La Mairie - Les bulletins municipaux

L'édito de Paulette Lavergne, Maire de La Machine

Le bulletin de fin d'année est traditionnellement réservé à l'expression des associations. En effet, que serait une ville sans elles ! L'animation de fin de semaine, la vie sur les stades, à la salle polyvalente, dans la localité sont le fruit de leur dévouement et de leur énergie.

Comme un article en témoigne, notre municipalité fait un effort important en leur direction, à la fois sur le plan financier mais aussi en entretien des installations qui sont mises à leur disposition. Nous l'avons dit maintes fois, mais souvent nous n' en avons pas conscience, notre localité de 4 238 habitants est relativement bien équipée. Mais nous avons aussi l'incendie souterrain du stade Marcel JANDOT.

Je m'efforce, avec le bureau municipal, avec l'aide de l'OMS et des clubs sportifs, en intervenant à tous les niveaux, de régler le problème de fond, mais aussi de trouver des palliatifs pour que nos jeunes, nos équipes d'athlétisme, de football, les enfants de nos écoles et du collège puissent poursuivre le développement de leurs activités.

Dans notre ville à faibles ressources, la gestion municipale n'est pas une chose aisée. Avec tous les conseillers municipaux dont je sollicite une participation effective et positive, je m'emploie à y faire face.

L'activité de la Mairie est bonne, la dette reste dans des limites acceptables, nous avons encore des possibilités, l'investissement ne se ralentit pas, nous avons des projets, des dossiers en préparation. En effet, entre l'idée, la décision et la réalisation, il faut subir certaines contraintes administratives et effectuer de nombreuses démarches pour lesquelles mon mandat de conseiller général m'apporte une aide.

Dans ce bulletin, un article vous parle de l'aménagement du bâtiment abritant le Centre Social, nous allons également continuer nos travaux à l'étang Grénetier, poursuivre un programme d'assainissement, étudier l'amélioration de l'entrée Sud de la ville et intervenir pour que le département prenne en compte, pour ce qui le concerne, la réalisation d'un projet existant entre les deux groupes scolaires, Collège et Albert Camus.

Notre ville peut maintenir sa population, les équipements existent, mais un problème demeure : il n'y a pas assez de logements à louer et c'est presque chaque jour que de jeunes couples viennent me trouver pour rester ou devenir Machinois. Avec le Conseil Municipal unanime, nous avons souhaité que les bailleurs sociaux publics ou privés réalisent du locatif à LA MACHINE. Nous venons de lancer une opération programmée de l'amélioration de l'habitat (OPAH), il faut que les propriétaires se saisissent de cette opportunité. Faire vivre LA MACHINE, rajeunir sa population, c'est donner à nos jeunes les moyens de se loger.

Il est vrai que si tout cela est important, rien ne saurait remplacer ce qui est la vie, ce qui peut permettre le développement d'une commune, le travail.
La perspective de 3 000 000 de chômeurs, quel drame, comment ne pas être en colère !
Je ne suis pas seule à penser que rien ne saurait être plus négatif que le découragement, bien au contraire, il convient de se rassembler, de se battre ensemble pour dégager de nouvelles perspectives.

Que cette année qui commence soit celle ou tous ensemble nous participions à faire changer les choses dans le bon sens.
Je vous souhaite à tous une bonne année 1992.

Un projet important

La rénovation du bâtiment abritant le centre social
La gendarmerie, le centre de secours, l'aménagement de l'étang, l'entretien de la voirie, des projets s'achèvent d'autres voient le jour. Parmi ceux-ci, une ou deux tranches de travaux à l'étang, un programme d'assainissement, un projet sur le centre ville avec le monument aux Morts, l'aménagement du passage entre l'école et le collège, la bibliothèque, l'aménagement de l'entrée sud de la ville à l'étude et la rénovation du bâtiment abritant le centre social. Dans le rapport du maire pour l'élaboration du budget primitif, il était indiqué :

"Je vous propose la rénovation du bâtiment abritant le centre social. Nous avons un engagement moral à entretenir ce patrimoine industriel qui est à l'intérieur en très mauvais état et dont nous devons conserver l'aspect extérieur".

L'action du centre social est très importante dans la vie de notre cité et outre celui-ci les locaux actuels accueillent aussi I'UMASAD. Dans les bulletins no 37 et 39 vous avez pu prendre connaissance des multiples activités que celui-ci offre à la population, la dernière en date étant la mise en route du portage des repas à domicile.
Il devenait donc urgent vu la vétusté des locaux d'engager un programme de rénovation et de transformation des bâtiments abritant le centre social. A ce sujet, un débat a eu lieu au conseil municipal consacré au vote du budget. Celui-ci est traduit dans une intervention et dans la "note de la rédaction" parus dans le dernier bulletin municipal.

L'étude de l'avant projet de rénovation a été confiée au SIEN, le dernier document a été reçu le 7 Octobre 1991.
En l'état actuel, celui-ci comporte :
• Au sous-sol : une cave, une aire de stockage, la chaufferie dans une adjonction au bâtiment existant.
• Au rez-de-chaussée : une entrée avec un hall d'accueil et d'attente de 25 m2, une permanence de 11 m2, un bureau médical insonorisé de 20 m2, un secrétariat médical de 20 m2, une pièce pour l'animateur de 12 m2 et un bureau de 15 m2, un sanitaire équipé pour handicapés.
• Au 1er étage : une salle d'attente de 6 m2, deux bureaux pour les assistantes sociales 11 m2 et 12 m2, une salle de réunion de 39 m2, un bureau de dépannage de 6 m2, un sanitaire.
Soit au total une surface d'accueil et de bureau de 187 m2 environ, auquel s'ajoutent des combles aménageables.

A la date de l'avant projet, le coût de la réalisation se monte à 1084400 F y compris la réfection de la toiture et les ravalements extérieurs.
Le plan de financement :
Subventions départementales : 216880 F
Prêt de la caisse autonome : 860000 F
Autofinancement : 7520 F Le prêt de la CAN (URCE) étant escompté dans des conditions avantageuses. Le conseil municipal a voté pour cela une dépense de 600000 F à son budget primitif et 484000 F au budget supplémentaire.

Association Machinoise pour la Conservation des souvenirs Miniers

En cette fin d'année nous avons souvent écouté "Les Feuilles Mortes" hommage rendu au chanteur Yves Montand, cet homme de talent qui a popularisé beaucoup de belles chansons. Adoré puis rejeté des uns, contesté puis adopté par les autres, on doit lui reconnaître le sens profond de ses interprétations.
Ces feuilles mortes qui en cette saison dépouillent les feuillus, nos rappellent à nous mineurs que c'est la forêt qui est à l'origine de la formation du charbon. Elles signalent également l'approche de la fête de Sainte Barbe et nous font rêver aux fêtes d'avant 1974. La foule dans la rue, les restaurants et cafés ou les retrouvailles autour d'une assiette d'escargots ou simplement d'un verre, de ceux qui partageaient le dur travail du fond de la mine, les cérémonies civiles ou religieuses, tout cela était la marque d'une cité active, animée où il faisait bon vivre.

Cette année, les anciens mineurs adhérents de I'A.MA.CO.S.MI. assureront plus modestement, mais avec autant de recueillement la tradition de Sainte Barbe.
Celle-ci marque la fin d'une saison de travail bénévole au cours de laquelle les travaux d'aménagement de la partie minière du musée s'est enrichie de matériel nouveau qui permettra de compléter les aménagements déjà existants ; ceci grâce aux liens d'amitié qui unissent les anciens mineurs Machinois à leurs collègues de MONTCEAU LES MINES.

Tout ce matériel a été cédé à faible prix, souvent donné et ne grève pas les finances de la ville.
Les loco-tracteurs, treuils, pompes, cadres, tuyauteries, piles de soutènement marchant, etc... que nous avons récupérés et stockés à LA MACHINE.
Le matériel pour lequel nous avons pris option permettra la reconstitution presque intégrale d'un carreau de mine, l'aménagement de bains douches d'une lampisterie et l'équipement du puits avec mise en place des cages pour la descente et la remontée des bennes et du personnel.
Le souci qui guide l'équipe de bénévoles, qui sans compter se dévouent est de respecter ce qu'à été la mine Machinoise à travers les siècles.

Un autre bulletin nous donnera peut-être l'occasion de donner plus de détails sur ces aménagements que vous pourrez découvrir en 1992.
Un autre projet nous tient à coeur qui peut rapidement être mis en place à peu de frais avec l'accord et l'aide de la Municipalité. Il s'agit de l'aménagement du carrefour à l'entrée Sud de la Ville sur le CD 34 ; (ex puits des Minimes, ateliers municipaux route industrielle).
Nous disposons du matériel nécessaire loco-tracteur, wagonnets, berlines et rails, pour implanter un petit convoi indiquant aux usagers de la route qu'ils vont découvrir une ancienne ville minière.

Parmi les autres activités de notre association, il faut retenir les visites guidées du site des Glénons, pour lesquelles les anciens mineurs ont reçu le renfort de deux étudiants pour Juillet et Août, l'accueil étant assuré par trois jeunes filles sous Contrat Emploi Solidarité (C.E.S.). Merci à ces jeunes qui ont donné toute satisfaction.

Cette saison "la mine image" a accueilli 12200 visiteurs contre 10100 en 1990, une progression de 20 %.
Un voyage au Creusot (Château de la Verrerie) a permis pour le groupe Machinois un retour aux sources. L'ancienne résidence des SCHNEIDER abrite actuellement un beau musée où nous avons pu apprécier la recherche de la qualité, le souci de l'accueil, le respect des traditions.
En 1992, nous accueillerons nos amis Creusotins et Montceliens pour une visite de notre musée et si possible de la petite cité et du Château d'Apremont, autre berceau de la dynastie des maîtres de Forges du Creusot.

Le 8 Décembre l'association participera aux cérémonies et honorera les mineurs décédés au champ d'honneur du travail.
Que ce soit par mort violente, comme malheureusement cela se produit trop souvent dans les mines, ou plus simplement des suites des maladies ou blessures contractées au fond de la mine.
Le chapiteau de Sainte Barbe sortira encore en 1991 pour rappeler les défilés d'antan.
Ensuite pour ceux qui le peuvent, les souvenirs s'échangeront pendant le repas traditionnel qui nous réunit chaque année dans l'amitié.

René VINGDIOLET, Président de I'A.MA.CO.S.MI.

P.S. : Beaucoup de travail a été réalisé, il reste encore beaucoup à faire. Les portes de I'A.MA.CO.S.MI. vous sont grandes ouvertes. Les anciens mineurs au travail pour valoriser notre petite cité, seront heureux d'accueillir toutes les bonnes volontés.
La municipalité se joint à cet appel.

La Municipalité souligne le travail important réalisé par les anciens mineurs bénévoles pour aménager le Musée de la Mine et en particulier la Mine-Image. Pour la reconnaissance de leur mérite, cette année sur proposition de Madame le Maire une subvention exceptionnelle de 10000 F a été attribuée à I'AMACOSMI.
C'est en revenant d'une délégation d'anciens mineurs avec la municipalité à MONTCEAU, après avoir vu en particulier le site de SANVIGNES qu'à été suggéré l'aménagement du carrefour de l'entrée Sud de la ville. Aussitôt, Madame le Maire a pris contact avec la D.D.E. et est intervenue par lettre du 4 Juillet 1991 auprès du Président du Conseil Général qui a depuis donné un avis favorable. En effet la route D34 est une route départementale et la décision dépend du Département. Les subventions ont été sollicitées pour une prise en charge partielle. A ce jour le coût est d'environ 1000000 de francs auquel il convient d'ajouter l'aménagement du site et de son environnement.

Rappelant la vocation de notre ville et son passé minier, la réalisation de ce carrefour permettrait d'améliorer la sécurité et de ralentir la circulation de l'entrée et de la sortie de la ville.