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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution : DECEMBRE 1978
René Vingdiolet, Maire de La Machine

L'édito de René Vingdiolet, Maire de La Machine

Mes Chers Concitoyens,

Le second bulletin municipal de l'année sera dans vos foyers avant que s'achève l'année 1978.

Cette année a été marquée pour notre ville par l'ouverture de deux réalisations importantes, l'école maternelle, le foyer résidence pour personnes âgées du canton de La Machine. Deux extrêmes qui marquent la volonté de vos élus de travailler pour l'équipement de notre ville, aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes.

Cette volonté d'oeuvrer pour le mieux être de tous les habitants de notre cité, nous l'affirmons à nouveau au moment où le gouvernement, après enquête auprès des maires, se décide enfin à présenter une réforme des collectivités locales que nous réclamons depuis de nombreuses années.

La coutume veut qu'au début de chaque année, on formule des voeux, les élus de gauche, dans votre intérêt, feront plus qu'un voeu, ils défendront pour nos communes une véritable réforme, basée sur une plus juste répartition des charges et des ressources entre l'Etat, la région, le département, la commune.
Dans l'intérêt des communes, nous n'accepterons jamais qu'au terme de promesses pompeuses on nous gratifie d'une réformette déjà condamnée par le congrès des Maires de France et largement amputée par le Sénat, réformette qui accroît la responsabilité de maires sans leur donner les moyens, les contraint pour assurer la vie de la cité au rôle impopulaire de collecteur d'impôts.

Les élus de gauche ne fuient pas leur responsabilité ; ayant sollicité vos suffrages, nous entendons assumer pleinement la mission que vous nous avez confiée.
Vivant constamment au contact des citoyens, nous prétendons être les mieux placés pour connaître leurs besoins et leurs aspirations ; nous avons autant que d'autres l'esprit novateur, nous savons autant que d'autres étudier et réaliser.

Notre seul obstacle est le manque de moyens. Les communes de France, berceau de la République, de la démocratie, et de la liberté méritent autre chose que ce qu'on leur prépare ; la situation dans laquelle elles sont aujourd'hui plongées, n'est pas digne d'une nation qui se dit moderne.
Les voeux qu'au nom du conseil municipal et en mon nom personnel je formule pour nos communes sont des vœux de prospérité, de justice sociale, de bonheur pour tous les citoyens, c'est le voeu du droit au travail pour notre jeunesse, le voeu du droit pour les aînés à une vie digne de ce qu'ils ont donné au cours de leur vie active.

Que 1979 soit pour vous tous, commerçants, artisans, ouvriers, une année plus heureuse, qu'elle soit après ces années de crise et souvent de misère, une année d'espérance.

La Boule Machinoise

Précisons tout d'abord qu'il s'agit de la vraie... LA « LYONNAISE »

La Boule Machinoise a déjà 24 années d'existence.
Fondée en 1954, par un noyau de mordus, elle a connu quelques résultats honorables sur le plan départemental et la section cadets en 1971 atteignait les quarts de finale du championnat de France.

En 1962, grâce à la venue de quelques jeunes décidés, elle s'installait dans ses « meubles », qui consistaient en un terrain sommairement aménagé, rue de Decize. Ce terrain devait être absorbé par l'implantation du Foyer d'Accueil, il fallait donc repartir à zéro et aménager un nouveau boulodrome, ce qui ne fut pas une petite affaire.

Le comité d'entreprise des Houillères et son directeur d'alors, M. CHABANEIX, qui avait mis gratuitement à la disposition de la société le premier emplacement, lui vendait à un prix très raisonnable, et à proximité, un nouveau terrain où tout restait à faire. Les Boulistes Machinois s'attelaient à la tâche, et des travaux importants furent entrepris : mur de soutènement, drainage, nivellement, clôture et construction d'un local.

La Boule Machinoise

Commencés en 1973, les travaux après quelques interruptions dues à diverses causes, dont le départ fin 1974 de plusieurs responsables par suite de la fermeture des Houillères, ont pu être menés à bien avec l'aide de la municipalité, de quelques entrepreneurs locaux et d'un commerçant pour certaines fournitures.
Le stade (1 765 m2), l'installation mérite désormais ce nom, est maintenant prêt pour accueillir compétitions et championnats.
L'inauguration officielle aura lieu d'ailleurs en juin 1979 à l'occasion des Championnats de la Nièvre (qualificatifs aux Championnats de France) dont l'organisation a été confiée au Club Machinois.

Le nouveau comité a été formé en assemblée générale des 42 sociétaires en janvier 1978 et comprend :
— Présidents d'honneur : fondateurs : DEL TORCHIO Pascal AUROUSSEAU Henri
— Président actif : TOURNOIS Jean-Louis
— Vice-Président : AUGARD Marcel
— Secrétaire : DEL TORCHIO Michel
— Trésorier : BIMBAULT Michel

Le comité se propose, entre autres projets, de permettre à ses membres honoraires et aux pensionnaires du Foyer d'Accueil de s'exercer au sport qu'est la « LYONNAISE » et éventuellement un emplacement pourrait leur être réservé pour pratiquer la pétanque. Nous ne saurions terminer ce modeste exposé sans inviter tous ceux qui sont intéressés par le sport boule à venir grossir les rangs de la société.

Nous demandons aux futurs membres honoraires de bien accueillir les cartes qui leur seront proposées.
Nous les en remercions à l'avance, comme nous remercions bien sincèrement tous ceux qui nous ont aidés à réaliser nos installations

Le Président, J.-L. TOURNOIS.


Les fêtes de fin d'année à La Machine

Noël, il y a 50 ou 60 ans, n'était pas la fête pleine de joie, de lumière et de cadeaux que nous connaissons aujourd'hui.

A cette époque-là, il gelait dur l'hiver et les souliers-sabots résonnaient sur le sol en revenant de la messe de minuit. On réveillonnait, c'est-à-dire qu'on mangeait en famille les andouilles fabriquées le jour de la Saint-Cochon célébrée dans beaucoup de foyers au début de l'hiver. On mangeait aussi le boudin, mais le boudin noir car le boudin blanc, qui accompagne aujourd'hui les fêtes de Noël, était inconnu.

Le jour de Noël, même chez les plus pauvres, chaque mère de famille s'efforçait de mettre sur la table la dinde ou l'oie de Noël, un gâteau ou une tarte, mais ce jour-là, dans les milieux ouvriers, point de cadeaux. On ne parlait pas encore du Père Noël, mais du Père Janvier. Pas de réveillon la veille du jour de l'An, mais les enfants mettaient leurs sabots autour de ta cuisinière ou du poêle à quatre bouchons pour y trouver le lendemain une orange ou une pipe en sucre rouge ou un père janvier en sucre, quelquefois un pistolet à amorce, un petit cheval en carton bouilli, un poupon également en carton bouilli, la tête peinte, sans jambes et les bras collés au corps, et chez les plus favorisés la poupée à tête de porcelaine et qui fermait les yeux.

Que de cris de joie, que d'animation le matin du jour de l'An.
L'harmonie des Mines offrait l'aubade au directeur de la mine et au chef de musique.
Dans chaque quartier c'était la cérémonie des voeux. Il faisait très froid, presque toujours, il y avait de la neige, mais tout le monde était de sortie. Les voisins se visitaient, se souhaitaient la bonne année, on buvait la goutte.

Les plus jeunes se déplaçaient pour présenter leurs voeux aux anciens. Pas question que les parents se dérangent : on leur devait la politesse.
Et là encore les jeunes enfants recevaient des cadeaux.
Avant de partir le matin, on avait mis le goûter au feu, des pois ou un pot au feu qui pouvaient cuire tout seul car on revenait bien souvent chez soi vers les deux heures de l'après-midi.

On rencontrait des connaissances tout le long de la route : « Je te la souhaite boune et heureuse et surtout une boune santé », sans parler des souhaits beaucoup plus gaulois mais toujours traditionnels qui faisaient rimer « heureuse » avec « vigoureuse ». Toute la journée se passait en visites du jour de l'An.
Ce n'est qu'au début de la guerre, et surtout après, que les échanges de cadeaux, souvent très modestes, se sont faits à Noël.

Mais la tradition des voeux reste encore vivace à La Machine, ce qui est une bonne manière d'oublier les petites querelles et de resserrer les liens familiaux.

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