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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution :
René Vingdiolet, Maire de La Machine

L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine

Mes Chers Concitoyens,

Nous voici arrivés au terme de l'année, et également à la fin du mandat municipal par lequel vous nous avez confié, le 6 mars 1983, la charge d'organiser avec vous et pour vous la vie de notre cité.

Au cours de ces 6 années, émaillées de difficultés, dont la plus importante est l'emploi, je me suis efforcé avec le soutien des autres élus de faire face à ces aléas. Je n'ai pas toujours réussi comme c'est le cas pour "La Française des Caleçons". Cependant mon action personnelle, conjuguée à celle de tous ceux qui m'ont fait confiance, m'a permis d'implanter le Foyer de Handicapés, de sauver TRESCO, devenue SOLIMETAL, de trouver dans le cadre du Syndicat Intercommunal d'industrialisation que je préside, une solution pour SAMSOUD, qui trop à l'étroit dans des locaux mal adaptés, envisageait de quitter La Machine.
Enfin après une longue période d'insuccès d'implanter une scierie moderne à SOUGY, où quelques Machinoises ou Machinois en chômage ont retrouvé un emploi.

Cette fin d'année a été, après d'autres événements, marquée par la visite de Monsieur le Président de la République. Répondant à mon invitation, notre Président a voulu vous apporter à tous son témoignage de très haute sympathie. Je remercie à nouveau tous ceux qui ont participé à l'organisation de cette soirée, avec une mention toute particulière aux anciens mineurs pour le travail qu'ils accomplissent pour perpétuer de façon vivante le souvenir de ceux qui ont, par leur dur labeur au fond de la mine, créé et développé notre ville.

Quelques jours après la visite présidentielle, ils ont été à nouveau honorés par le Président BARDIN qui, au cours d'une belle cérémonie au Conseil Général, leur a remis le Trophée de l'Accueil, catégorie "produit", ceci dans le cadre de l'action du tourisme régional et départemental.
Monsieur le Président de la République m'a fait savoir dans une lettre du 22 novembre toute la satisfaction pour l'accueil qu'il a reçu à La Machine, le Maire que je suis en est très heureux. Je vous remercie tous, enfants des écoles, enseignants, population, de ce que vous avez exprimé de chaleureux envers celui qui a reçu du suffrage universel le devoir de veiller au respect des lois qui protègent notre République et de définir les grandes orientations de la politique nationale.
Chers Amis Machinois, la fin d'une année est l'occasion d'exprimer des voeux.

Dans ce monde en crise, où le chômage est un cancer social, où des oppositions idéologiques voient des hommes se combattre, armes en main en divers endroits du globe, où les droits de l'homme sont encore largement bafoués, où l'emprisonnement, la torture morale et physique, sont employés journellement contre des femmes et des hommes, et souvent contre des enfants, où l'opulence des biens de consommation des pays dits développés contraste avec la misère des grands espaces, détruits soit par la sécheresse, soit par les inondations, où des populations entières sont disséminées par la faim et les épidémies, que peut-on souhaiter ?

Je veux tout simplement vous dire à tous, jeunes ou plus âgés, bien portants ou malades, à ceux qui vivent dans la joie d'une famille unie et qui ont un emploi, à ceux qui vivent seuls, privés de leur compagnon ou de leur compagne, souvent éloignés de leur famille, à ceux qui dans les diverses sociétés de la ville participent aux activités de notre cité, aux enseignants, surtout aux enfants qui préparent leur entrée dans la vie active, aux artisans, commerçants, industriels, ouvrières et ouvriers machinois, BONNE et HEUREUSE ANNEE. Que 1989 nous permette d'unir nos efforts dans la diversité de notre conception personnelle de l'organisation de la vie, mais dans le respect que nous devons avoir les uns pour les autres, et dans la loyauté qui doit prendre toute sa place dans le combat que nous menons journellement pour assurer chacune et chacun à notre façon le devenir de ceux qui nous font confiance.

J'ai évoqué en ce début d'éditorial la prochaine échéance électorale. En effet, le Gouvernement a fixé les dates pour le renouvellement des Conseils Municipaux aux 12 et 19 mars 1989. Le moment venu, nous ferons à votre intention un compte-rendu détaillé et chiffré du mandat qui s'achève, aujourd'hui, je veux seulement dire qu'il est très positif.

Une campagne électorale est toujours riche des oppositions qui s'expriment. Je souhaite pour ma part que chez nous ce soit l'occasion de confronter nos points de vue et de prendre des engagements qui puissent être tenus, c'est-à-dire sans démagogie, ni mensonges.
Ce que l'on appelle communément la "rumeur publique", alimentée pour les uns du besoin de paraître bien informés, pour d'autres celui de distiller sous le couvert du "on dit" ou "on m'a dit" des informations erronées, tendancieuses, parfois des calomnies mensongères, mettant en cause des personnes ou des familles, risque en cette période de s'amplifier.

Chers Concitoyens, pour terminer cette longue lettre que je vous adresse aujourd'hui, j'ajouterai un voeu à ceux que j'ai exprimés dans les lignes qui précèdent.
Ne vous laissez pas abuser par ces affirmations mensongères anonymes qui nous font à tous tant de mal. Renvoyez fermement à d'autres occupations, sans complaisance, ces peu nombreux mais dangereux porteurs d'informations ou affabulations qui mettent en cause des femmes et des hommes honnêtes, attaqués sournoisement sans avoir la possibilité de se défendre.

Pour ma part, je répondrai, si cela doit être fait, à toutes les rumeurs qui seront portées à ma connaissance pour rétablir la vérité.
Sans attendre davantage pour l'exemple, je réponds pour terminer à quelques potins de la rue. Ne croyez pas ceux qui vous disent : le Maire est absent de sa Mairie, il ne reçoit pas, c'est faux.

J'occupe, il est vrai, parce que je suis Maire, d'autres fonctions importantes, qui me permettent souvent de donner satisfaction à quelques personnes et apporter par les contacts établis ici et là des solutions plus rapides aux problèmes qui me sont posés.
Cependant, en dehors de quelques déplacements plus longs, je suis en Mairie tous les Jours, matins et soirs, et c'est uniquement pour vous éviter d'attendre que je vous reçois sur rendez-vous.

D'autre part, avec le partage des tâches, les adjoints assurent sous ma responsabilité, et en me tenant constamment informé, les missions que je leur confie. En cas d'urgence, le 1er Adjoint est disponible pour vous accueillir, il sait où il peut prendre contact avec moi. Il y a dans notre commune une disponibilité totale des élus à votre service.

Voici quelques semaines, le bruit s'est répandu que l'Armée voulait nettoyer gratuitement l'étang Grainetier et que j'ai refusé, nouveau mensonge. L'Armée n'intervient qu'en cas d'urgence sur ordre du Préfet.

Si les conteurs de contre-vérités sont volontaires pour effectuer ce travail, qu'ils se fassent connaître, nous les accueillerons les bras ouverts. Je pourrai citer beaucoup d'autres exemples. Je m'arrête là, ayant conscience d'avoir été trop long. Chez Amis Machinois, bonne fin d'année, à notre prochain rendez-vous, avec le premier bulletin municipal de 1989.

René VINGDIOLET

Classe de neige

Cette année, une cinquantaine d'enfants des classes de CE2, et la classe de perfectionnement du même âge, partent en classe de neige accompagnés par leurs maîtres.

Le séjour aura lieu au Centre de Plein Air des Pupilles de l'Enseignement Public du Doubs à MOUTHE, du vendredi 6 janvier au lundi 16 janvier 1989.
MOUTHE, dans le Doubs, est une petite station de sports d'hiver du Jura, à 935 mètres d'altitude, située aux sources du Doubs. Il y fait parait-il très froid et l'enneigement est abondant. Les pistes de ski alpin se trouvent à la source du Doubs, 1,5 km des locaux du centre, avec : 1 téléski initiation, 1 piste verte, 1 piste bleue, 1 piste rouge. Pour le ski de fond, le domaine skiable est très vaste, avec des pistes de tous niveaux.

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Les environs de MOUTHE sont riches en visites possibles .
- Cycles d'élevage : fromagerie, fermes traditionnelles, fermes d'alpage, fermes modernes.
- Cycle du bois : découverte de la forêt, scierie.
- La source du Doubs.
- La biscuiterie (fabrique de pain d'épice)
- Enquêtes possibles au PGSM (Peloton de Gendarmerie de Surveillance en Montagne) et à la Douane.

Les enfants pourront ainsi tout en poursuivant les activités scolaires habituelles découvrir le milieu montagnard en hiver et pratiquer chaque jour le ski ou d'autres activités de montagne. Au cours du séjour, les enfants passeront les épreuves sportives de ski : flocons, étoiles.
L'équipe d'encadrement du Centre est constituée de 5 animateurs et d'agents polyvalents assurant la préparation et l'entretien des locaux.

Comme les années précédentes, le financement est assuré par les familles et la caisse des écoles. La participation des familles est calculée en fonction du quotient familial.
Le coût du séjour et de 1 870 F par enfant. La participation de la famille sera de 300 F au minimum et de 1 309 F au maximum. La différence est prise en charge par la Caisse des Ecoles.

Une réunion d'information a eu lieu à l'école Albert Camus le jeudi 17 novembre. Par ailleurs, Mme GROS, à la Mairie, a reçu les familles pour déterminer le financement de chacun et les délais de paiement qui peuvent s'échelonner sur plusieurs mois.

Le départ aura lieu le 6 janvier à 7 H 00 et le retour est prévu le 16 janvier, vers 14 H 30.
Au retour, une séance diapositives pourra être organisée à l'intention des familles, de l'équipe éducative et de la collectivité (Caisse des Ecoles, Municipalité).


La visite du Président de la République

Journée mémorable que celle du 18 novembre 1988 pour notre cité ! Après avoir abordé les grands thèmes économiques de l'heure dans le Département, le Président de la République terminait sa journée à La Machine, rendant ainsi un double hommage à la cité minière et à son Maire, René VINGDIOLET.

Accueilli par une foule enthousiaste, parmi laquelle se pressaient les enfants des écoles, François MITTERRAND, après avoir salué les personnalités, effectua une visite de notre musée sous la conduite de Monsieur le Maire et Monsieur SAADE, Conservateur Départemental.

Un vin d'honneur terminait cette journée dans la grande salle de réception, un vin d'honneur au cours duquel le Président recevait en souvenir une lampe de mineur et le livre de L. LANOIZELEE "La Machine et sa Houillère". Vers 17 H 30, après avoir salué les anciens mineurs à la Mine Image, le Président s'envolait du Puits des Glénons vers la capitale.


Anciens combattants

"Les Anciens Combattants"... L'appellation deviendrait-elle péjorative ?...
On pourrait le penser quand des responsables, hommes politiques, journalistes, sportifs, chefs d'entreprises, ou autres, annonçant leur volonté d'aller de l'avant, sans toutefois mettre en cause certaines valeurs ou habitudes chères à notre pays ou à la société, se défendent aussitôt de "vouloir jouer aux anciens combattants"

Ce qui sous-entend que les Anciens Combattants sont des hommes du passé qui ne sauraient s'adapter aux temps actuels, rivés qu'ils sont aux souvenirs de leur aventure et de leurs épreuves... et les plus méchants ajoutent, et aux avantages qui en découlent accordés par l'Etat.

Il serait vain de revenir aujourd'hui sur cette conception outrancière des choses, souvent admise par certains, toujours trop nombreux, de nos compatriotes.
Ceux ayant vécu à l'écart des conflits, s'étant enrichis ou ayant acquis des prébendes grâce à eux, ont toutes raisons de propager un tel venin ; mais les jeunes ?... les jeunes de nos écoles, de l'université, de l'armée, du travail (et hélas du chômage), doivent se rappeler, même s'ils ont des problèmes nombreux à affronter, que ceux qui les ont précédés, trois générations entre 1914 et 1962, ont dû abandonner leurs familles, leurs études, leur travail, pour répondre à l'ordre qui leur était donné de défendre le pays et la liberté (ou comme ceux de la Résistance, de leur propre volonté, parce qu'ils ont jugé que c'était leur devoir), pour repartir ensuite à zéro pour un grand nombre d'entre eux.

Près de deux millions sont morts dans ces aventures et une multitude sont sortis meurtris dans leur chair et leur santé, et ont vu sacrifier les plus belles années de leur jeunesse.

Doit-on oublier, peut-on oublier tout cela ? Et la grande leçon vécue doit-elle ne pas porter ses fruits ? C'est pour qu'il n'en soit pas ainsi, que militent les Anciens Combattants ; qu'ils continuent, par delà leur position sociale et leurs idées ou confessions personnelles, à se rassembler sur des idéaux communs, qui sont la paix, le civisme, les droits de l'homme, et la volonté d'éviter à ceux qui les suivent et au pays tout entier de revivre ce qu'ils ont vécu.

Répétons-le, les Anciens Combattants ne cherchent pas à mettre leurs épreuves, et quelquefois leurs exploits, en exergue, mais ils considèrent de leur devoir de rappeler VERCINGETORIX à ALESIA (52 avant Jésus-Christ), la délivrance d'ORLEANS par Jeanne d'Arc (1429), la victoire de VALMY (1792), le soleil d'AUSTERLITZ (1805) et d'oublier les années sombres et glorieuses de 1914 à 1918, de 1939 à 1945 et les tristes aventures d'Indochine et d'Algérie entre 1947 et 1962.

Aller de l'avant, oui les Anciens Combattants le veulent, mais en tirant le plus grand profit des leçons du passé... Et le mieux pour cela est de pardonner, mais de ne rien oublier.

Le Comité d'Entente de La Machine continue. Les représentants des diverses associations se succèdent, certains ayant disparu, d'autres ayant raccroché pour raison de santé ou touchés par l'âge.

Les effectifs s'amenuisent (275 environ dont une vingtaine de veuves, au lieu de plus de 300 il y a quelques années) mais l'esprit demeure.
Le Comité est actuellement composé comme suit :
- Messieurs LAPOINTE R. (Président), CHUTET René (Trésorier) - ACPG-CATM
- Messieurs PEIGNOT M. (Vice-Président), FIOL Antoine (Secrétaire) - Poilus Nivernais
- Messieurs THEVENAUX A. (Vice-Président), SZTAJNBERG W. - ARAC
- Messieurs BOUCHIER M. (Secrétaire-Adjoint), CHUTET M. - ANACR
- Messieurs IDASZEWSKI M. (Trésorier-Adjoint), LENORMAND - FNACA

Les effectifs des combattants 1914-1918 se limitent à trois à La Machine : MM. BONDOUX Alphonse (93 ans) Président d'honneur du Comité, FAUCONNET Henri (91 ans), KWIECK François (85 ans) qui fut mobilisé à 17 ans dans l'armée autrichienne, puis venu en France entre les deux guerres, fut fait prisonnier de guerre en 1940. Tous les trois ont reçu le diplôme d'honneur d'A.C. 14/18 à l'occasion du 70ème anniversaire du 11 novembre.
M. BONDOUX, encore solide au poste, a présidé le repas en commun le 11 novembre 1988. Félicitation et meilleurs vœux de ... vie à nos trois éminents vétérans.

R. LAPOINTE Président du Comité d'Entente des Anciens Combattants

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