L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine
Le Patrimoine Municipal
1974-1984. Une décennie où la métamorphose de la ville s'est considérablement accentuée. La fermeture de la mine, préparée depuis quelques 12 ans, devient effective le 1er avril 1974, modifiant profondément la vie économique de notre ville.
Cette fermeture n'avait pas seulement un impact économique négatif, elle obligeait à faire des choix importants, souvent coûteux ; de ces choix dépendait pour une bonne partie le sort de notre Cité.
Comme beaucoup de villes minières, LA MACHINE était à ses débuts, et pratiquement jusqu'à la Libération, propriété des Houillères.
Mairie - Ecoles - Perception - Poste - Gendarmerie - Installations sportives et de Loisirs - Réseau d'eau, une grande partie des routes, tout était propriété des Maîtres de Forges du CREUSOT.
La nationalisation qui intervient en 1945 permet à la ville de devenir propriétaire de sa mairie, de la perception, des écoles. La Municipalité de l'époque présidée par Gustave GRILLAS entreprend la modernisation des écoles ; plusieurs routes (rue Rondet, rue du Moulin, etc) transformées en bourbier chaque hiver sont goudronnées, le réseau d'adduction d'eau s'étend progressivement, l'assainissement est commencé ; tout ceci avec les moyens financiers de cette époque.
Aujourd'hui, comment se présente le patrimoine communal ? C'est la question à laquelle pour vous contribuables Machinois, je vais essayer de répondre.
Le patrimoine communal est devenu très important :
• tous les réseaux : routes - égouts - eau
• toutes les écoles
• toutes les installations sportives rachetées aux Houillères avec en plus une salle omnisports moderne et deux courts de tennis
• la Salle des Fêtes
• le Musée de la Mine y compris l'ancien Puits des Glénons et les locaux occupés par le Centre Social et les locaux du Centre Aéré
• l'ancienne école maternelle
• l'Eglise
• le presbytère
• l'Etang Grainetier avec un morceau de forêts
• le Bois des Sœurs, etc, etc... sont propriétés communales.
Cependant l'acquisition d'un tel patrimoine qui, au moment de sa cession à la ville, était vétuste a nécessité d'importants travaux de rénovation.
Il est inutile de revenir sur ce qui a été fait, il n'est que de jeter un coup d'œil sur le Musée de la Mine, sur la Salle des Fêtes, sur le Bois des Sœurs, sur les écoles, sur les stades, sur l'église et je pourrais dire sur la presque totalité des bâtiments et des installations communales pour constater le très bon état des propriétés de la ville.
L'entretien de toutes ces installations doit être assuré de façon permanente. Pour cela nous avons dû créer des emplois supplémentaires dans le service d'entretien ; par rapport à d'autres villes nous restons cependant à un effectif restreint, ceci pour respecter les contraintes budgétaires. Pour palier ce manque d'effectif, la modernisation des ateliers municipaux se poursuit. Aujourd'hui, nous possédons un parc de matériel important qui permet d'assurer le maximum de travail dans le minimum de temps.
Un chantier vient de s'ouvrir à l'ancienne école maternelle de la rue Salengro, bientôt cette vieille bâtisse "qui des ans a subi l'irréparable outrage" aura retrouvé une nouvelle jeunesse grâce à la réfection de toutes ses façades. Ces travaux sont réalisés par les ouvriers de la ville, dotés de moyens modernes.
D'autres travaux importants sont sur le point de débuter. La construction d'une caserne de sapeurs-pompiers sera le premier pas vers la mise en place d'un service de sécurité que nous voulons toujours plus efficace car les personnes et les biens doivent être protégés.
L'agrandissement, la modernisation de la perception permettra à ce grand service public de mieux répondre aux besoins de la population. Le percepteur, autrefois regardé uniquement comme celui qui a la charge d'encaisser les impôts, est devenu avec les difficultés actuelles, le Conseil des familles qui éprouvent momentanément des difficultés financières.
Le percepteur peut aujourd'hui accorder certaines facilités pour régler certaines créances. Pour examiner les cas qui lui sont soumis, il lui faut bénéficier de locaux qui assurent la discrétion.
Ce que je viens d'exposer pour la perception s'applique aussi et peut-être encore davantage à la mairie qui reste bien la maison commune.
Lieu où s'étudie et se décide pour une partie le devenir de la ville, la mairie est associée a tout ce qui touche à la vie des citoyens.
Sécurité, santé, état civil, chômage, aide sociale, route, éducation, sport, affaires culturelles, jeunesse, troisième âge, personnes âgées, rien pratiquement ne se fait sans l'intervention de la mairie.
C'est le lieu où chacune et chacun vient d'abord recueillir le renseignement, le conseil, l'adresse d'une administration.
Depuis la loi de décentralisation, les certificats d'urbanisme et les permis de construire sont instruits par les mairies et délivrés par les maires. Lorsque l'assistance de l'Etat (D.D.E.) aura disparu, le service technique municipal renforcé devra assurer avec beaucoup de compétence cette tâche nouvelle. Il devra être, par un conseil à priori, un rempart contre les abus de certains promoteurs en assurant l'information de ceux qui veulent construire.
Le service municipal de l'aide sociale prend lui aussi toujours plus d'importance au fur et à mesure que les difficultés augmentent pour les familles.
Le maire, les adjoints pour leur part ne sont pas moins sollicités. Il ne se passe guère de journée où les uns ou les autres, ont à connaître de situations difficiles, leur intervention est de plus en plus réclamée.
Pour assurer l'aide indispensable à celles ou à ceux qui sont confrontés aux difficultés de la vie présente, nous devons, services ou élus, recevoir, écouter, discuter. Ce qui nous est exposé est souvent pénible et doit être entouré de la plus grande discrétion. Pour cela il faut disposer de locaux suffisants, correctement aménagés.
Aujourd'hui toute la population doit avoir accès à la maison commune.
Contrairement aux affirmations de certains esprits critiques, c'est cet objectif et lui seul qui a guidé nos décisions.
Mairie et perception actuellement inaccessibles aux handicapés et à certaines personnes âgées le deviendront grâce aux travaux qui seront réalisés.
Jeunes et moins jeunes trouveront une bibliothèque moderne installée dans des locaux adaptés.
Pour conclure je voudrais souligner que tous ces travaux permettent de donner du travail aux entreprises et contribuent au maintien d'un certain nombre d'emplois.
Cet article, que j'écris alors que novembre s'achève dans la grisaille d'un ciel chargé de nuages vous parviendra un peu avant les fêtes de fin d'année. J'en profite pour adresser à toutes et à tous, mes voeux les plus sincères.
Que ceux qui souffrent, qui sont confrontés aux difficultés de la vie, que les personnes âgées, sachent que l'équipe municipale n'est pas indifférente à leurs problèmes.
C'est avec des moyens trop limités, mais avec le désir de justice et de compréhension que nous travaillons pour les aider à mieux supporter les aléas d'une vie souvent pénible.
Le P.A.J de l'étang Grainetier
Les élus sont préoccupés à juste titre par les problèmes de formation et d'emploi que rencontrent les jeunes et tout particulièrement de leur qualification professionnelle.
Bien que n'ayant de véritable signification que si elle débouche sur l'emploi et une réelle insertion professionnelle, et bien que l'efficacité en ce domaine doit être l'affaire de tous, la mise en route de missions locales pour les jeunes a permis la sensibilisation de nombreux partenaires.
La municipalité de La Machine a voulu participer à cette nécessité nationale selon ses possibilités en faisant appel à la mission locale pour les jeunes de Nevers.
En échange, nous avons pu faire réparer la vieille baraque de l'Etang Grainetier. Les jeunes se sont fait maçons, menuisiers, terrassiers, coureurs (là aussi les métiers n'avaient pas de sexe) et nous avons maintenant une petite guinguette qui sera espérons le, le commencement de l'aménagement pour les loisirs de ce site agréable. Les jeunes ont donc participé au maintien et à l'embellissement du patrimoine communal, sous le contrôle et les conseils des ouvriers professionnels de la ville, mais aussi ils ont travaillé pour les plus jeunes, puisque notre petite baraque est devenue un P.A.J. (point d'accueil jeunes).
Les P.A.J. ont été créés pour répondre aux souhaits des jeunes, 13-18 ans, à leur souci d'indépendance et d'organiser leurs loisirs à leur guise. Ce sont des espaces pour camper, favorisant l'accueil des jeunes en vacances itinérantes.
En 3 ans, 770 PAJ existeront en France, qui permettront l'accueil de 100 000 jeunes.
Les 10 jeunes de la mission locale, hébergés par la commune, encadrés également par Etudes et Chantiers, étaient tous de la région, Nevers, Decize, et La Machine. Travaillant à mi-temps, ils ont pu également se distraire, apprendre à connaître notre commune, faire de la voile et des promenades. Pendant toute la durée du chantier, soit 21 jours en juillet, ils ont bénéficié d'un temps splendide.
Ce début d'aménagement de notre vieil étang grainetier nous fait envisager, lorsque les finances de la ville le permettront, d'autre travaux pour rendre encore plus accueillante cette promenade si chère aux cœurs des Machinois.
P L.
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