L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine
Avec de la volonté tout est possible.
Certes, les choses ne sont pas aussi simples, des obstacles, des freins, des incompréhensions peuvent exister. Les moyens d'Etat attribués aux communes ne progressent pas au rythme des nécessités. Le chômage est un drame qui s'aggrave. Les espérances d'il y a quelques années ont été déçues. Des hommes et des femmes réfléchissent à proposer autre chose à d'autres perspectives. La nécessité d'entendre ce que disent les gens, à la base, devient une exigence pour tous.
Dans ce dernier domaine, nous croyons être comme l'on dit : dans le coup.
Le conseil municipal se réunit très souvent, les informations circulent bien, et chaque fois que cela est nécessaire la population de La Machine est consultée. Ce fut le cas pour le budget, pour la cité des Minimes, pour la réflexion sur la localité confiée à la Société OPERIAL, pour la réunion avec les acteurs économiques locaux.
Malgré toutes les difficultés réelles que je viens d'énumérer, la plus grave étant celle de l'emploi, j'ai la conviction qu'il est possible de donner un second souffle à notre localité.
Il me semble cependant qu'il est encore nécessaire de convaincre sur le message que nous voulons faire passer. La Machine existe et nous pouvons aller de l'avant à condition comme je l'indiquai dans le bulletin précédent de s'y mettre tous. Il faut y croire.
Parlant de notre ville, l'étude du Comité d'Expansion Economique note, "La mobilisation effective des élus pour son développement futur". Dans sa phase diagnostique de La Machine, la Société OPERIAL fait le constat d'une ville bien équipée et bien gérée. Le journal paroissial de septembre imprime : "Heureusement il est bien loin le temps où l'on entendait dire - il n'y a jamais rien à la Machine -.
Peut-être ne met-on pas assez en avant nos actions, nos réalisations, la vie locale de tous les jours et avec vous tous, j'exprime le souhait que la presse locale redécouvre LA MACHINE.
Mais nous tous les Machinois et Machinoises en nous saisissant de nos atouts, en nous appuyant sur les acquis, sur les actions en cours, nous pouvons bousculer les obstacles pour regarder devant nous.
Je vous exprime pour l'année 1993 mes voeux de bonheur, de paix et de réussite pour notre ville.
Bibliothèque municipale
Depuis ces trois dernières années, la Bibliothèque Municipale a trouvé aujourd'hui sa place parmi les multiples activités de loisirs de la ville. L'accueil, successivement assuré par Patricia SOWINSKI, Sandrine HARVEY, Elisabeth MARTINEZ en Contrat Emploi Solidarité (C.E.S.), n'a déçu personne puisque de plus en plus de lecteurs foulent le sol de la bibliothèque. Des activités internes, ou des petites expositions sont proposées, comme : "1492-1992, il y a 500 ans Christophe Colomb découvrait l'Amérique", exposition d'ouvrages sur les Amériques, concernant le sujet de cette manifestation.
Comme ont pu le remarquer de nombreux lecteurs, l'installation intérieure des locaux de la bibliothèque a été modifié afin de faciliter l'accès aux nombreux ouvrages en rayons, et surtout pour le bon fonctionnement des locaux. En effet, nous avons regroupé par secteurs les divers thèmes présentés au public : le coin lecture et recherches documentaires est isolé des prêts à domicile, pour le bien être de chaque chercheur, le coin enfants totalement restructuré et rajeuni permet désormais aux lecteurs en culottes courtes de parcourir les albums à leur aise, en s'asseyant sur le sol recouvert de moquette ; et le coin prêt à domicile regroupe un grand choix de Romans, Biographies, aux fervents lecteurs.
Tout cela donne à votre bibliothèque un meilleur aspect. Cette transformation des locaux entre dans le cadre de la manifestation annuelle "LA FUREUR DE LIRE" qui a eu lieu en Octobre. En 1993 nous donnerons à cette manifestation la priorité qu'elle mérite.
Nous vous informons par la même occasion que les horaires d'ouverture ont légèrement été modifiés : mercredi ( 9H 12 H ; 14 H - 18 H) jeudi (9 H - 12 H ; 14 H 17 H) samedi ( 9 H - 12 H).
De plus, le contenu des rayonnages sans cesse constant et varié, propose de nombreux titres à découvrir ou redécouvrir. La consultation de ces ouvrages peut se faire gratuitement sur place, ou par l'emprunt de ceux-ci moyennent une cotisation annuelle de 30 F, ceci pour les adultes. En ce qui concerne la section jeunesse (jusqu'à 16 ans), la consultation et l'emprunt des livres sont totalement gratuits.
Voici une partie de la liste des quelques ouvrages acquis cet automne :
- les enfants de la terre, de Jean M. AUEL (4 tomes)
- le fléau, de Stephen KING
- les enfants des collines, de Virginia C. ANDREWS (4 tomes)
- crimes de sang, de Pierre BELLEMARE
- Diana, sa vraie histoire, de Andrew MORTON
- les vies secrètes de Marilyn Monroe, de Anthony SUMMERS
- de terre et de sang, de Pierre BARRET
- Billy, de Whitley STRIEBER
- Minuit 4, de Stephen KING
- Liouba, de Pierre REY
- Vanilla, de Florence LAUTREDOU
- naissances sur ordonnance, de Robin COOK
- les 7 esprits de la révolte, de Jean-Michel THIBAUX
- actes de foi, de Erich SEGAL
- Indochine, de Christian de MONTELLA etc.
Beaucoup d'autres titres que nous vous laissons le plaisir de venir découvrir à la bibliothèque municipale, 17, rue Roger Salengro, T. 86.50.90.41.
Un grand merci aux nombreux donateurs.
En attendant de pouvoir vous renseigner et, à l'occasion du nouvel an, Elisabeth et moi vous souhaitons une très bonne année 1993 avec le livre.
Pascal BALOURDET, Responsable de la Bibliothèque
Y-a-t-il de vrais machinois ?
Sans doute la commune a plus de 200 ans et c'est à partir de 1786 que les mariages, les naissances, les décès ont été enregistrés sur les registres paroissiaux de LA MACHINE.
Avant, LA MACHINE n'était ni paroisse, ni commune, mais des naissances sont inscrites à CHAMPVERT pour le hameau de LA MACHINE situé dans le parage des Marizys et des Ecots où a été érigée une chapelle, et d'après les registres de la paroisse de CHAMPVERT, le Curé DOUGNY y célébra trois mariages le 7 juin 1707 :
LANOUE François et BOGUET Eugénie
RAISIN Jacques et LANOUE Catherine
LANOUE Michel et BOURDIN Françoise.
Peut-être est-ce les plus anciens Machinois, ont-ils des descendants ? A vous de chercher.
Le Cercle Généalogique de LA MACHINE qui tient une permanence tous les deux mois peut vous aider ou vous guider pour effectuer vous-même des recherches passionnantes. A ce jour 3 096 mariages avec leur filiation ont été relevés à LA MACHINE à compter de 1786 et sont à votre disposition.
Les archives de la mine au musée
Conservés à La Machine grâce à la création du Musée de la Mine, ce sont près de 400 m3 de documents divers qui sont classés en plus de 17 000 liasses, dans la salle des archives du Musée de la Mine.
Le dépouillement de ces archives a débuté en août 1982. Ce sont 10 stagiaires de l'Association "Etudes et Chantiers" qui ont trié ces documents, sous la responsabilité de Melle LACOUR, Ethnologue, et avec l'aide de M. Robert TCHANG. Ce pré classement a permis de trier et d'empaqueter une grande partie des archives.
En 1985, débute l'inventaire de celles-ci, sous le contrôle du service des Archives Départementales de la Nièvre, confié à Françoise BERTHAUD. Aidée d'une quinzaine de T.U.C., elle trie, reclasse et répertorie tous les dossiers déjà préparés en 1982. Chaque liasse aura désormais son numéro d'inventaire et une fiche d'identité. Ces travaux de classement dureront un peu plus d'un an, dans la poussière et la bonne humeur. Avant la remise en état de la salle qui abrite actuellement ces paquets, tous les documents sont transportés dans les sous-sols de la Mairie. Entre temps, c'est au tour des plans de la Mine d'être répertoriés.
Plus de 7 600 plans sont ainsi classés de la même façon que les archives, et temporairement entreposés dans les greniers du Musée.
En 1989, les archives regagnent les locaux du Musée. Le classement des liasses est assuré par Isabelle SERVANT, des Archives Départementales de la Nièvre. Ce classement durera quelques mois et il faudra attendre la création de l'inventaire final pour autoriser la consultation des archives.
En 1991, les plans de la mine sont rangés dans les meubles à plans de la salle de cartographie du Musée.
En avril 1992, une réunion entre le Maire, la Directrice des Archives, le Responsable du Musée, a lieu pour déterminer des formalités de consultation de ce fonds d'archives. Un règlement de consultation est alors rédigé, et l'inventaire est confié au Musée. Depuis septembre 1992, les archives sont consultables sur rendez-vous. Toutes sortes de recherches peuvent être effectuées : effectifs des puits, recrutement des Polonais, rapports d'activités, accidents, emploi du temps des chevaux ...
L'inventaire est mis à disposition du lecteur qui doit remplir une fiche d'inscription et une fiche concernant ses recherches. Pour tous renseignements supplémentaires, prendre contact avec Pascal BALOURDET, Musée de la Mine, 1, avenue de la République.
Tél. 86.50.91.08
Des bornes ... à la boussole
Des générations de promeneurs machinois se sont étonnés de la présence de deux bornes à l'intérieur du Bois des Soeurs. Diverses questions venaient à l'esprit. Qui les a mises, à quoi servent-elles, depuis quand ?
Ces deux bornes situées à une vingtaine de mètres à l'intérieur du Bois des Soeurs, ont été implantées en 1861, c'est à dire avant la constitution de la futaie actuelle.
Antérieurement à cette époque, chaque puits était indépendant, et possédait ses propres projets d'exploitation en fonction de sa position dans le gisement. Mais l'expansion industrielle obligeait l'exploitant à concevoir des projets d'ensemble.
Pour établir ces projets, un important travail de topographie fut entrepris sur l'ensemble de la concession. Ce travail dura de 1860 à 1868 et fut réalisé par 8 brigades de géomètres.
Dans la première phase de travail, il fut impératif d'implanter la direction Nord-Sud.
L'opération eut lieu au solstice d'hiver de l'année 1861 à 22 h. La première borne implantée est celle qui se trouve au Sud. A l'aide d'un théodolite installé sur cette borne, les géomètres firent une visée sur l'Etoile Polaire, puis reportèrent la visée au sol, le point trouvé indique la direction du Nord géographique. La deuxième borne fut fixée en ce point précis et la direction Nord-Sud établie.
Ceci permit aux géomètres de connaître en permanence l'écart de la direction entre le Nord géographique et le Nord magnétique indiqué par l'aiguille de la boussole. Cet écart appelé déclinaison varie en permanence en fonction de l'époque et de l'année. Pour cela il suffit de suspendre une boussole à une ficelle tendue entre les deux bornes et de lire la mesure de l'angle formé. Ainsi les géomètres, en connaissant la déclinaison, purent effectuer relevés topographiques et établissement de plans à n'importe quel moment de l'année et pour bien des générations !
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