Edito de Daniel Barbier, Maire de La Machine
La commune est le point d'ancrage de la vie locale et citoyenne et la mairie en est le symbole républicain.
Rénové par des entreprises locales, sans augmentation d'impôts ni recours à l'emprunt, ce bâtiment restructuré offre une réelle amélioration des conditions de travail des agents et d'accueil des usagers que vous êtes.
Avec pudeur et tendresse, La Machine modernise ses installations : réseau d'eau potable, voierie, écoles. Elle a cru à sa chance, en aménageant le lotissement des Marizys apportant une chaleur nouvelle, elle a joué dans la lumière en se voyant attribuer le premier prix départemental pour la restauration de son chevalement du Puits des Glénons dans le cadre des rubans du patrimoine.
Son sourire a été doux et la fête a été belle notamment pour la Sainte Barbe 2010 ou encore à l'occasion du festival du rire. Les bénévoles donnent toujours une dimension humaine, solidaire et fratemelle à l'action publique, merci à eux ! Merci aux associations pour le partage de cette complicité et cette source de plaisirs.
La rue doit rester un lieu de rencontre et d'aventure humaine, c'est ce qu'atteste notre marché du samedi, miroir d'une ville qui bouge. Bravons la lente sclérose des habitudes et faisons nos achats chez nos artisans et commerçants locaux : leur proximité, c'est notre force ; c'est aussi le décor singulier et magique où s'épanouit la vie de la communauté Machinoise !
Cette lumière donnée et cette chaleur offerte, nous les avons retrouvées sur le site de l'étang grénetier où la fréquentation touristique couplée avec le musée de la mine a été fort soutenue.
Même si la violente espérance demeure, La Machine a aussi connu le brouillard froid qui traverse les champs du silence et elle garde une écharde douloureuse dans sa chair lorsque des brigands en esprit ont voulu assassiner ses projets de développement - Qu'il me soit permis ici de saluer l'altruisme des porteurs de projets soutenus par Entre Loire et Forêts »
La Machine a eu aussi les lèvres desséchées par la crise, crise immorale et injuste, ayant pour origine une dérive du capitalisme financier avec des banques qui ont oublié que le cœur de leur métier était d'évaluer les risques, pis encore les ont transférés à d'autres d'où la légitime colère du monde du travail devant une crise dont il est le dernier à porter la responsabilité mais le premier à supporter les conséquences !
Il nous reste la mémoire, elle est fidélité mais aussi exigence, clairvoyance et volonté.
Beaucoup reste à faire, nous connaissons vos inquiétudes et vos attentes. Avec humilité et patience, nous continuerons à y répondre, avec vous, conciliant les impératifs d'aujourd'hui et les nécessités de demain.
L'aventure continue.... Nous avons besoin de vous.
DANIEL BARBIER,
Maire de La Machine,
Vice-Président du Conseil Général
Hommage à Gérard Marin
Une vie bien remplie au service de la mairie
C'était le 17 avril dans les colonnes du Journal du Centre.
Cinquante ans de vie municipale, ce n'est pas commun... A 69 ans, Gérard Marin, l'actuel premier adjoint de Daniel Barbier, a bouclé ce cycle d'un demi-siècle, la veille de la Saint-Valentin. Une vraie histoire d'amour. Retour sur ces cinq décennies.
Vous totalisez un demi-siècle d'activités municipales. Réalisez-vous ce que ça représente ?
J'en suis encore le premier surpris. Que cette activité est dévoreuse de temps. Les 50 ans ont dû être bouclés le 13 février dernier. C'était l'anniversaire de mon premier recrutement par Gustave Grillas, maire de La Machine, à l'époque. Mais comme, j'ai effectué mes 28 mois de service militaire à Alger, je préfère employer la formule de « services civils et militaires »
Vous avez occupé de nombreux postes dans différentes mairies du département. Lesquels ?
J'ai toujours officié en qualité de principal collaborateur du maire, c'est-à-dire secrétaire général sauf durant un an où je fus rédacteur appelé à succéder au secrétaire général en place. J'ai d'abord travaillé à Guérigny qu'il me plaira toujours d'évoquer du 1er novembre 1963 au 1er octobre 1969.
Puis, ce fut Imphy, ville d'une catégorie démographique supérieure, donc pour une rémunération d'un niveau plus élevé du 1er octobre 1969 au 1er novembre 1994 soit 25 ans. Là, je découvris une structure en inadéquation avec les besoins. Ce qui exigea de la part des élus et du fonctionnaire que j'étais, un effort soutenu et durable. Mon parcours professionnel s'est terminé à Imphy. En somme, je n'ai pas été un grand voyageur, ce qui me permit de rester fidèle à mon Nivernais natal.
Vous avez débuté votre parcours à La Machine, où vous êtes revenu en qualité d'élu, cette fois...
C'est vrai aussi mais ce n'étais pas forcément «écrit dans le ciel» ! Sans le bénéfice d'un congé statutaire spécial et sans la conviction que, de par mon âge et ma formation professionnelle, je pouvais encore servir la société des hommes, je serais resté chez moi, à me livrer à mes passions que sont l'histoire, la littérature et la philosophie, près de ma famille dont j'avais assez peu profité.
Après tout ce chemin parcouru, avez-vous la certitude que vous étiez destiné à cet engagement ?
Je ne suis pas homme de certitudes, mais de doutes. Ce que j'ai pu constater, c'est ma capacité d'adaptation. J'aurais aimé être enseignant, mais d'une certaine façon, je le fus en formant plusieurs collègues et élus. J'ai toujours pensé que lorsque l'on n'a pas ce que l'on veut, il faut aimer ce que l'on a...
Qu'implique la fonction de principal collaborateur d'un maire ?
Le principal collaborateur du maire est un homme ou une femme de l'ombre. Il a un énorme devoir de suggestions, qui implique un solide savoir. Il est co-responsable des résultats obtenus.
La charge de maire est devenue excessivement contraignante. Elle exige d'un bénévole qu'il soit disponible, à l'écoute permanente de tous. Le maire doit être polyvalent et bien conscient des responsabilités civiles et pénales attachées à l'exercice de ses attributions. Que peut-il faire sans une équipe soudée, active et compétente, sans un principal collaborateur pleinement investi ?
Les prochaines élections municipales auront lieu en 2008. Briguerez-vous un troisième mandat ?
Cinquante ans, ça fait déjà beaucoup. En 2008, cela fera encore plus. Je poursuis ma réflexion. Même si, au sein de notre équipe, les problèmes liés à l'échéance de 2008 n'ont pas encore été abordés collectivement. Je prendrai ma décision d'ici là. Librement, sereinement.
Si vous ne vous représentez pas, la mairie ne risque-t-elle pas de vous manquer ?
J'aurai toujours un lien avec l'activité municipale du fait de mon appartenance à l'Union amicale des secrétaires des mairies et des syndicats intercommunaux de la Nièvre dont je fus le fondateur début 1982 et le président durant dix ans. Cette association a pour mission de participer au perfectionnement de ses adhérents.
Lettre à Gérard
La mort qui ferme aveuglément les livres de la vie marque les étapes successives de la douleur, des regrets, mais aussi du souvenir et de la force de l'exemple.
Jamais ta sincérité n'a été démentie par tes actes et la droiture de ton caractère était à la base de l'estime qu'on te portait. Tu as toujours suivi la voie que ta conscience t'a dictée sans te soucier des reproches ni des compliments, tu avais cet instinct qui pousse l'homme vers la recherche, aimais discuter sur tous les sujets qui demandaient de la réflexion.
Véritable citoyen c'est-à-dire un homme libre du choix de ses opinions, de ses décisions, de son comportement, tu accueillais avec bonté tous ceux qui venaient solliciter soit un service, soit un conseil.
Nous reverrons longtemps ta silhouette familière à la mairie et ton visage affable ; il n'y aura pas de séparation par la pensée encore moins par le
coeur.
Merci Gérard !
Daniel, l'équipe municipale, le personnel, tes amis
Mardi 8 novembre 2011.
© Copyright 2021 - 2025 | Admin |