L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine
La fin de l'année est arrivée, 1981 restera marquée par l'évènement qui pour notre pays consacre l'alternance politique avec l'avènement de la gauche au pouvoir dont elle a été écartée pendant 23 ans.
La gauche au pouvoir représente pour les plus défavorisés, l'espoir d'une meilleure redistribution du produit national et des richesses.
C'est l'avènement d'une société plus juste, le droit au travail pour tous, l'égalité des citoyens devant l'impôt et le service public et plus particulièrement pour les plus jeunes, l'égalité sans contrainte reconnue et assurée par une loi scolaire qui assure à tous l'égalité des chances pour la préparation de leur vie d'adulte.
Voilà une tâche immense à laquelle se sont engagés ceux qui dès le 10 MAI 1981, autour de François MITTERAND, ont sollicité du suffrage universel le droit au gouvernement de la France.
Droit, mais aussi devoir de conduire notre pays vers le progrès dans le respect de sa devise « Liberté - Egalité - Fraternité », ceci dans le contexte d'un monde aux prises avec d'énormes difficultés, découpé en parties très inégales : nations dites riches, pays en voie de développement, tiers-monde ou nations pauvres que sont ces pays lointains où la liberté est bafouée, la dignité de l'homme profanée, où règnent le despotisme, la brutalité, où tous les jours des hommes, des femmes, des enfants meurent de malnutrition quand ce n'est pas de souffrances morales ou physiques et de tortures. Ceci dans un seul but : la préservation des privilèges de quelques grandes fortunes foncières.
Ces pays, où les travailleurs, qui quelquefois sont des enfants, doivent se contenter du travail dans la misère sous la surveillance et la répression d'une police et d'une armée au seul service d'un capitalisme aveugle et inhumain.
Pays, où malgré les appels répétés d'organismes internationaux (Croix Rouge, ligue des droits de l'homme, missions, etc...), se poursuivent de façon permanente les emprisonnements, y compris celui des prêtres dont le seul crime est d'apporter à ceux qui souffrent, réconfort et soutien.
Dans notre pays qui heureusement est sorti de cette féodalité depuis quelques décennies, c'est à ce même pouvoir de l'argent, même s'il se présente sous d'autres formes, que s'est attaqué notre gouvernement. Chez nous, comme dans les pays cités plus haut, la bataille n'est pas facile face à ceux qui depuis des siècles défendent pied à pied leurs privilèges. Le gouvernement de gauche à dominante socialiste a engagé ce combat en choisissant la voie démocratique qui est celle de la concertation.
Le Premier Ministre, après le Président de la République, a rappelé sans défaillance l'objectif à atteindre : « changer la vie » sans bouleversement ; c'est là le sens des appels renouvelés pour une franche et loyale collaboration proposée au patronat.
Jusqu'à ce jour, il ne semble pas que le courant passe facilement, d'où l'impatience qui se manifeste chez ceux qui ayant accordé leur confiance le 10 Mai et les 14 et 21 Juin aspirent au changement dans les meilleurs délais.
C'est je crois la voie de la sagesse qui, si elle est entendue, doit permettre le renouveau, sans recours à ce que l'on a coutume d'appeler « la chasse aux sorcières » et en définitive la victoire pour tous.
Mais après sept mois d'expérience, devant la réticence de ceux qui ont eu l'habitude du pouvoir sans partage, à s'engager dans une voie nouvelle, devant la fuite des capitaux, devant la spéculation qui attaquent notre économie, une question se pose tout naturellement.
Peut-on changer la vie dans la sagesse et le respect scrupuleux de la loi républicaine ?
Si la réponse est positive quelle belle victoire pour tous ceux qui se reconnaissent comme membres d'une démocratie avancée.
Mais si, faute d'un consensus le plus large, à cause des attaques répétées de ceux qui ne connaissant que leurs intérêts, nous devions arriver à un constat d'échec, ce que, pour ma part, je me refuse envisager, ce serait la reconnaissance du seul recours au maximalisme, ou plus simplement à la nécessité d'imposer par la contrainte la volonté exprimée par le suffrage universel, afin d'éviter à notre pays une situation conflictuelle permanente, qui à terme risquerait de le ramener par la force dans le camp des peuples cités plus haut et qui constituent le triste lot des nations opprimées, occupées, bafouées dans ce qu'elles ont de plus précieux « le droit des peuples à disposer librement d'eux-mêmes ».
C'est cette situation que tous ensemble nous avons pour devoir d'éviter à notre nation, devoir qui ne réclame qu'un peu de bon sens et de compréhension.
En cette fin d'année ou dans la tradition familiale, nous nous apprêtons à fêter Noël dans notre Cité comme à l'accoutumée, illuminée et sonorisée, je présente à toutes et à tous, en mon nom personnel et au nom du Conseil Municipal, nos VŒUX les plus sincères.
Aux associations machinoises, à leurs dévoués dirigeants, à tous ceux qui participent à la vie de notre Cité, aux personnes seules ou âgées, à ceux qui sont frappés par la douleur, je renouvelle le soutien de la municipalité et leur redis notre volonté de les aider.
Que 1982 apporte avec elle, la paix et la joie dans nos foyers.
Avant première au Musée de la Mine
Le 19 septembre une grande animation régnait à LA MACHINE, En effet, la C.A.M.O.S.I.N.E. (Caisse Départementale des Monuments et des Sites de la Nièvre) tenait son Assemblée Générale à la Salle des Fêtes sous la présidence de Monsieur le Préfet.
Après les débats, les quelques centaines d'adhérents présents se rendaient au futur Musée de la Mine qui présentait pour la circonstance un échantillon de ses richesses. Accueillis par les membres de la Municipalité et Monsieur TCHANG collectionneur autodidacte et gardien des lieux, les visiteurs se répartirent dans les différentes salles entièrement rénovées. Là, ils purent admirer les riches collections géologiques et minéralogiques, les maquettes et les plans, les lampes, les outils, etc... ou bien y compulser les documents qui constituent le passé de la Houillère et de la Ville de LA MACHINE depuis sa naissance officielle en 1793.
Nombreux furent ceux qui s'attardèrent devant le splendide plan en relief de la commune, réalisé dans les années 1900.
Monsieur le Préfet et les visiteurs gagnaient ensuite le carreau du Puits des Glénons pour y découvrir les installations subsistantes et qu'il convient de sauvegarder : le chevalement, la salle des machines et la mine-image.
Heureux présage pour notre futur Musée que ces centaines de visiteurs vivement intéressés par cette mini-exposition. Leurs regards admiratifs et leurs nombreuses questions aux guides bénévoles témoignaient de leur intérêt.
1982 devrait être l'année de l'inauguration et de l'ouverture au public. Ce Musée, né de la volonté d'anciens mineurs et de la municipalité, déterminés à ne pas laisser disparaître ce qui reste de notre histoire locale, sera unique dans la région. Sa magnifique collection géologique provenant des Houillères et sa collection minéralogique unique constituée par Monsieur TCHANG seront à coup sûr des pôles d'attractions pour les amateurs de belles pierres. Il pourrait aussi devenir un lieu de travail et de recherche pour ceux qu'intéressent les nombreux documents témoignant d'un XIXème et d'un début de XXème siècle industriels.
J. LAUDET
ASSOCIATION MACHINOISE pour la CONSERVATION des SOUVENIRS MINIERS
Le Conseil d'administration a décidé d'ériger une stèle en hommage à tous les mineurs ayant exercé aux mines de LA MACHINE.
La maîtrise de l'ouvrage sera confiée à la municipalité. L'Association participera au paiement sous forme de fonds de concours.
Aussi l'Association a obtenu l'autorisation d'ouvrir une souscription publique qui commencera à l'occasion d'une opération « portes ouvertes »
L 'Association tiendra son Assemblée Générale le 13 DÉCEMBRE 1981 à la Salle de réunion des Glénons. Elle invite toutes les personnes de LA MACHINE et des environs intéressées par ses activités, à venir à son assemblée générale et participer à ses travaux.
Le G.A.P.P.
(Groupe d'Aide Psycho-Pédagogique)
A MACHINE a cette année le plaisir d'accueillir l'installation d'un Groupe d'Aide Psycho-Pédagogique (GAPP) qui se compose : — d'une rééducatrice psycho-pédagogique . Madame BOURGOIN, — d'un rééducateur en psycho-motricité : Monsieur MOLIMARD, — d'une psychologue scolaire : Madame CURE.
Le GAPP travaille en collaboration étroite avec les maîtres de chaque classe, mais interviendra cette année plus spécialement au niveau des grandes sections de l'école maternelle et des cours préparatoires des Ecoles Curie et Camus.
Cette équipe de spécialistes vise à éviter les inadaptations et les retards scolaires. Elle entreprend des rééducations individuelles ou groupées dès que des difficultés d'apprentissage apparaissent chez l'enfant, même s'il ne s'agit que de petites difficultés passagères.
Le GAPP intervient aussi à SAINT-LEGER, et la psychologue, plus particulièrement chargée du recrutement des classes spécialisées procède à des examens psychologiques dans les écoles de Decize et celles du Canton.
Très attentifs à donner à tous, le maximum de chances de réussite scolaire et d'épanouissement personnel, le GAPP et l'équipe enseignante ont besoin de bien connaître les enfants qui leur sont confiés ; c'est pourquoi les rencontres avec les parents sont toujours utiles. Ceux qui le souhaitent, trouveront la psychologue
- LE JEUDI - au bureau aménagé dans les locaux de l'école A. Camus.
- Le MATIN : de 9 H à 12 H
- L'APRÈS-MIDI : de 13 à 16 H 30
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