La cité des Minimes est un lieu construit entre 1923 et 1939 au rythme de l'histoire industrielle d'alors. Elle se situe au sud-ouest de la ville, très proche du bourg, sur un espace défriché de la forêt domaniale. La répartition des bâtiments s'est faite selon le maillage régulier et quadrangulaire du plan des parcelles forestières.
Cette cité de 320 logements a été construite par tranches. Les dates de construction successives coïncident de façon précise avec les dates d'arrivée de la main d'œuvre étrangère originaire d'Europe de l'Est.
Le plan préétabli a été rempli à mesure, il ne s'agit plus alors d'être prestigieux et exemplaire dans l'encadrement de populations que l'entreprise a décidé de fixer par ce moyen du logement, mais d'être efficace.
L'originalité des formes architecturales est limitée, seuls les pavillons de la maîtrise qui bordent la place d'où divergent les rues sont plus élaborés. Les bâtiments identiques sont juxtaposés sur d'assez grandes longueurs de rues droites qui coupent, ou sont parallèles aux courbes de niveau.
Ils contiennent de 2 à 8 logements en rez-de-chaussée groupés par deux, trois ou quatre. Derrière chaque groupe de logements s'allonge une bande de terrain cultivable, décomposée en parcelles, une pour chaque logement. La cité des Minimes est celle qui ressemble le plus aux corons du bassin du Nord faits de longs bâtiments bas en briques, sauf qu'à la cité des Minimes le matériau de base est le parpaing de mâchefer.
A la cité des Minimes comme ailleurs, le relief en creux aux ruptures de pente prononcées rompt la monotonie des alignements peu denses. Cette cité dont un seul bord de rue a été construit a été prévue pour plus de bâtiments qu'elle n'en a, certaines parcelles ont pu recevoir de ce fait des pavillons contemporains récents./p>
Comme dans les autres cités, les mineurs ont acquis leur logement après la fermeture des mines et l'ont agrandi. La volumétrie des bâtiments a de ce fait évolué dans les limites des contraintes imposées par le sous-sol. La construction d'un étage est une exception. Les extensions se sont faites généralement à l'arrière du bâtiment qui devient moins banal.
La ville devenue propriétaire des voiries en 1972 n'a pu commencer le programme de réfection des réseaux d'assainissement et des chaussées qu'en 1995. Les fossés bordiers ont disparu, remplacés par des trottoirs et les espaces publics aménagés sont entretenus.
La cité des Minimes a perdu de ses habitants, comme toute la ville de La Machine (6164 habitants en 1962, 3738 en 1999) mais plus que dans les autres quartiers, le fait y est sensible.
En 1974, selon les normes INSEE, 77,4% des logements de cette cité étaient surpeuplés. Vingt-cinq ans plus tard, certains bâtiments de quatre logements sont occupés par deux familles de retraités propriétaires chacune de deux logements. Les jardins à l'arrière des bâtiments restent généralement cultivés et comportent maintenant une pelouse et une parcelle réservée aux fleurs. Mais comme ailleurs dans la ville, des terrains en friche ont fait leur apparition.
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