Histoire de la langue d'oïl parlée en Bourgogne
Le bourguignon est une langue romane du domaine d’oïl. C’est une forme de langue d’oïl, tout comme le français, mais aussi le normand ou le picard par exemple. Les langues d’oïl descendent des différentes formes locales de l’ancien français, c’est-à-dire une langue fondamentalement issue du latin parlé en Gaule pendant et à la fin de l’Empire romain. Ce bas latin populaire a subi différentes influences selon les régions et les peuples qui les ont envahies.
Ainsi les langues d’oïl se distinguent des autres langues romanes (comme l’occitan et le francoprovençal, plus au sud, mais aussi l’italien et ses variétés, l’espagnol, le catalan etc. etc.) par un accent particulier hérité du gaulois et de diverses influences, notamment celle de peuples germaniques tels les Francs. Ces invasions franques et germaniques ont apporté aux langues d’oïl beaucoup de vocabulaire. Dans le cas de la Bourgogne et du futur bourguignon, l’influence des parlers germaniques (les Burgondes par exemple) a été relativement importante (les langues d’oïl parlées à l’est et au nord de la France sont celles qui ont subi l'influence germanique la plus forte, mis-à-part le normand qui est à l’ouest mais a subi l’influence des Germains scandinaves).
Le gros du vocabulaire bourguignon est d’origine latine, mais quelques mots celtiques hérités du gaulois ont survécu à la romanisation. Les Burgondes, qui ont envahi la région au ve siècle et ont donné leur nom à la Bourgogne (Burgundia, Burgondia), ont apporté beaucoup de mots de vocabulaire administratif au dialecte bourguignon.
Parce que les États bourguignons se sont progressivement étendus à l’actuel Belgique, aux actuels Pays-Bas et à une partie de l’Allemagne entre 1363 et 1579, le bourguignon a incorporé pendant près de deux siècles beaucoup de mots de vieil hollandais, de vieux flamand et de vieux moyen-allemand.
Par exemple, le mot « couque » (pain d’épices), qui est issu du vieux néerlandais « kooke » ou « koeke », est entré dans le vocabulaire bourguignon au xive siècle, au moment de l’extension par les ducs de Bourgogne de l’État bourguignon sur les Pays-Bas et la Belgique. Ce mot, comme tant d’autres, fait toujours partie du vocabulaire bourguignon, plusieurs siècles après la fin du Duché de Bourgogne.
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Les premiers ouvriers, appelés charbonniers qui peuplèrent La Machine, venaient d'horizons variés et quelquefois lointains. Beaucoup d'entre eux étaient de pauvres paysans ou domestiques nivernais et ils apportèrent leurs patois. La langue machinoise se forma petit à petit avec les parlers importés et resta assez stable jusqu'au début du XXème siècle..
Si vous voulez devenir incollable sur le patois machinois, je vous conseille l'excellent livre de Lionel Marceau intitulé Etymologie du patois machinois que vous trouverez à la bibliothèque municipale.
Mot / expression du patois | Traduction |
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Aboifou | Personne écervelée et remuante, urluberlu |
Aboique (ou boique) (Un) | Le plus chétif d'nichée, par extension, le dernier-né d'famille (terme un peu moqueur) |
Aboutouner | Boutonner |
Abraser | Tomber lourdement en s'écrasant |
Acaler | écosser. Exemple : J'ont un plein pagnier d'pois à acaler |
Acoquelourdir | S'engourdir (devenir lourd comme une coque) |
Acoureau (Un) | écureuil |
Afauberti | Devenu fou |
Affaiter | Arranger le faîte d'chariot ou d'meule de foin en empilant tant que l'on peut |
Aller à la chasse à la bitarde | Chercher quelque chose qui n'existe pas |
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