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La Mairie - Les bulletins municipaux

Parution : ANNEE 2003
Daniel Barbier, Maire de La Machine

Edito de Daniel Barbier, Maire de La Machine

Festival d'audace,

Madame, Mademoiselle, Monsieur,
LA MACHINE est fière de vous avoir offert un bouquet d'initiatives municipales parfumé par le dynamisme et le savoir faire des associations locales.
Enveloppée dans un fracas poétique industriel, l'émotion  s'est exprimée sans retenue lors du festival du monde ouvrier. 

Musiciens, écrivains, peintres, sculpteurs, comédiens, journalistes, intellectuels, exposants, amateurs ou simples spectateurs nous ont permis de partager un riche moment de convivialité, de dignité et de reconnaissance du monde ouvrier.

Profondément humains, les regards se sont ouverts comme des livres écrits en un langage universel que chaque habitant s'est approprié. Bravo et merci à Frédéric MAGDA ainsi qu'à son équipe dévouée.

Par notre démarche de mobilisation des énergies et des volontés au service d'objectifs partagés, la gibecière des réalisations s'est remplie fortement en 2003.
Au travers d'un programme varié concernant divers secteurs : eau, assainissement, voierie, cimetière, embellissement, accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, le Conseil Municipal a porté une attention soutenue aux usagers en privilégiant une gestion de proximité et d'écoute sans augmenter les impôts locaux.

Confrontée à des contraintes qui nous enserrent, des pesanteurs qui nous broient ou des disciplines qui nous mutilent, l'action d'une collectivité est toujours limitée.
L'air du temps est encombré de signes, de signaux, de murmures qui invitent au fatalisme désenchanté, qui viennent miner la vitalité d'une commune ou d'un département.

Je pense aux gens qui se trouvent dans une situation de grande précarité, aux salariés que l'on licencie, qu'on livre aux mécanismes anonymes de la puissance financière ou de la marchandise, aux services publics qu'on désactive, aux transferts de compétences vers les communes sans véritable compensation financière suffisante.

Aujourd'hui, je partage la célèbre phrase inquiète de Musset « Tout ce qui était n'est plus, tout ce qui sera n'est pas encore >>.
Au fond, il est tout simplement urgent de ne pas consentir. Aimer l'Avenir passe ainsi paradoxalement par un mot de 3 lettres qu'il faut réapprendre à articuler : NON.
— Non, aux tristes cafards et aux poisons suicidaires du libéralisme sauvage,
— Non à la désertion démocratique des urnes,
— Non à la rétrogradation progressive du citoyen au rang de consommateur-spectateur,
— Non au soupir d'une société fatiguée.

Le présent est devenu un butin dont chacun veut sa part, rétablissons quelques règles simples d'hygiène relationnelle : d'abord, ne pas parler sur l'autre mais parler à l'autre.

Reprenons goût à l'Avenir et retrouvons la capacité d'en être responsable !
Unis par la même volonté de construire dans notre existence quotidienne, un foyer conforme à nos valeurs laïques, accomplissons avec une objectivité différente notre rôle de citoyen, à savoir servir la communauté humaine.
LA MACHINE, peut s'effeuiller comme une marguerite : certains l'aiment un peu, d'autres beaucoup et nous..... passionnément.

DANIEL BARBIER,
Maire de La Machine,
Vice-président du Conseil Général

Festival Culture et monde ouvrier.

Minuit, 21 septembre 2003, le premier Festival consacré au monde ouvrier et à sa culture vient de fermer ses portes sur le dernier cri poussé par la troupe des Métalovoice.

Ému, Frédéric Magda, président de « la Machine à Culture » peut enfin savourer le succès de son entreprise ; l'enfant du pays a retrouvé ses racines.
Trois à quatre mille personnes ont participé à l'évènement.

L'arbrasons de José Le Piez

Et si ce n'était là qu'une première ? Si l'on assistait à la naissance de ce qui serait désormais incontournable dans la région ; Le Festival de La Machine !
Deux ans de préparation, travail de toute une équipe : « La Machine à Culture », fruit d'une étroite collaboration entre les différents partenaires du projet : Municipalité, Association Culture et Loisirs, Fédération des Œuvres Laïques, Lire sous les Halles, Editions « La Machine à Écrire », soutenu par d'autres associations machinoises ( AMaCosMi, Aînés ruraux, A.S.A.M.A., Loisirs Solidarité ), le Festival a tenu ses promesses.

Totalement gratuit, car financé par la Ville, le Département, la Région, l'État, l'Europe et les sponsors, il a offert aux spectateurs venus de toutes parts, un programme ambitieux fait de spectacles, de concerts, d'expositions, de débats avec, pour relier le tout, un marché artisanal et des dégustations de produits du Terroir.

Vendredi, 21 heures : Monsieur le Préfet de la Nièvre, encadré par une haie de tambours venus des quatre coins du département, inaugure, en présence des personnalités, le Festival de La Machine. Ce sont plus de 500 personnes qui assistent dans la salle polyvalente transformée pour l'occasion en salle de spectacle avec gradins, au spectacle de Jean-Pierre Bodin : « Le Banquet de Sainte-Cécile ». Que d'évocations ! Et c'est avec l'Harmonie Municipale que se termine le « banquet ».

Samedi, dès l'aube : les gradins sont démontés . . . La salle polyvalente se transforme en salle de réunion, puis de cinéma, puis de concert, puis de bal populaire tandis que, sous un soleil radieux, s'installent, dans le parc des Glénons, les stands des artisans et de I'A.C.M.A., la ferme de Tiligolo, la mini ferme du C.A.T., France-Pologne, les buvettes et les points de restauration. Les salles du Centre Christian-Gros accueillent les expositions diverses : ALFA, UAICF, peintures, maquettes, sculptures ...

Pendant ce temps, le salon littéraire s'installe à la salle des fêtes : écrivains, libraires, éditeurs et bibliothèque. Ils sont venus de partout présenter leurs œuvres et rendre compte de leurs recherches sur le monde du travail.

A la guinguette, au bord de l'eau, on prépare le buffet qui sera proposé aux visiteurs au son des cuivres de l'Orchestre d'Harmonie de la Ville.
Et c'est la foule des grands jours, elle va de stand en stand, d'expo en expo, se fait dédicacer un livre au salon et assiste aux concerts, au lâcher de pigeons, au spectacle de Bernard Chèze.

Les enfants ne sont pas oubliés : trois calèches les promènent sur la route ombragée qui traverse le bois des Soeurs. Au retour, la mini-ferme du C.A.T. de Decize et la ferme de Tiligolo leur proposent des spectacles vivants et divertissants.

Avant de se rendre au débat, on se rend à la dégustation de Charolais cuit par les amis de Champvert ; c'est le grand moment !

L'exposition de minéraux de R. Tchang

Marcel Trillat projette son dernier film : « Les Prolos », le débat commence, les politiques, les syndicalistes, les sociologues sont là : une première à La Machine, on se croirait sur le plateau de France 2. Trop court, il y a tant à dire . . .

On enchaîne avec Marc Perrone : inoubliable, son accordéon diatonique prend aux tripes . . .
Voyage, parcours en musique et en images d'un émigré italien : sublime !

Marc Perrone et son orchestre convient ensuite les spectateurs à un bal populaire.
Trois heures du matin, les organisateurs fourbus vont se coucher.

Dimanche : même foule .. . Instant Polonais avec la délégation de Walbrych, culture, avec la conférence de M.-F. Gribet, une enfant du pays qui professe à Paris VIII, et un petit tour au salon littéraire avant d'aller déjeuner à La Guinguette où nous attend le groupe Decizois « Tri sélectif » qui a peaufiné un programme qui colle avec le thème du Festival.

On s'attarderait volontiers, mais il y a encore à voir et à entendre : Jean-Claude Chapuis et son étonnante musique de verre à l'Église, José le Piez et ses Arbrassons, les Ballets Machinois, la Chorale de Walbrycht, l'orchestre Polonais et enfin le film de Yolande Zauberman : « Moi Ivan, toi Abraham ».

Le soleil est toujours là, le marché est animé ; le site des Glénons est décidément bien choisi pour accueillir les festivaliers.
Apothéose à 22 heures : Espèce H, le spectacle de poésie industrielle imaginé par les Mélovoice, dans un mélange de lumière et de percussions clôt le premier Festival du Monde Ouvrier dédié à celles et ceux qui, venus des campagnes environnantes ou de lointains pays, ont ensemble bâti La Machine, cité qui ne voudrait pas qu'on l'oublie ...

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