Editorial par Mr René VINGDIOLET, Maire de La Machine.
1974 a marqué la vie de notre cité, qui doit faire face à la fermeture de l'industrie qui l'a créée et fait vivre jusqu'à aujourd'hui.
La fin de cette industrie, qui survient dans une période de pénurie énergétique à laquelle s'ajoutent les difficultés d'une conjoncture économique défavorable, ne peut qu'être contestée par tous ceux à qui elle a procuré la sécurité de l'emploi pendant une longue carrière professionnelle.
Pour la ville, elle pose des problèmes qui ne seront résolus qu'à force de tenacité et après un travail de plusieurs années. Les moyens financiers qu'ils nécessitent sont, pour certains, disproportionnés avec les possibilités de notre modeste budget. A ce manque de ressources, s'ajoute la difficulté actuelle de l'encadrement du crédit, qui prive les collectivités du recours à l'emprunt pour assurer les investissements.
Des travaux importants se terminent, station d'épuration, réseau d'égouts, réservoir d'eau des Marizys, travaux de voirie, HLM de la rue Vaillant-Couturier. D'autres projets ont été ou seront bientôt soumis à l'approbation du conseil municipal. Certains devraient être terminés, comme les bains-douches dont la construction était prévue pour l'été 1974.
La ville a réservé, pour cette réalisation, 50.000 F sur son budget et l'emprunt qui doit assurer le reste du financement vient seulement d'être promis, après une longue prospection, par un organisme privé, au taux d'intérêt de 11,35 %.
Nos sociétés locales doivent elles aussi faire face à de grandes difficultés.
Privées des subventions que leur octroyait le comité d'Entreprise des Houillères, elles se voient pour certaines dans l'impossibilté d'utiliser les installations mises à leur disposition. C'est le cas de la gymnastique dont la salle d'entraînement n'a plus de chauffage.
Des travaux d'électrification, pris en charge par le S.I.E.N. permettront au football et à l'athlétisme de continuer entraînement et compétition.
L'Harmonie des Mines, bientôt Harmonie Municipale, s'est installée dans une salle du groupe scolaire Marie Curie, mise à sa disposition grâce à la compréhension de la directrice de ce groupe_scolaire.
Un dossier d'aménagement de la Ville a été transmis à Monsieur le Préfet de la Nièvre pour lui permettre de demander pour LA MACHINE l'aide financière du F.I.A.T. Ce dossier prévoit :
— l'aménagempnt de l'étang grainetier et de ses abords,
— la construction de parkings avenue des la République,
— l'acquisition et la rénovation de la salle des fêtes des Houillères,
— le chauffage de la salle de gymnastique,
— l'achat et l'aménagement de la futaie dite Bois des Soeurs,
— la réfection des voies de desserte de la zone industrielle,
— la mise en place d'un musée de la mine.
Au cours de la visite cantonale du nouveau Préfet, nous relancerons l'idée de construction d'une maison de retraite. Le premier projet n'ayant pu être réalisé, nous le reprendrons sous la forme cantonale.
Enfin, nous saisirons à nouveau les pouvoirs publics de l'urgence de construction d'une école maternelle digne de ce nom.
Ces dossiers sont ambitieux ; ils sont pourtant nécessaires pour assurer la vie harmonieuse du pays et le rendre plus attrayant.
LA MACHINE, ville minière, appartient déjà au passé ; il reste le présent, et l'avenir.
C'est du dévouement et de la volonté de nous tous que dépend pour une part la réussite. Elle dépend, également pour une large part, de l'aide que nous apporteront les pouvoirs publics.
La reconversion qu'ils nous ont imposée n'est pas une réussite, ni un échec ; ce n'est qu'une première étape qui reste à terminer, s'ils veulent tenir leur parole, exprimée par la voix de Monsieur de Délégué à l'aménagement du territoire en 1972.
En terminant cet éditorial, je veux vous adresser mes chers concitoyennes et concitoyens les voeux de votre Conseil Municipal auxquels s'ajoutent mes voeux personnels pour vos familles en souhaitant que l'année 1975 vous apporte, aux uns et aux autres, l'espérance d'une vie meilleure et ne vous impose pas les soucis que 1974 vous a causés.
Quoi de nouveau à l'harmonie
Il était à prévoir que les cours d'élèves entrepris en 1972 connaîtraient un déchet assez important, malgré toutes les recommandations faites à l'avance, tant aux élèves qu'à leurs parents, quant au sérieux que l'on doit apporter à cette étude sous peine d'une baisse d'intérêt progressive qui entraîne fatalement une défection inévitable. Et pourtant, nous persistons à dire que l'étude du solfège est moins rebutante que celle d'une langue, et que, là comme ailleurs, la récompense ne se dessine que peu à peu, pourvu que l'on fasse preuve de l'opiniâtreté nécessaire, pour devenir totale le jour où, avec un instrument, on devient capable d'apporter sa pierre aux exécutions de la Société.
Concernant les défections enregistrées, il est d'ailleurs patent qu'un certain nombre sont consécutives à des départs de La Machine, suite à la fermeture de la Houillère.
Malgré cela d'ailleurs, la Société a pu mettre sur les rangs à cette date, 2 jeunes filles flûtistes et 2 jeunes gens clarinettistes, tous les 4 travailleurs et capables. et d'ailleurs enchantés de leur incorporation. Les cours d'instruments, qui ont repris en octobre, comptent 11 élèves, soit 2 flûtes, 4 clarinettes, 1 saxophone, 2 trompettes et 2 bugles, et 5 élèves de l'an dernier continuent le solfège. En plus, les inscriptions de cette année nous ont amené 25 nouveaux, dont l'instruction est maintenant commencée.
Il est donc possible, malgré les difficultés, d'envisager avec plus d'optimisme l'avenir de notre vieille Société, avenir qui, nous le répétons encore, ne sera vraiment assuré que si nos jeunes recrues trouvent, en temps voulu, du travail à La Machine ou dans ses environs immédiats.
Cette fin d'année, qui voit les dernières semaines de l'Harmonie des Mines (puisque celle-ci deviendra municipale) aura vu se régler un peu en avance, mais de la meilleure façon, la question de la salle des répétitions. En effet, la Municipalité, se refusant avec raison à acquérir la très vieille salle de la place Grillot, vétuste, onéreuse à chauffer et qui n'offrait même pas les conditions de sécurité nécessaires, se devait de caser les musiciens ailleurs. La suppression d'une classe du Groupe Scolaire Marie Curie de la place de la Victoire, la compréhension de Madame la Directrice et du personnel enseignant de ce groupe, ont permis d'affecter la construction séparée — autrefois Cours Spécial des écoles Schneider — à l'Harmonie qui dispose maintenant d'une salle digne d'elle, spacieuse, bien chauffée, bien éclairée et agréable à tous points de vue. Bien entendu, cette salle accueille également la Batterie, dont les répétitions dans la Salle des Fêtes non chauffée devenaient impossibles et les Cours de Solfège et d'instruments.
Bien que ce ne soit pas là le seul problème causé par le transfert de l'Harmonie à la Ville, on peut se réjouir de ce que celui-là qui a priori n'était pas des plus faciles, ait pu être résolu aussi vite et de façon aussi satisfaisante.
Pour clore cet article, nous voulons en profiter pour faire un appel aux jeunes qui voudraient apprendre le tambour au sein de la Batterie, en les priant de se faire connaître, soit au Directeur Henri Boin, 3, place des Minimes, soit à Monsieur Paul Peignot, place Grillot.
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