'effort de chacun est essentiel à leur survie. Il faut donc aider les clubs par l'apport de subventions, c'est indiscutable. Mais, il faut aussi que ces derniers fassent tous l'effort nécessaire pour ne demander, aux contribuables machinois, que le minimum vital. Et, comme toutes les associations ne perçoivent pas la même subvention, je dirai que plus l'appel aux contribuables est élevé, plus le devoir de modération des dépenses du club est grand, plus sa gestion doit être rigoureuse, plus la prise de conscience doit être profonde.
La gestion de la ville ne peut se faire sur des principes absolus et rigides, au contraire elle repose sur un juste équilibre, un dosage subtil dans des directions souvent opposées. Le rôle de l'Elu est de pouvoir et savoir maintenir le bon cap et, dépassant l'individualité, de persuader chacun qu'il n'est pas seul à être digne d'intérêt et que chacun est un élément de l'ensemble de la collectivité. L'individu, membre d'une société, doit savoir dépasser son égoïsme naturel et limiter ses exigences : rien n'est gratuit, tout à un coût.
Bien persuadé que je serai compris de tous, il me reste à vous souhaiter une bonne et heureuse année 97, ainsi que la réalisation de vos voeux les plus chers.
Le Maire, Daniel JAUBERTIE.
Travaux
La Cité des Minimes avait progressivement, au fil des ans, trouvé un petit air pimpant, grâce à l'effort de ses habitants qui avaient tous, ou presque, eu à coeur de rénover la maison dont ils étaient devenus propriétaires.
Mais, cet air de jeunesse n'était, en réalité, qu'un maquillage sur une ruine, un ravalement de surface. En effet, plus en profondeur, et invisibles pour le passant, les infrastructures dataient de l'époque Schneider. C'est assez dire l'état de vétusté des équipements qui avaient grand besoin, non pas d'un rapetassage sommaire, mais d'une refonte totale.
Cette restructuration de la zone sud de la Cité des Minimes devait porter essentiellement sur trois points : l'assainissement, le réseau d'eau potable et la voirie. Il était bien sûr logique de réaliser les travaux dans cet ordre afin d'éviter, par exemple, de défoncer des rues neuves pour mettre les égouts ensuite.
La première tranche de travaux a donc débuté par l'assainissement : c'est à dire la pose d'égouts. Pour ce faire, il importe, bien sûr de suivre la pente naturelle des terrains car les eaux usées s'écoulent sans pression d'une part et, d'autre part, il ne faut pas perdre de vue que ces mêmes eaux devront rejoindre la station d'épuration.
C'est ce qui explique pourquoi, dans certaines rues, on a pu voir creuser d'impressionnantes tranchées atteignant, voire dépassant les trois mètres de profondeur. Il restera, maintenant, à tous les riverains, à se raccorder, par eux mêmes, à ce nouveau réseau, ce qui leur évitera de polluer l'environnement et de se voir surtaxer à l'échéance du délai de raccordement.
L'assainissement terminé, il fallait refaire le réseau d'eau potable. Celui-ci pouvait être beaucoup moins profond puisque, l'eau y circulant sous pression, il suffisait simplement de le mettre hors gel. Bon nombre de riverains ont d'ailleurs profité des travaux pour effectuer leur nouveau branchement.
Ces deux phases réalisées, il fallait passer à la troisième : la voirie. Dans certaines rues, il a été nécessaire d'enlever les vieilles bordures de pierre et les évacuer. La pose de nouvelles bordures devait tenir compte du niveau de la chaussée mais aussi de celui des accès des particuliers en installant des bordures basses pour les entrées de véhicules. Ainsi les trottoirs pouvaient, dès lors, être réalisés par un léger remblai, compactés et enduits.
Enfin on abordait la dernière étape : la réalisation des chaussées. Cette dernière débutait par un arasement des fonds à la niveleuse, puis la pose d'un tissu en matières synthétiques pour empêcher les remontées argileuses. Sur ce film une couche de pierraille d'une trentaine de centimètres était placée, arasée et compactée. Il n'y avait plus alors qu'à passer à la dernière opération : la mise en place de la couche superficielle d'imperméabilisation.
Tout est maintenant terminé, mais il y aura lieu de penser à l'entretien et au suivi permanent de ces investissements. Chacun, bien sûr, aura à coeur de ne pas dilapider son patrimoine par un mauvais usage, des trottoirs en particulier qui sont réservés à la seule circulation des piétons. C'est à dire qu'il n'est pas question d'y faire ses travaux de préparation du béton, d'y déposer du fumier ou du bois de chauffage, d'y stationner des véhicules etc... En un mot de prendre soin de réalisations qui coûtent cher à la collectivité.
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